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10 février 1638, le vœu de Louis XIII

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
10 février 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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10 février 1638, le vœu de Louis XIII

Le vœu de Louis XIII est un ensemble de promesses et d'actes de dévotion effectués par le roi de France Louis XIII entre 1632 et 1638. À plusieurs reprises, il s'engagea à consacrer son royaume à Notre-Dame (la Vierge Marie), si elle lui accordait la grâce d'avoir un héritier pour lui succéder sur le trône de France. La grossesse d'Anne d'Autriche fut interprétée comme la réponse divine à ses prières et à celles de la reine. Le roi tint sa promesse : le 10 février 1638 il signa et publia le texte solennel d'un édit de consécration à Saint-Germain-en-Laye. Le futur Louis XIV naquit le 5 septembre 1638.

Marié à l'âge de 14 ans en 1615, Louis XIII avait 31 ans en 1632. Il fut le premier roi de France à être membre de la confrérie des Pénitents bleus. Il y vint avec son épouse, le 26 octobre 1632 et, depuis la Tribune royale, fit un vœu solennel à la Vierge pour obtenir un successeur à la Couronne de France.

Le 27 octobre 1637, un moine, le frère Fiacre, pendant qu'il priait, reçut une révélation intérieure : la reine Anne d'Autriche devait demander publiquement trois neuvaines de prières à la Sainte Vierge adressées à Église Notre-Dame-de-Grâces de Cotignac (Var), alors un fils lui serait donné. Informée de cette prédiction, Anne d'Autriche continua les neuvaines commencées par frère Fiacre le 8 novembre 1637. Les neuvaines furent achevées le 5 décembre suivant. Neuf mois plus tard exactement, le 5 septembre 1638, naissait Louis-Dieudonné à Saint-Germain-en-Laye.

Pour remercier la Vierge, en novembre 1637, un texte était soumis au Parlement de Paris ; il y fut adopté puis signé par le Roi le 10 février 1638, en son château de St-Germain-en-Laye. Par ce texte, Louis XIII décidait de consacrer le royaume de France à Notre-Dame. C’est le fameux « vœu de Louis XIII » en remerciement de la grossesse de son épouse Anne d’Autriche après vingt-trois ans de mariage.

De par ce vœu, Louis XIII instaurait les processions du 15 août durant lesquelles les sujets devaient prier Dieu et la Vierge pour les heureux succès du roi. En outre, chaque église du royaume se devait, dans la mesure où l'église elle-même n'était pas sous le patronage de la Vierge, de consacrer sa chapelle principale à la Reine des Cieux. Louis XIII promit enfin d'élever un nouveau maître-autel dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, ainsi que d'offrir un nouveau groupe sculpté à la cathédrale.

10 février 1638, le vœu de Louis XIII

Le vœu de Louis XIII est un ensemble de promesses et d'actes de dévotion effectués par le roi de France Louis XIII entre 1632 et 1638. À plusieurs reprises, il s'engagea à consacrer son royaume à Notre-Dame (la Vierge Marie), si elle lui accordait la grâce d'avoir un héritier pour lui succéder sur le trône de France. La grossesse d'Anne d'Autriche fut interprétée comme la réponse divine à ses prières et à celles de la reine. Le roi tint sa promesse : le 10 février 1638 il signa et publia le texte solennel d'un édit de consécration à Saint-Germain-en-Laye. Le futur Louis XIV naquit le 5 septembre 1638.

Marié à l'âge de 14 ans en 1615, Louis XIII avait 31 ans en 1632. Il fut le premier roi de France à être membre de la confrérie des Pénitents bleus. Il y vint avec son épouse, le 26 octobre 1632 et, depuis la Tribune royale, fit un vœu solennel à la Vierge pour obtenir un successeur à la Couronne de France.

Le 27 octobre 1637, un moine, le frère Fiacre, pendant qu'il priait, reçut une révélation intérieure : la reine Anne d'Autriche devait demander publiquement trois neuvaines de prières à la Sainte Vierge adressées à Église Notre-Dame-de-Grâces de Cotignac (Var), alors un fils lui serait donné. Informée de cette prédiction, Anne d'Autriche continua les neuvaines commencées par frère Fiacre le 8 novembre 1637. Les neuvaines furent achevées le 5 décembre suivant. Neuf mois plus tard exactement, le 5 septembre 1638, naissait Louis-Dieudonné à Saint-Germain-en-Laye.

Pour remercier la Vierge, en novembre 1637, un texte était soumis au Parlement de Paris ; il y fut adopté puis signé par le Roi le 10 février 1638, en son château de St-Germain-en-Laye. Par ce texte, Louis XIII décidait de consacrer le royaume de France à Notre-Dame. C’est le fameux « vœu de Louis XIII » en remerciement de la grossesse de son épouse Anne d’Autriche après vingt-trois ans de mariage.

De par ce vœu, Louis XIII instaurait les processions du 15 août durant lesquelles les sujets devaient prier Dieu et la Vierge pour les heureux succès du roi. En outre, chaque église du royaume se devait, dans la mesure où l'église elle-même n'était pas sous le patronage de la Vierge, de consacrer sa chapelle principale à la Reine des Cieux. Louis XIII promit enfin d'élever un nouveau maître-autel dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, ainsi que d'offrir un nouveau groupe sculpté à la cathédrale.

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La chapelle Notre-Dame de Grâces à Cotignac Var

Après six ans de prières, le Frère Fiacre, moine augustin déchaussé de Paris, obtient enfin une réponse céleste : le 3 novembre 1637, la Vierge lui apparut trois fois revêtue d'une robe blanche semée d'étoiles d'or portant un enfant dans les bras et lui dit : "Cet enfant est le dauphin que Dieu veut donner à la France". Elle lui apparut une seconde fois sans parler, puis vers quatre heures du matin, une troisième fois et lui donna l'assurance que son vœu serait exaucé. Elle ajouta qu'elle apparaissait telle qu'elle était représentée sur un tableau que l'on voyait au maître-autel de Notre-Dame de Grâces à Cotignac. Elle prescrivit en outre qu'Anne d'Autriche fit procéder à trois neuvaines : la première à Notre-Dame de Grâces à Cotignac, la seconde à Notre-Dame de Paris, la troisième à Notre-Dame des Victoires, couvent où Denis Antheaume s'était retiré le 20 mai 1632 sous le nom de Frère Fiacre. Ce dernier commença ses neuvaines le 8 novembre 1637 et les termina le 5 décembre 1637. Louis "Dieudonné" naquit le 5 septembre 1638 exactement neuf mois après. Frère Fiacre voulant vérifier si la Vierge de ses apparitions était bien celle du tableau de la chapelle, se rendit à Cotignac en février 1638 accompagné de son supérieur le Père Jean Chrysosthome. Il reconnut immédiatement le tableau de sa vision et après avoir accompli sa neuvaine, regagna Paris. Le 10 février 1638, Louis XIII consacra par vœu son royaume à la Vierge et ordonna que chaque année, le jour de l'Assomption, "il serait dit grand'messe dans toutes les églises et effectué une procession générale à laquelle devaient assister les parlements, les cours souveraines, les corps constitués et les principaux officiers des villes". Après la mort du Roi, Anne d'Autriche devenue régente du royaume, fit exécuter un grand tableau représentant Louis XIV à genoux devant la Vierge à laquelle il offre sa couronne et son sceptre. Le Frère Fiacre et le Père Victor arrivèrent à Cotignac en juillet 1644 nantis du tableau qui fut détruit pendant la Révolution.

La chapelle Notre-Dame de Grâces à Cotignac Var

Après six ans de prières, le Frère Fiacre, moine augustin déchaussé de Paris, obtient enfin une réponse céleste : le 3 novembre 1637, la Vierge lui apparut trois fois revêtue d'une robe blanche semée d'étoiles d'or portant un enfant dans les bras et lui dit : "Cet enfant est le dauphin que Dieu veut donner à la France". Elle lui apparut une seconde fois sans parler, puis vers quatre heures du matin, une troisième fois et lui donna l'assurance que son vœu serait exaucé. Elle ajouta qu'elle apparaissait telle qu'elle était représentée sur un tableau que l'on voyait au maître-autel de Notre-Dame de Grâces à Cotignac. Elle prescrivit en outre qu'Anne d'Autriche fit procéder à trois neuvaines : la première à Notre-Dame de Grâces à Cotignac, la seconde à Notre-Dame de Paris, la troisième à Notre-Dame des Victoires, couvent où Denis Antheaume s'était retiré le 20 mai 1632 sous le nom de Frère Fiacre. Ce dernier commença ses neuvaines le 8 novembre 1637 et les termina le 5 décembre 1637. Louis "Dieudonné" naquit le 5 septembre 1638 exactement neuf mois après. Frère Fiacre voulant vérifier si la Vierge de ses apparitions était bien celle du tableau de la chapelle, se rendit à Cotignac en février 1638 accompagné de son supérieur le Père Jean Chrysosthome. Il reconnut immédiatement le tableau de sa vision et après avoir accompli sa neuvaine, regagna Paris. Le 10 février 1638, Louis XIII consacra par vœu son royaume à la Vierge et ordonna que chaque année, le jour de l'Assomption, "il serait dit grand'messe dans toutes les églises et effectué une procession générale à laquelle devaient assister les parlements, les cours souveraines, les corps constitués et les principaux officiers des villes". Après la mort du Roi, Anne d'Autriche devenue régente du royaume, fit exécuter un grand tableau représentant Louis XIV à genoux devant la Vierge à laquelle il offre sa couronne et son sceptre. Le Frère Fiacre et le Père Victor arrivèrent à Cotignac en juillet 1644 nantis du tableau qui fut détruit pendant la Révolution.

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Le 21 février 1660, Louis XIV et sa mère ainsi que le cardinal Mazarin furent accueillis par le clergé local au bas de l'escalier qui porte aujourd'hui son nom. En 1661, Frère Fiacre revint à nouveau à Cotignac : après le traité des Pyrénées et son mariage avec Marie-Thérèse d'Espagne, le Roi tint à manifester sa reconnaissance à Notre-Dame de Grâces. Il chargea le moine de remettre en son nom à la Vierge le traité et son contrat de mariage. Ces deux documents, reliés en un seul volume en maroquin rouge et tranche dorée, richement armorié, imprimé en 1660, sont aujourd'hui conservés à la bibliothèque de Draguignan. En 1667, un ex-voto de marbre noir rappelle ces grandes dates. Le Frère Fiacre mourut en 1684, à soixante-quinze ans et conformément à son testament, son cœur enfermé dans un coffret d'étain fut enseveli dans la chapelle. "Il est arrêté de toute éternité que l'on prendra mon cœur après ma mort, on le mettra dans un cœur d'étain et deux religieux de Notre-Dame le porteront aux pères de l'oratoire de Notre-Dame de Grâces pour y être posé sous les pieds de la Vierge. Et je prie ceux qui tireront mon cœur de mon corps de le tirer par le côté, à cause de la pudicité religieuse". En 1876, au cours de travaux de restauration, on retrouva un cœur en plomb, mais le contenu avait disparu. Pendant la Révolution, des villageois l'avaient mis en lieu sûr, ainsi que l'ex-voto de marbre noir, la statue miraculeuse et le tableau des apparitions. C'est dans cette chapelle que s'est joué au XVIIe siècle le destin de la France. Ce dauphin attendu comme le Messie, considéré comme un don de Dieu, a un jour montré au monde sa face rayonnante : il fut le Soleil de son siècle.

  • Source :
  • Pierre Delattre, Le Vœu de Louis XIII, Paris, 1937.
  • René Laurentin, Le vœu de Louis XIII, passé ou avenir de la France, Paris, l'Œil, 1988.

Le 21 février 1660, Louis XIV et sa mère ainsi que le cardinal Mazarin furent accueillis par le clergé local au bas de l'escalier qui porte aujourd'hui son nom. En 1661, Frère Fiacre revint à nouveau à Cotignac : après le traité des Pyrénées et son mariage avec Marie-Thérèse d'Espagne, le Roi tint à manifester sa reconnaissance à Notre-Dame de Grâces. Il chargea le moine de remettre en son nom à la Vierge le traité et son contrat de mariage. Ces deux documents, reliés en un seul volume en maroquin rouge et tranche dorée, richement armorié, imprimé en 1660, sont aujourd'hui conservés à la bibliothèque de Draguignan. En 1667, un ex-voto de marbre noir rappelle ces grandes dates. Le Frère Fiacre mourut en 1684, à soixante-quinze ans et conformément à son testament, son cœur enfermé dans un coffret d'étain fut enseveli dans la chapelle. "Il est arrêté de toute éternité que l'on prendra mon cœur après ma mort, on le mettra dans un cœur d'étain et deux religieux de Notre-Dame le porteront aux pères de l'oratoire de Notre-Dame de Grâces pour y être posé sous les pieds de la Vierge. Et je prie ceux qui tireront mon cœur de mon corps de le tirer par le côté, à cause de la pudicité religieuse". En 1876, au cours de travaux de restauration, on retrouva un cœur en plomb, mais le contenu avait disparu. Pendant la Révolution, des villageois l'avaient mis en lieu sûr, ainsi que l'ex-voto de marbre noir, la statue miraculeuse et le tableau des apparitions. C'est dans cette chapelle que s'est joué au XVIIe siècle le destin de la France. Ce dauphin attendu comme le Messie, considéré comme un don de Dieu, a un jour montré au monde sa face rayonnante : il fut le Soleil de son siècle.

  • Source :
  • Pierre Delattre, Le Vœu de Louis XIII, Paris, 1937.
  • René Laurentin, Le vœu de Louis XIII, passé ou avenir de la France, Paris, l'Œil, 1988.
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