Avec SMS In Situ

L'application SMS In Situ a été créée en 2017 avec pour objectif de réduire, sinon de supprimer, l’attente dans les cabinets médicaux, un service gratuit lancé par Sébastien Pelé, la startup hébergée par le Village by CA Provence Côte d'Azur à Sophia-Antipolis s’adresse également à un autre segment, généré par la crise sanitaire : éviter le croisement entre personnes dans les centres traitant le Covid-19.

Le principe de l'application mobile développée par SMS In Situ est simple : le patient prend un ticket, gratuitement, sur une borne interactive en salle d’attente ou par internet. Il reçoit ensuite un SMS lui indiquant l’heure à laquelle il doit se présenter, l’alertant d’éventuel retard en temps réel ou presque. « Notre objectif était de changer le quotidien des médecins. Libérer leur salle d’attente fait partie de leurs priorités ». « Car l’attente génère du stress, phénomène aggravant lorsqu’on est malade, mais aussi source d’incivilités, de tensions et parfois d’agressions. »

Une centaine de structures médicales déjà équipées

Soutenu par l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) des médecins libéraux PACA, SMS In Situ revendique actuellement un portefeuille de 100 clients, la startup compte atteindre d'ici la fin 2021, 1 000 clients, ce qui lui assurerait la rentabilité.

Pour l’heure, la solution n’est utilisée que par des généralistes, pas encore des spécialistes. « Ce sont surtout des profils de plus de 50 ans, pas forcément des jeunes fans d’informatiques, qui ont déjà souvent essayé plusieurs solutions. Celle-ci est ultra-simplifiée, il suffit d’un clic entre chaque patient pour mettre à jour les informations et envoyer les SMS d’alerte. Avant de signer quoi que ce soit, nous obligeons le médecin à tester gratuitement la solution pendant 15 jours. En trois ans, nous n’avons eu qu’un seul retour. »

Gérer les flux de patients

Cet applicatif valide ainsi l'approche BtoBtoC de SMS In Situ, bien malgré elle. Et marque aussi sa différenciation, qui est une approche par le biais du médecin - gérer le temps d'attente de son cabinet - et non par le biais du patient. "Les applications santé sont souvent focalisées patients et non praticiens", explique Sébastien Piel. "Notre modèle se précise", se réjouit-il également, certain que d'autres applicatifs sont envisageables, ce qui ouvre des pistes de développement pour la jeune entreprise.

Le modèle économique de l’entreprise repose sur un système d’abonnement (59,90 € par mois) mais c’est à titre gracieux qu’elle propose aujourd’hui sa solution aux centres Covid afin de gérer au mieux les flux de patients. Toujours avec le soutien de l’URPS et en partenariat avec la start-up niçoise SMS Factor, elle en équipe six dans la région, principalement dans les Bouches-du-Rhône. « La distanciation sociale est déjà dans l’ADN de notre solution. Les patients ne se croisent plus, ils n’ont pas peur de consulter. C’est une valeur ajoutée aujourd’hui et cela le restera », souligne Sébastien Pelé. « Nous ne cessons de développer de nouvelles fonctionnalités. Ainsi, si une vague de demandes arrive, nous voulons pouvoir l’absorber. Tout est fait pour être industrialisable. Si nous devons intégrer un millier de médecins, nous pourrons le faire. »

La start-up compte quatre associés et prévoit des recrutements dans le courant de l’année pour assurer son développement. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 50 000 euros en 2019, un chiffre qu’elle compte multiplier par six en 2020.

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