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Les Ponts voient le jour...

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
14 février 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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14 février 1747 Les Ponts voient le jour...

Créée en 1747 par Daniel-Charles Trudaine sous le nom d'École royale des ponts et chaussées, elle est l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses grandes écoles françaises. Elle est principalement connue pour sa formation d'ingénieur, dont les élèves et anciens élèves sont appelés « ingénieurs des ponts et chaussées ».

À la suite de la création du corps des ponts et chaussées en 1716, un arrêt du conseil du roi décide le 14 février 1747 de la mise en place d'une formation spécifique des ingénieurs d'État, l'École royale des ponts et chaussées, fondement de la future École nationale des ponts et chaussées, mise en place par Daniel-Charles Trudaine. Il s'agit alors du début du contrôle progressif et efficace par l'État de la construction des routes, ponts et canaux et de la formation des ingénieurs du génie civil pour l'aménagement du territoire. Auparavant, seigneurs, guildes et ordres monastiques partageaient avec l'État cette compétence et le recrutement des techniciens se faisait au coup par coup. En 1775, l'École prend le nom actuel d'École nationale des ponts et chaussées.

Le premier directeur, en place de 1747 à 1794, fut Jean-Rodolphe Perronet, ingénieur, administrateur et érudit participant notamment à l'élaboration de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, dirigée par Denis Diderot et Jean le Rond D'Alembert.

14 février 1747 Les Ponts voient le jour...

Créée en 1747 par Daniel-Charles Trudaine sous le nom d'École royale des ponts et chaussées, elle est l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses grandes écoles françaises. Elle est principalement connue pour sa formation d'ingénieur, dont les élèves et anciens élèves sont appelés « ingénieurs des ponts et chaussées ».

À la suite de la création du corps des ponts et chaussées en 1716, un arrêt du conseil du roi décide le 14 février 1747 de la mise en place d'une formation spécifique des ingénieurs d'État, l'École royale des ponts et chaussées, fondement de la future École nationale des ponts et chaussées, mise en place par Daniel-Charles Trudaine. Il s'agit alors du début du contrôle progressif et efficace par l'État de la construction des routes, ponts et canaux et de la formation des ingénieurs du génie civil pour l'aménagement du territoire. Auparavant, seigneurs, guildes et ordres monastiques partageaient avec l'État cette compétence et le recrutement des techniciens se faisait au coup par coup. En 1775, l'École prend le nom actuel d'École nationale des ponts et chaussées.

Le premier directeur, en place de 1747 à 1794, fut Jean-Rodolphe Perronet, ingénieur, administrateur et érudit participant notamment à l'élaboration de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, dirigée par Denis Diderot et Jean le Rond D'Alembert.

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Sans enseignant, la cinquantaine d'élèves, dont Lebon, Bernardin de Saint-Pierre, Pierre-Simon Girard, Riche de Prony, Méchain et Brémontier, était dans un premier temps formée par auto-apprentissage dans les domaines de la géométrie, l'algèbre, la mécanique, l'hydraulique. La visite de chantiers, des collaborations d'apprentissage auprès des savants et seigneurs et la participation au levé de la carte du royaume complétaient leur formation, d'une durée de quatre à douze ans.

L'accroissement des prérogatives des ingénieurs des ponts et chaussées, portant progressivement sur tout projet d'aménagement du territoire, entraîna l'apparition lors de la Révolution française de critiques à l'encontre d'une politique perçue comme étant autoritaire. Parallèlement fut créée l'École polytechnique en 1794, pour rehausser le niveau d'entrée des élèves de l'École nationale des ponts et chaussées comme des autres écoles scientifiques supérieures de l'époque.

De nombreux ingénieurs des Ponts (Barré de Saint-Venant, Belgrand, Biot, Cauchy, Coriolis, Dupuit, Fresnel, Gay-Lussac, Navier, Saint-Far, Vicat) participèrent sous le Premier Empire à la reconstruction du réseau routier, non entretenu durant la Révolution, et aux nombreux projets d'aménagement d'envergure, notamment hydrauliques. Cet accroissement des travaux et de leur complexité imposa une adaptation de l'enseignement de l'École, qui devait également faire face à l'apparition d'une société où l'industrialisation et la mobilité faisaient leur entrée.

Le développement des infrastructures et réseaux de déplacement de la fin du XIXe siècle fut fortement marqué par les ingénieurs des ponts et chaussées dont plusieurs sont devenus célèbres : Becquerel, Bienvenüe, Caquot, Carnot, Colson, André Coyne, Freyssinet, Résal, Paul Séjourné, Paulin Talabot… C'est à cette époque que les traits caractéristiques de l'École furent quasi-définitivement établis, en dehors des adaptations aux progrès des techniques et des créations de chaires d'enseignement nouvelles, telles que l'électricité appliquée, l'économie politique, l'économie sociale, l'urbanisme, les bases aériennes.

Sans enseignant, la cinquantaine d'élèves, dont Lebon, Bernardin de Saint-Pierre, Pierre-Simon Girard, Riche de Prony, Méchain et Brémontier, était dans un premier temps formée par auto-apprentissage dans les domaines de la géométrie, l'algèbre, la mécanique, l'hydraulique. La visite de chantiers, des collaborations d'apprentissage auprès des savants et seigneurs et la participation au levé de la carte du royaume complétaient leur formation, d'une durée de quatre à douze ans.

L'accroissement des prérogatives des ingénieurs des ponts et chaussées, portant progressivement sur tout projet d'aménagement du territoire, entraîna l'apparition lors de la Révolution française de critiques à l'encontre d'une politique perçue comme étant autoritaire. Parallèlement fut créée l'École polytechnique en 1794, pour rehausser le niveau d'entrée des élèves de l'École nationale des ponts et chaussées comme des autres écoles scientifiques supérieures de l'époque.

De nombreux ingénieurs des Ponts (Barré de Saint-Venant, Belgrand, Biot, Cauchy, Coriolis, Dupuit, Fresnel, Gay-Lussac, Navier, Saint-Far, Vicat) participèrent sous le Premier Empire à la reconstruction du réseau routier, non entretenu durant la Révolution, et aux nombreux projets d'aménagement d'envergure, notamment hydrauliques. Cet accroissement des travaux et de leur complexité imposa une adaptation de l'enseignement de l'École, qui devait également faire face à l'apparition d'une société où l'industrialisation et la mobilité faisaient leur entrée.

Le développement des infrastructures et réseaux de déplacement de la fin du XIXe siècle fut fortement marqué par les ingénieurs des ponts et chaussées dont plusieurs sont devenus célèbres : Becquerel, Bienvenüe, Caquot, Carnot, Colson, André Coyne, Freyssinet, Résal, Paul Séjourné, Paulin Talabot… C'est à cette époque que les traits caractéristiques de l'École furent quasi-définitivement établis, en dehors des adaptations aux progrès des techniques et des créations de chaires d'enseignement nouvelles, telles que l'électricité appliquée, l'économie politique, l'économie sociale, l'urbanisme, les bases aériennes.

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Association des anciens

L’association Ponts Alliance, reconnue d’utilité publique, a été créée en 1860. Aujourd’hui, elle regroupe un peu plus de 13000 diplômés dans de nombreux secteurs, partout à travers le monde.

À sa création, l’Association avait un double objectif : « réunir les membres de l’association par les liens d’une amitié durable » ; « donner à chacun les moyens de transmettre à ses confrères, et de répandre dans le public les connaissances qu’il aura acquises ». Ce double objectif reste toujours d’actualité mais la vocation de l'Association, limitée à l’origine aux seuls ingénieurs civils des ponts et chaussées, s’est élargie à tous les titulaires d’un diplôme délivré par l’École des Ponts (ingénieurs et autres titulaires d’un grade de master, docteurs, titulaire d’un mastère spécialisé ou d’un MBA).

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L’association Ponts Alliance, reconnue d’utilité publique, a été créée en 1860. Aujourd’hui, elle regroupe un peu plus de 13000 diplômés dans de nombreux secteurs, partout à travers le monde.

À sa création, l’Association avait un double objectif : « réunir les membres de l’association par les liens d’une amitié durable » ; « donner à chacun les moyens de transmettre à ses confrères, et de répandre dans le public les connaissances qu’il aura acquises ». Ce double objectif reste toujours d’actualité mais la vocation de l'Association, limitée à l’origine aux seuls ingénieurs civils des ponts et chaussées, s’est élargie à tous les titulaires d’un diplôme délivré par l’École des Ponts (ingénieurs et autres titulaires d’un grade de master, docteurs, titulaire d’un mastère spécialisé ou d’un MBA).

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