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Depuis quelques années, les départements des Alpes-Maritimes et du Var font notamment face au bombyx disparate. Cette petite chenille, présente dans les chênaies, est un parasite vorace se nourrissant principalement de feuilles de chênes. Si les arbres risquent de connaître une très forte défoliation, c’est-à-dire perte de feuilles, qui pourra affaiblir leur croissance de l’année, ils ne seront pas pour autant en péril. En effet, ils sont capables de redévelopper un feuillage plus tard dans la saison.

Pour se débarrasser de la chenille bombyx disparate, aucun traitement n’est nécessaire. Des prédateurs naturels comme des oiseaux, insectes ou maladies permettent de réguler la population de bombyx disparate, par exemple la calosome, espèce de grand coléoptère européen. Ces pullulations de chenilles peuvent être perturbantes, voire désagréables, notamment dans les forêts, parcs et jardins. Contrairement aux chenilles processionnaires, le bombyx disparate n’est pas une espèce urticante. Elle ne représente donc pas un danger, que ce soit pour la santé publique ou pour la vie des chênes.

Les départements des Alpes-Maritimes et du Var font également face à des espèces bien plus invasives, notamment la pyrale du buis. Importée dans les années 2000 via le commerce international, la pyrale du buis est un papillon nocturne qui pond sur les feuilles de l’arbuste. Les chenilles qui en sortent dévorent les feuilles, défeuillant totalement un arbuste en quelques jours. Les défoliations ne concernent pas uniquement la masse foliaire des buis mais également les écorces et les bourgeons. Son régime alimentaire : les buis. Plus de cinquante départements français, dont les Alpes-Maritimes et le Var, sont touchés par la pyrale du buis, selon le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. La pyrale du buis a un cycle annuel constant hormis lorsqu’il fait vraiment froid, ce qui n’est pas le cas dans notre région. Face aux ravages causés par la pyrale du buis, les arbres dépérissent

En parallèle, les départements des Alpes-Maritimes et du Var font face à l’hylésine, destructeur du pin d’Alep. L’hylésine s’attaque aux pins affaiblis, tombés ou abattus. Ce petit coléoptère détruit les pousses de l’année et empêche la croissance des arbres. Contrairement à la plupart de ses congénères, ce scolyte n’effectue pas sa nutrition de maturation dans l’écorce de l’arbre, dans lequel il a fait son développement larvaire. Les jeunes imagos s’envolent et effectuent leur nutrition de maturation dans la moëlle des pousses de pins. L’hylésine, présent dans le sud de l’Europe et en Afrique du Nord, a pu se reproduire en masse sur les arbres affaiblis par des années de déficit pluviométrique. Bien que le pin d’Alep soit adapté aux sécheresses, les peuplements installés sur les sols les plus superficiels ont subi un fort stress hydrique consécutif aux faibles pluviosités annuelles.

Les forêts de montagne des départements des Alpes-Maritimes et du Var sont, elles aussi touchées, entre autres par la tordeuse grise du mélèze. Cette chenille consomme les aiguilles de mélèze et peut produire des attaques cycliques et parfois spectaculaires comme à l’été 2017 où il y a pu y avoir des défoliations à plus de 80% dans le mélèze. Depuis 2017, plus d’attaques sont recensées sur le secteur du Mercantour. C’est généralement en altitude, entre 1700 et 2000 mètres que la tordeuse grise du mélèze rencontre les conditions les plus favorables à son développement.

Face aux épidémies touchant les arbres, la réaction des forestiers est de surveiller le développement de la crise, car les arbres possèdent des défenses, et cela peut s’arrêter rapidement. Si la crise s’emballe, il est nécessaire d’évacuer au plus vite les bois malades afin d’interrompre le développement des larves, et ainsi éviter toute contamination supplémentaire.