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3 mars 1861, L'abolition du servage

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
3 mars 2023

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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3 mars 1861, L'abolition du servage de 1861 est une réforme agraire de grande importance dans l'Empire russe au début du règne de Alexandre II, qui a pour but principal l'abolition du servage et la vente de terres agricoles aux serfs ainsi affranchis. Celle-ci entre en vigueur le 3 mars 1861, (ou le 19 février selon le calendrier julien alors en usage). Selon le juriste et philosophe russe Boris Tchitcherine il s'agit de l'«œuvre la plus grandiose de l'histoire russe ».

La réforme, longtemps attendue, a pour conséquence de libérer 23 millions de paysans du statut de serf. La réforme a cependant eu un impact limité dans certains domaines : ainsi les serfs liés à des terres étatiques n'ont été libérés de leur statut qu'en 1866. Cette réforme est portée par Nikolaï Milioutine, Alexei Strolman et Yakov Rostovtsev, notamment via l'élaboration d'un manifeste en faveur de cette réforme.

Une conséquence secondaire est l'ouverture de nouvelles prisons d'État : en retirant aux propriétaires terriens la prérogative d'incarcérer leurs valets de charrue, la Couronne de Russie doit prendre en charge l'application des peines prévues par la loi pour cette population.

Monté sur le trône en mars 1855, Alexandre II mène une politique réformiste afin d'apaiser l'empire dans le contexte difficile de la défaite lors de la guerre de Crimée. La réforme agraire qu'il souhaite est tout entière marquée par la volonté impériale et Alexandre II y est indissolublement lié. L'abolition définitive du servage dans le pays lui vaudra le qualificatif de « tsar libérateur ».

Sur une population de 60 millions d'habitants, 50 millions étaient des serfs, la moitié servant environ 100 000 familles nobles, l'autre moitié les domaines de l'État.

3 mars 1861, L'abolition du servage de 1861 est une réforme agraire de grande importance dans l'Empire russe au début du règne de Alexandre II, qui a pour but principal l'abolition du servage et la vente de terres agricoles aux serfs ainsi affranchis. Celle-ci entre en vigueur le 3 mars 1861, (ou le 19 février selon le calendrier julien alors en usage). Selon le juriste et philosophe russe Boris Tchitcherine il s'agit de l'«œuvre la plus grandiose de l'histoire russe ».

La réforme, longtemps attendue, a pour conséquence de libérer 23 millions de paysans du statut de serf. La réforme a cependant eu un impact limité dans certains domaines : ainsi les serfs liés à des terres étatiques n'ont été libérés de leur statut qu'en 1866. Cette réforme est portée par Nikolaï Milioutine, Alexei Strolman et Yakov Rostovtsev, notamment via l'élaboration d'un manifeste en faveur de cette réforme.

Une conséquence secondaire est l'ouverture de nouvelles prisons d'État : en retirant aux propriétaires terriens la prérogative d'incarcérer leurs valets de charrue, la Couronne de Russie doit prendre en charge l'application des peines prévues par la loi pour cette population.

Monté sur le trône en mars 1855, Alexandre II mène une politique réformiste afin d'apaiser l'empire dans le contexte difficile de la défaite lors de la guerre de Crimée. La réforme agraire qu'il souhaite est tout entière marquée par la volonté impériale et Alexandre II y est indissolublement lié. L'abolition définitive du servage dans le pays lui vaudra le qualificatif de « tsar libérateur ».

Sur une population de 60 millions d'habitants, 50 millions étaient des serfs, la moitié servant environ 100 000 familles nobles, l'autre moitié les domaines de l'État.

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Les origines du servage en Russie remontent au XIsiècle, mais à cette époque seule une partie de la paysannerie est touchée par le servage avec des types exploitations comme le zakoup ou le kholop.

Entre le XIIIe et le XVe siècle, la dépendance féodale s'applique à un nombre plus important de paysans, mais le servage n'était pas encore un phénomène généralisé. Au milieu du XVe siècle, certaines catégories de paysans sont alors autorisées à changer de seigneur durant une période limitée d'une semaine avant et après le 26 novembre, le jour dit de la Saint-Georges.

Dans l'ensemble, le servage s'est développé en Russie beaucoup plus tardivement que dans les autres pays européens. L'esclavage demeura une institution importante en Russie jusqu'à la période de 1679 à 1723, où les esclaves agricoles et les esclaves domestiques sont respectivement convertis en serfs.

Après la réforme, un quart de paysans reçurent des parcelles de 12 000 m2 (soit 1,2 hectare) par homme et la moitié entre 0,85 à 1,14 hectare, soit moins que la surface nécessaire pour la subsistance d'une famille. La paysannerie est ainsi obligée de louer un grand nombre de surfaces, voire de quitter une propriété trop petite, ce qui a engendré des migrations massives.

Les origines du servage en Russie remontent au XIsiècle, mais à cette époque seule une partie de la paysannerie est touchée par le servage avec des types exploitations comme le zakoup ou le kholop.

Entre le XIIIe et le XVe siècle, la dépendance féodale s'applique à un nombre plus important de paysans, mais le servage n'était pas encore un phénomène généralisé. Au milieu du XVe siècle, certaines catégories de paysans sont alors autorisées à changer de seigneur durant une période limitée d'une semaine avant et après le 26 novembre, le jour dit de la Saint-Georges.

Dans l'ensemble, le servage s'est développé en Russie beaucoup plus tardivement que dans les autres pays européens. L'esclavage demeura une institution importante en Russie jusqu'à la période de 1679 à 1723, où les esclaves agricoles et les esclaves domestiques sont respectivement convertis en serfs.

Après la réforme, un quart de paysans reçurent des parcelles de 12 000 m2 (soit 1,2 hectare) par homme et la moitié entre 0,85 à 1,14 hectare, soit moins que la surface nécessaire pour la subsistance d'une famille. La paysannerie est ainsi obligée de louer un grand nombre de surfaces, voire de quitter une propriété trop petite, ce qui a engendré des migrations massives.

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Source : Edvard Radzinsky (trad. du russe par Anne Coldefy-Faucard), Alexandre II : la Russie entre espoir et terrorisme, Paris, Le Cherche midi, 2009, 545 p

Hélène Carrère d'Encausse, Alexandre II : le printemps de la Russie, Paris, Fayard, coll. « Le Livre de poche », 2010 (1re éd. 2008)

Source : Edvard Radzinsky (trad. du russe par Anne Coldefy-Faucard), Alexandre II : la Russie entre espoir et terrorisme, Paris, Le Cherche midi, 2009, 545 p

Hélène Carrère d'Encausse, Alexandre II : le printemps de la Russie, Paris, Fayard, coll. « Le Livre de poche », 2010 (1re éd. 2008)

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