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Jean Giono, un voyageur immobile

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
7 avril 2021

Lieu :
Gens d'ici

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Jean Giono, un voyageur immobile

Figure dominante, et pourtant à part du paysage littéraire

Né et mort à Manosque, il ne quitte la ville qu’épisodiquement, et contre son gré. Dès 1911, il se voit contraint de quitter le collège afin d’aider sa famille financièrement et devient employé de banque.

Voyageur immobile il déteste les grandes villes, surtout Paris. L’atmosphère de l’édition l’indispose et il a assez peu de relations littéraires.  Il ne se verra d’ailleurs jamais décerner un prix littéraire français important.

Venant d’une famille très modeste, il est le fils unique d’une repasseuse et d’un cordonnier. Son enfance est pauvre et heureuse. Pour lui c’est un âge d’or dont il fera revivre l’atmosphère, directement ou indirectement, tout au long de sa vie, bonheur fracassé par la guerre de 14.

Mobilisé pendant plus de quatre ans, dont plus de deux au front dans l’infanterie – Verdun, le Chemin des Dames, le Kemmel, il en sort indemne mais viscéralement pacifiste. Démobilisé, il se marie avec Elise Maurin, une jeune institutrice et aura avec elle deux filles, Aline et Sylvie.

Jean Giono, un voyageur immobile

Figure dominante, et pourtant à part du paysage littéraire

Né et mort à Manosque, il ne quitte la ville qu’épisodiquement, et contre son gré. Dès 1911, il se voit contraint de quitter le collège afin d’aider sa famille financièrement et devient employé de banque.

Voyageur immobile il déteste les grandes villes, surtout Paris. L’atmosphère de l’édition l’indispose et il a assez peu de relations littéraires.  Il ne se verra d’ailleurs jamais décerner un prix littéraire français important.

Venant d’une famille très modeste, il est le fils unique d’une repasseuse et d’un cordonnier. Son enfance est pauvre et heureuse. Pour lui c’est un âge d’or dont il fera revivre l’atmosphère, directement ou indirectement, tout au long de sa vie, bonheur fracassé par la guerre de 14.

Mobilisé pendant plus de quatre ans, dont plus de deux au front dans l’infanterie – Verdun, le Chemin des Dames, le Kemmel, il en sort indemne mais viscéralement pacifiste. Démobilisé, il se marie avec Elise Maurin, une jeune institutrice et aura avec elle deux filles, Aline et Sylvie.

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Depuis son plus jeune âge, Giono a toujours aimé inventer des histoires, et a très tôt voulu écrire. Il s’exerce d’abord avec de petits textes, il publie en 1929 « Colline », l’œuvre qui lança sa carrière d’écrivain. Il peut alors quitter la banque et vivre de sa plume.

En septembre 1939, la guerre éclate. C’est un échec pour Giono, l’effondrement de ses illusions. La période de la guerre est difficile. Giono ne parvient pas à finir les romans qu’il commence et est à court d’argent. Il fait de sa maison un refuge et recueille des personnes juives, communistes ou appartenant à la résistance.

En septembre 1944, Giono est arrêté et passe cinq mois en détention sans aucun motif précis. Le Comité national des écrivains le met sur la liste noire des écrivains, lui interdisant toute publication. Il est classé, à tort, parmi les « collaborateurs », lui dont on ne peut citer un seul mot pour le nazisme ou pour Vichy. Il refuse de répondre aux accusations. Sa seule défense sera d’écrire pour remonter la pente. Il ne sera retiré de la liste qu’en 1947.

Pendant sept ans, il suit sa voie primordiale, le roman, en se refusant à « faire du Giono ». Il ne centre plus ses livres sur la nature, mais sur les hommes et leur véritable nature.

Depuis son plus jeune âge, Giono a toujours aimé inventer des histoires, et a très tôt voulu écrire. Il s’exerce d’abord avec de petits textes, il publie en 1929 « Colline », l’œuvre qui lança sa carrière d’écrivain. Il peut alors quitter la banque et vivre de sa plume.

En septembre 1939, la guerre éclate. C’est un échec pour Giono, l’effondrement de ses illusions. La période de la guerre est difficile. Giono ne parvient pas à finir les romans qu’il commence et est à court d’argent. Il fait de sa maison un refuge et recueille des personnes juives, communistes ou appartenant à la résistance.

En septembre 1944, Giono est arrêté et passe cinq mois en détention sans aucun motif précis. Le Comité national des écrivains le met sur la liste noire des écrivains, lui interdisant toute publication. Il est classé, à tort, parmi les « collaborateurs », lui dont on ne peut citer un seul mot pour le nazisme ou pour Vichy. Il refuse de répondre aux accusations. Sa seule défense sera d’écrire pour remonter la pente. Il ne sera retiré de la liste qu’en 1947.

Pendant sept ans, il suit sa voie primordiale, le roman, en se refusant à « faire du Giono ». Il ne centre plus ses livres sur la nature, mais sur les hommes et leur véritable nature.

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Avec le succès du Hussard sur le toit en 1951, Giono reprend sa place d’écrivain de premier plan. Il est élu à l’Académie Goncourt en 1954. Il est devenu un sage, un lettré plein d’humour. Il se change du roman en écrivant des livres de voyage, de comptes-rendus judiciaires, d’histoire, auxquels il impose sa marque personnelle. Il donne des chroniques d’humeur à des journaux de province et se permet désormais de voyager – Ecosse, Espagne, surtout Italie – et de faire des séjours à Majorque.

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1970, l’auteur Jean Giono meurt dans son sommeil. Sur sa table de travail, il laisse le manuscrit De certains parfums, un texte retraçant à travers l’odorat, l’histoire des cinq sens dont il avait toute sa vie célébrés les délices.

Source : Centre Jean Giono

Avec le succès du Hussard sur le toit en 1951, Giono reprend sa place d’écrivain de premier plan. Il est élu à l’Académie Goncourt en 1954. Il est devenu un sage, un lettré plein d’humour. Il se change du roman en écrivant des livres de voyage, de comptes-rendus judiciaires, d’histoire, auxquels il impose sa marque personnelle. Il donne des chroniques d’humeur à des journaux de province et se permet désormais de voyager – Ecosse, Espagne, surtout Italie – et de faire des séjours à Majorque.

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1970, l’auteur Jean Giono meurt dans son sommeil. Sur sa table de travail, il laisse le manuscrit De certains parfums, un texte retraçant à travers l’odorat, l’histoire des cinq sens dont il avait toute sa vie célébrés les délices.

Source : Centre Jean Giono

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