14 mai 1509, la bataille D’Agnadel
La république de Venise est vaincue à Agnadel, non loin de Milan par la coalition de pays regroupés dans la Ligue de Cambrai, à savoir le pape Jules II, le roi de France Louis XII, l'empereur d'Allemagne Maximilien Ier et le roi d'Aragon Ferdinand.
Le 15 avril 1509, l'armée française menée par Louis XII quitte Milan et s'enfonce en territoire vénitien. Pour entraver sa progression, Venise lève une armée de mercenaires commandée par les cousins Orsini, Bartolomeo d'Alviano et Niccolò di Pitigliano, qu'elle stationne devant Bergame. Les Orsini ont reçu l'ordre d'éviter toute confrontation directe et de s'en tenir à des démonstrations et des escarmouches pour harceler l'ennemi.
Pourtant, le 9 mai, Louis XII, à la tête de 30 000 hommes dont 6 000 Suisses et 2 000 cavaliers, fait traverser à son armée l'Adda à hauteur de Cassano d'Adda. Alviano et Pitigliano, dont l'armée, de force égale, campe sous les remparts de Treviglio, hésitent sur l'attitude à tenir : Alviano est partisan d'enfreindre les consignes des doges et d'attaquer de front l'envahisseur ; mais finalement ils se décident à décrocher sur le Pô afin de tenir des positions plus solides.
May 14, 1509, the Battle of Agnadel The Republic of Venice was defeated at Agnadel, not far from Milan by the coalition of countries grouped together in the League of Cambrai, namely Pope Julius II, King Louis XII of France, Emperor Maximilian I of Germany and King of Aragon Ferdinand. On April 15, 1509, the French army led by Louis XII left Milan and entered Venetian territory. To hinder its progress, Venice raised an army of mercenaries commanded by cousins Orsini, Bartolomeo d'Alviano and Niccolò di Pitigliano, which it stationed in front of Bergamo. The Orsini were ordered to avoid direct confrontation and stick to displays and skirmishes to harass the enemy. However, on May 9, Louis XII, at the head of 30,000 men, including 6,000 Swiss and 2,000 horsemen, had his army cross the Adda at Cassano d'Adda. Alviano and Pitigliano, whose army, of equal strength, camped under the ramparts of Treviglio, hesitated on the attitude to take: Alviano was in favor of breaking the instructions of the doges and attacking the invader head-on; but finally they decide to take down on the Po in order to hold more solid positions.