Jean Giono, un voyageur immobile
Figure dominante, et pourtant à part du paysage littéraire
Né et mort à Manosque, il ne quitte la ville qu’épisodiquement, et contre son gré. Dès 1911, il se voit contraint de quitter le collège afin d’aider sa famille financièrement et devient employé de banque.
Voyageur immobile il déteste les grandes villes, surtout Paris. L’atmosphère de l’édition l’indispose et il a assez peu de relations littéraires. Il ne se verra d’ailleurs jamais décerner un prix littéraire français important.
Venant d’une famille très modeste, il est le fils unique d’une repasseuse et d’un cordonnier. Son enfance est pauvre et heureuse. Pour lui c’est un âge d’or dont il fera revivre l’atmosphère, directement ou indirectement, tout au long de sa vie, bonheur fracassé par la guerre de 14.
Mobilisé pendant plus de quatre ans, dont plus de deux au front dans l’infanterie – Verdun, le Chemin des Dames, le Kemmel, il en sort indemne mais viscéralement pacifiste. Démobilisé, il se marie avec Elise Maurin, une jeune institutrice et aura avec elle deux filles, Aline et Sylvie.