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17 février 1904, à La Scala de Milan, première de Madame Butterfly

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
17 février 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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17 février 1904, à La Scala de Milan, première de Madame Butterfly, opéra en trois actes, de Giacomo Puccini qui est un fiasco et est immédiatement arrêté.

Madame Butterfly (titre original en italien : Madama Butterfly), est un opéra italien en deux ou trois actes de Giacomo Puccini, sur un livret de Luigi Illica et de Giuseppe Giacosa, représenté pour la première fois le 17 février 1904 à la Scala de Milan. L'opéra est qualifié de « tragedia giapponese in due atti » (tragédie japonaise en deux actes) dans la partition autographe, mais entre 1906 et 2016, il a été représenté le plus souvent dans une version révisée en trois actes, en scindant l'acte II en deux parties plus courtes. L'œuvre est dédiée à Hélène de Monténégro, reine d'Italie. Faisant partie du grand répertoire, il s'agit selon Operabase du 6e opéra le plus joué au monde, juste après Tosca du même compositeur.

Après les succès retentissants de La Bohème (1896) et de Tosca (1900), Puccini s’attendait à un accueil favorable. Mais la première représentation le 17 février 1904 à la Scala de Milan est un fiasco qui fera date, les sifflets et moqueries ayant commencé dès le lever de rideau. De minutieuses répétitions de l'ouvrage avaient pourtant été dirigées par l'éminent maestro Cleofonte Campanini, avec une distribution incluant la soprano Rosina Storchio dans le rôle de Cio-Cio-San, le ténor Giovanni Zenatello dans celui de Pinkerton, le baryton Giuseppe De Luca dans le rôle de Sharpless et la mezzo-soprano Giuseppina Gianonia dans celui de Suzuki. Sous la régie de Tito II Ricordi, la mise en scène avait été confiée à Adolfo Hohenstein, qui dessine l'affiche de 1904 illustrant cet article, les décors à Lucien Jusseaume, Vittorio Rota et Carlo Songa, les costumes à Giuseppe Palanti.

17 février 1904, à La Scala de Milan, première de Madame Butterfly, opéra en trois actes, de Giacomo Puccini qui est un fiasco et est immédiatement arrêté.

Madame Butterfly (titre original en italien : Madama Butterfly), est un opéra italien en deux ou trois actes de Giacomo Puccini, sur un livret de Luigi Illica et de Giuseppe Giacosa, représenté pour la première fois le 17 février 1904 à la Scala de Milan. L'opéra est qualifié de « tragedia giapponese in due atti » (tragédie japonaise en deux actes) dans la partition autographe, mais entre 1906 et 2016, il a été représenté le plus souvent dans une version révisée en trois actes, en scindant l'acte II en deux parties plus courtes. L'œuvre est dédiée à Hélène de Monténégro, reine d'Italie. Faisant partie du grand répertoire, il s'agit selon Operabase du 6e opéra le plus joué au monde, juste après Tosca du même compositeur.

Après les succès retentissants de La Bohème (1896) et de Tosca (1900), Puccini s’attendait à un accueil favorable. Mais la première représentation le 17 février 1904 à la Scala de Milan est un fiasco qui fera date, les sifflets et moqueries ayant commencé dès le lever de rideau. De minutieuses répétitions de l'ouvrage avaient pourtant été dirigées par l'éminent maestro Cleofonte Campanini, avec une distribution incluant la soprano Rosina Storchio dans le rôle de Cio-Cio-San, le ténor Giovanni Zenatello dans celui de Pinkerton, le baryton Giuseppe De Luca dans le rôle de Sharpless et la mezzo-soprano Giuseppina Gianonia dans celui de Suzuki. Sous la régie de Tito II Ricordi, la mise en scène avait été confiée à Adolfo Hohenstein, qui dessine l'affiche de 1904 illustrant cet article, les décors à Lucien Jusseaume, Vittorio Rota et Carlo Songa, les costumes à Giuseppe Palanti.

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Malheureusement, selon l'éditeur Ricordi, « le spectacle donné par la salle semblait aussi bien organisé que celui présenté en scène puisqu'il commença en même temps. » On ne sait si la création fut sabotée par l'éditeur rival de Ricordi, Sonzogno, ou par une claque soutenant Pietro Mascagni, « Et on peut comprendre même la première, injuste, réaction du public milanais qui ne vit dans cet opéra seulement qu'une réplique de La Bohème », avec moins de fraîcheur. Le pire moment survient sans doute lorsque des chants d'oiseaux, simulés lors de l'intermezzo, donnent aux spectateurs l'idée d'imiter une basse-cour au grand complet. Puccini réagit et parle d'un « vrai lynchage ». Effarés, Illica et Giacosa exigent le retrait immédiat de l'opéra de l'affiche. L’opéra paraissait-il trop long et son découpage en deux actes rompait-il avec les habitudes de l’art lyrique italien ?

Malheureusement, selon l'éditeur Ricordi, « le spectacle donné par la salle semblait aussi bien organisé que celui présenté en scène puisqu'il commença en même temps. » On ne sait si la création fut sabotée par l'éditeur rival de Ricordi, Sonzogno, ou par une claque soutenant Pietro Mascagni, « Et on peut comprendre même la première, injuste, réaction du public milanais qui ne vit dans cet opéra seulement qu'une réplique de La Bohème », avec moins de fraîcheur. Le pire moment survient sans doute lorsque des chants d'oiseaux, simulés lors de l'intermezzo, donnent aux spectateurs l'idée d'imiter une basse-cour au grand complet. Puccini réagit et parle d'un « vrai lynchage ». Effarés, Illica et Giacosa exigent le retrait immédiat de l'opéra de l'affiche. L’opéra paraissait-il trop long et son découpage en deux actes rompait-il avec les habitudes de l’art lyrique italien ?

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Toujours est-il que Puccini en tire les leçons : il remanie l’opéra et le réorganise en trois actes « mieux équilibrés ». Il supprime aussi quelques mélodies et en tout plus d'un millier de mesures : notamment, lors de la signature de l'acte de mariage, la chanson à boire de l'oncle Yakusidé et en adoucissant et complétant le rôle de Pinkerton. La nouvelle version présentée le 28 mai 1904, seulement trois mois après, au Teatro Grande de Brescia, est un triomphe, prélude à une fulgurante carrière internationale : Buenos Aires–Montevideo, Alexandrie–Le Caire, Londres, Budapest, Washington–New York, Barcelone et Paris, cette dernière création dans une version française de Paul Ferrier (1843-1920), présentée à l’Opéra-Comique le 28 décembre 1906, qui deviendra la version standard. À peine cette création parisienne terminée, Puccini embarque à destination de New York pour la consécration que constitue une « saison Puccini » de six semaines au Metropolitan Opera House avec comme point d'orgue la création, en italien, de Madame Butterfly avec un plateau des plus prestigieux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après l'attaque de Pearl Harbor, l'opéra n'est plus joué aux États-Unis, car jugé trop négatif quant à l'image américaine.

Toujours est-il que Puccini en tire les leçons : il remanie l’opéra et le réorganise en trois actes « mieux équilibrés ». Il supprime aussi quelques mélodies et en tout plus d'un millier de mesures : notamment, lors de la signature de l'acte de mariage, la chanson à boire de l'oncle Yakusidé et en adoucissant et complétant le rôle de Pinkerton. La nouvelle version présentée le 28 mai 1904, seulement trois mois après, au Teatro Grande de Brescia, est un triomphe, prélude à une fulgurante carrière internationale : Buenos Aires–Montevideo, Alexandrie–Le Caire, Londres, Budapest, Washington–New York, Barcelone et Paris, cette dernière création dans une version française de Paul Ferrier (1843-1920), présentée à l’Opéra-Comique le 28 décembre 1906, qui deviendra la version standard. À peine cette création parisienne terminée, Puccini embarque à destination de New York pour la consécration que constitue une « saison Puccini » de six semaines au Metropolitan Opera House avec comme point d'orgue la création, en italien, de Madame Butterfly avec un plateau des plus prestigieux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, après l'attaque de Pearl Harbor, l'opéra n'est plus joué aux États-Unis, car jugé trop négatif quant à l'image américaine.

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