Le 30 novembre 1872 l’Angleterre et l’Écosse écrivent une page de ce sport en s’affrontant sur un terrain de cricket. Précurseur du ballon rond, les anglais possèdent déjà une coupe locale et ont établis les règles de ce sport moderne, qui est en vogue à la fin du XIXe siècle en Grande Bretagne.
Un petit impact
Le match du 30 novembre 1872 marque un tournant dans l’histoire du football, en Angleterre et en Écosse mais aussi dans le reste du monde. Mais l’impact est d’abord très localisé. Hamilton Crescent n’est pas un gros stade. Construit de 1862 à 1872, il vient à peine d’ouvrir quand les deux nations se rencontrent. Ce match, qui marquera l’histoire, n’est pas perçu comme tel à l’époque. En effet, le pensionnaire du stade, le West of Scotland Cricket Club, n’accepte la tenue de ce match qu’à la condition qu’il n’abîme pas la pelouse. C’est pour cela que le match a lieu fin novembre. Ce n’est que parce que la saison de cricket est déjà terminée que le WSCC accepte de mette à disposition son terrain pour la modique somme de vingt livres.
Dans les tribunes, quatre-mille personnes environ se sont massées. La majorité d’entre elles ne connaissent absolument rien au football et sont des habitués des matchs de cricket. Une petite partie fait partie de la communauté appréciant le football – des excentriques à l’époque.
Le prix d’entrée du match est relativement abordable : un shilling pour les deux-mille-cinq-cents hommes, gratuit pour les mille-cinq-cents femmes. Ce tarif sera également utilisé par la FA lors de la première finale de FA Cup de l’histoire. Le but n’est pas de faire des bénéfices, mais simplement de rembourser tous les faux frais liés à l’organisation de ce match. Ces supporters sont sans doute les plus pacifiques de l’histoire : il n’y a aucune rivalité ni animosité. Au contraire, les gens sont détendus, et plaisantent entre eux, alors que le coup d’envoi, initialement programmé à quatorze heures, est retardé de vingt minutes.