Logo Grasse Mat'

28 mars 2024

Logo Grasse Mat'

L'information positive du pays de Grasse historique

← Accueil

23 janvier 1860, signature du traité Cobden-Chevalier.

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
23 janvier 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

Photo principale de l'article
Article picture

23 janvier 1860, signature du traité Cobden-Chevalier.

Le traité de commerce franco-britannique de 1860, couramment appelé traité Cobden-Chevalier, est un traité de libre-échange signé le 23 janvier 1860 entre l'Empire français et le Royaume-Uni et destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières et la majorité des produits alimentaires entre les deux pays.

Le traité fut négocié secrètement par Richard Cobden du côté britannique et Michel Chevalier pour les Français entre novembre 1859 et janvier 1860. On parla en France dans certains milieux d'un « nouveau coup d'État ». Ce fut un des points d'orgue du programme saint-simonien. Cette politique fut abandonnée en 1892, lorsque le gouvernement français refusa de renouveler le traité pour s'engager à nouveau dans une politique protectionniste.

En septembre 1859, Michel Chevalier quitta Paris pour Bradford, où se tenait la réunion de l'école de Manchester qui organisait la propagande en faveur du libre-échange. Il y retrouva Richard Cobden. À Londres, il vit Gladstone, chancelier de l'Échiquier et libre-échangiste déclaré. De retour à Paris, il rencontra les deux bonapartistes qu'étaient Rouher et Baroche et un ministre rallié au libre-échange, Fould.

La négociation se déroula en novembre entre tous ces hommes à l'insu de Magne, ministre des Finances, dont dépendait la direction des douanes mais qui était protectionniste. La Grande-Bretagne était représentée par Lord Cowley et Richard Cobden, la France par Rouher toujours ministre des travaux publics et par Baroche, ministre présidant le Conseil d'État.

23 janvier 1860, signature du traité Cobden-Chevalier.

Le traité de commerce franco-britannique de 1860, couramment appelé traité Cobden-Chevalier, est un traité de libre-échange signé le 23 janvier 1860 entre l'Empire français et le Royaume-Uni et destiné à abolir les taxes douanières sur les matières premières et la majorité des produits alimentaires entre les deux pays.

Le traité fut négocié secrètement par Richard Cobden du côté britannique et Michel Chevalier pour les Français entre novembre 1859 et janvier 1860. On parla en France dans certains milieux d'un « nouveau coup d'État ». Ce fut un des points d'orgue du programme saint-simonien. Cette politique fut abandonnée en 1892, lorsque le gouvernement français refusa de renouveler le traité pour s'engager à nouveau dans une politique protectionniste.

En septembre 1859, Michel Chevalier quitta Paris pour Bradford, où se tenait la réunion de l'école de Manchester qui organisait la propagande en faveur du libre-échange. Il y retrouva Richard Cobden. À Londres, il vit Gladstone, chancelier de l'Échiquier et libre-échangiste déclaré. De retour à Paris, il rencontra les deux bonapartistes qu'étaient Rouher et Baroche et un ministre rallié au libre-échange, Fould.

La négociation se déroula en novembre entre tous ces hommes à l'insu de Magne, ministre des Finances, dont dépendait la direction des douanes mais qui était protectionniste. La Grande-Bretagne était représentée par Lord Cowley et Richard Cobden, la France par Rouher toujours ministre des travaux publics et par Baroche, ministre présidant le Conseil d'État.

Article picture
Article picture

Ensuite, Rouher et Chevalier s'attelèrent au programme économique, remis à l'Empereur le 13 décembre. L'accord fut finalement signé le 23 janvier 1860, pour dix ans.

Les concessions de la Grande-Bretagne étaient relativement modestes puisque ses tarifs avaient déjà été réduits. Elle abaissa notamment les droits sur le vin français et facilita l'importation de produits finis français. De son côté, la France supprima les droits sur les matières premières et les produits alimentaires britanniques et divisa par deux, à 30 %, les taxes sur les autres produits. Cependant, l'importance historique de ce traité réside moins dans ses conséquences directes que dans l'amorce d'une dynamique libre-échangiste, « véritable révolution économique pour un pays aussi traditionnellement protectionniste que la France »

Les tarifs douaniers adoptés en 1892, sous le nom de Loi Méline, rétablissent les tarifs d'avant le traité de 1860 et le protectionnisme en France.

Ensuite, Rouher et Chevalier s'attelèrent au programme économique, remis à l'Empereur le 13 décembre. L'accord fut finalement signé le 23 janvier 1860, pour dix ans.

Les concessions de la Grande-Bretagne étaient relativement modestes puisque ses tarifs avaient déjà été réduits. Elle abaissa notamment les droits sur le vin français et facilita l'importation de produits finis français. De son côté, la France supprima les droits sur les matières premières et les produits alimentaires britanniques et divisa par deux, à 30 %, les taxes sur les autres produits. Cependant, l'importance historique de ce traité réside moins dans ses conséquences directes que dans l'amorce d'une dynamique libre-échangiste, « véritable révolution économique pour un pays aussi traditionnellement protectionniste que la France »

Les tarifs douaniers adoptés en 1892, sous le nom de Loi Méline, rétablissent les tarifs d'avant le traité de 1860 et le protectionnisme en France.

Article picture

Votre soutien nous est plus que jamais indispensable :

2€, 5€, ou plus :  soutenez GrasseMat’.Info votre journal de proximité.

Votre soutien nous est plus que jamais indispensable :

2€, 5€, ou plus :  soutenez GrasseMat’.Info votre journal de proximité.

Tags :

Célébration

Histoire

← Article précédent Article suivant →

SUR LE MÊME THÈME...

ou

  Voir un article aléatoire "Un jour dans l'Histoire"

RECHERCHER UN ARTICLE "Un jour dans l'Histoire"

Chargement...

Aucun autre article n'a été trouvé.

Aucun article n'a été trouvé.

Ce site web est hébergé par Grape Hosting