Une étude parut dans la rubrique économique du journal « Le Devoir » et signé par Éric Desrosiers soulignait :
« On n’a pas l’habitude de se tourner vers la science économique lorsqu’il est question de droit à l’avortement, et pourtant il y aura un coût économique à l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade sur l’avortement aux États-Unis. Et ce prix, ce seront principalement les jeunes femmes, les femmes noires et leurs enfants actuels et futurs qui le paieront. On peut affirmer aujourd’hui que l’arrêt Roe v. Wade a permis de réduire du tiers le nombre de mères adolescentes et de 20 % celui des mariages avant l’âge adulte. On peut aussi lui attribuer la diminution de 28 à 40 % des cas de mortalité maternelle chez les femmes noires. Ainsi que l’augmentation de 22 à 24 points de pourcentage de la probabilité que les adolescentes noires réussissent leurs études secondaires, et la hausse de 23 à 27 points de pourcentage qu’elles entrent à l’université.
Une étude a montré que le fait de pouvoir retarder une grossesse non désirée, ne serait-ce que d’une année, valait aux jeunes femmes une amélioration de 11 % de leur futur salaire horaire. Une autre étude a illustré que l’accès à l’avortement permettait aux jeunes femmes tombées enceintes sans le vouloir d’augmenter leur taux de diplomation universitaire de 20 points de pourcentage et de presque 40 points leurs chances d’avoir une profession.
Roe v. Wade a également eu pour effet de réduire le nombre d’enfants vivant dans des familles monoparentales, grandissant dans la pauvreté, dépendant de l’aide sociale, ou qui sont victimes de négligence ou de violence. Cela a aussi eu pour conséquences une diminution de la probabilité que ces mêmes enfants donnent naissance à des enfants à l’adolescence, forment des familles monoparentales, arrêtent leurs études avant l’université ou dépendent de l’aide sociale, une fois adultes… (source : https://www.ledevoir.com)