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14 mai 1509, la bataille D’Agnadel - the Battle of Agnadel

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
14 mai 2023

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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14 mai 1509, la bataille D’Agnadel

La république de Venise est vaincue à Agnadel, non loin de Milan par la coalition de pays regroupés dans la Ligue de Cambrai, à savoir le pape Jules II, le roi de France Louis XII, l'empereur d'Allemagne Maximilien Ier et le roi d'Aragon Ferdinand.

Le 15 avril 1509, l'armée française menée par Louis XII quitte Milan et s'enfonce en territoire vénitien. Pour entraver sa progression, Venise lève une armée de mercenaires commandée par les cousins Orsini, Bartolomeo d'Alviano et Niccolò di Pitigliano, qu'elle stationne devant Bergame. Les Orsini ont reçu l'ordre d'éviter toute confrontation directe et de s'en tenir à des démonstrations et des escarmouches pour harceler l'ennemi.

Pourtant, le 9 mai, Louis XII, à la tête de 30 000 hommes dont 6 000 Suisses et 2 000 cavaliers, fait traverser à son armée l'Adda à hauteur de Cassano d'Adda. Alviano et Pitigliano, dont l'armée, de force égale, campe sous les remparts de Treviglio, hésitent sur l'attitude à tenir : Alviano est partisan d'enfreindre les consignes des doges et d'attaquer de front l'envahisseur ; mais finalement ils se décident à décrocher sur le Pô afin de tenir des positions plus solides.

May 14, 1509, the Battle of Agnadel The Republic of Venice was defeated at Agnadel, not far from Milan by the coalition of countries grouped together in the League of Cambrai, namely Pope Julius II, King Louis XII of France, Emperor Maximilian I of Germany and King of Aragon Ferdinand. On April 15, 1509, the French army led by Louis XII left Milan and entered Venetian territory. To hinder its progress, Venice raised an army of mercenaries commanded by cousins ​​Orsini, Bartolomeo d'Alviano and Niccolò di Pitigliano, which it stationed in front of Bergamo. The Orsini were ordered to avoid direct confrontation and stick to displays and skirmishes to harass the enemy. However, on May 9, Louis XII, at the head of 30,000 men, including 6,000 Swiss and 2,000 horsemen, had his army cross the Adda at Cassano d'Adda. Alviano and Pitigliano, whose army, of equal strength, camped under the ramparts of Treviglio, hesitated on the attitude to take: Alviano was in favor of breaking the instructions of the doges and attacking the invader head-on; but finally they decide to take down on the Po in order to hold more solid positions.

14 mai 1509, la bataille D’Agnadel

La république de Venise est vaincue à Agnadel, non loin de Milan par la coalition de pays regroupés dans la Ligue de Cambrai, à savoir le pape Jules II, le roi de France Louis XII, l'empereur d'Allemagne Maximilien Ier et le roi d'Aragon Ferdinand.

Le 15 avril 1509, l'armée française menée par Louis XII quitte Milan et s'enfonce en territoire vénitien. Pour entraver sa progression, Venise lève une armée de mercenaires commandée par les cousins Orsini, Bartolomeo d'Alviano et Niccolò di Pitigliano, qu'elle stationne devant Bergame. Les Orsini ont reçu l'ordre d'éviter toute confrontation directe et de s'en tenir à des démonstrations et des escarmouches pour harceler l'ennemi.

Pourtant, le 9 mai, Louis XII, à la tête de 30 000 hommes dont 6 000 Suisses et 2 000 cavaliers, fait traverser à son armée l'Adda à hauteur de Cassano d'Adda. Alviano et Pitigliano, dont l'armée, de force égale, campe sous les remparts de Treviglio, hésitent sur l'attitude à tenir : Alviano est partisan d'enfreindre les consignes des doges et d'attaquer de front l'envahisseur ; mais finalement ils se décident à décrocher sur le Pô afin de tenir des positions plus solides.

May 14, 1509, the Battle of Agnadel The Republic of Venice was defeated at Agnadel, not far from Milan by the coalition of countries grouped together in the League of Cambrai, namely Pope Julius II, King Louis XII of France, Emperor Maximilian I of Germany and King of Aragon Ferdinand. On April 15, 1509, the French army led by Louis XII left Milan and entered Venetian territory. To hinder its progress, Venice raised an army of mercenaries commanded by cousins ​​Orsini, Bartolomeo d'Alviano and Niccolò di Pitigliano, which it stationed in front of Bergamo. The Orsini were ordered to avoid direct confrontation and stick to displays and skirmishes to harass the enemy. However, on May 9, Louis XII, at the head of 30,000 men, including 6,000 Swiss and 2,000 horsemen, had his army cross the Adda at Cassano d'Adda. Alviano and Pitigliano, whose army, of equal strength, camped under the ramparts of Treviglio, hesitated on the attitude to take: Alviano was in favor of breaking the instructions of the doges and attacking the invader head-on; but finally they decide to take down on the Po in order to hold more solid positions.

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Le 14 mai, alors qu'il faisait marche vers le sud, Alviano se heurte à un détachement français commandé par Charles d'Amboise, qui stationnait ses troupes autour du village d'Agnadel. Alviano range son armée, environ 8 000 hommes, en ordre de bataille, sur un coteau surplombant un vignoble. Les Vénitiens engagent l'action et se heurtent à l'avant-garde française. Chaumont-d'Amboise répond par une charge de cavalerie, puis fait monter les piquiers suisses à l'assaut, mais ses troupes sont ralenties dans l'ascension de la colline par le franchissement d'un fossé de drainage et par la pluie. Dans ces conditions, les positions vénitiennes soutiennent le premier choc.

On May 14, while marching south, Alviano ran into a French detachment commanded by Charles d'Amboise, who was stationing his troops around the village of Agnadel. Alviano arranges his army, about 8,000 men, in battle order, on a hillside overlooking a vineyard. The Venetians take action and come up against the French avant-garde. Chaumont-d'Amboise responds with a cavalry charge, then brings up the Swiss pikemen to attack, but his troops are slowed in the ascent of the hill by crossing a drainage ditch and by the rain. Under these conditions, the Venetian positions sustain the first shock.

Le 14 mai, alors qu'il faisait marche vers le sud, Alviano se heurte à un détachement français commandé par Charles d'Amboise, qui stationnait ses troupes autour du village d'Agnadel. Alviano range son armée, environ 8 000 hommes, en ordre de bataille, sur un coteau surplombant un vignoble. Les Vénitiens engagent l'action et se heurtent à l'avant-garde française. Chaumont-d'Amboise répond par une charge de cavalerie, puis fait monter les piquiers suisses à l'assaut, mais ses troupes sont ralenties dans l'ascension de la colline par le franchissement d'un fossé de drainage et par la pluie. Dans ces conditions, les positions vénitiennes soutiennent le premier choc.

On May 14, while marching south, Alviano ran into a French detachment commanded by Charles d'Amboise, who was stationing his troops around the village of Agnadel. Alviano arranges his army, about 8,000 men, in battle order, on a hillside overlooking a vineyard. The Venetians take action and come up against the French avant-garde. Chaumont-d'Amboise responds with a cavalry charge, then brings up the Swiss pikemen to attack, but his troops are slowed in the ascent of the hill by crossing a drainage ditch and by the rain. Under these conditions, the Venetian positions sustain the first shock.

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 Lorsque Pitigliano, qui est déjà plusieurs kilomètres au sud, reçoit un message d'Alviano l'appelant à la rescousse, il fait répondre qu'il vaut mieux interrompre la bataille, et quant à lui, poursuit sa marche vers le sud.

Dans l'intervalle, le gros de l'armée française, dirigé par Louis XII, arrive à Agnadel et encercle Alviano et son armée. Les bataillons français et vénitiens se combattent dans une terrible mêlée, sans pouvoir presque se reconnaître, et dans un tel tumulte que les ordres sont à peine entendus par les soldats. Le roi Louis ayant fait disposer son artillerie dans les broussailles, hors de la vue des ennemis, la fit tirer, éclaircissant les rangs vénitiens. Il fit ensuite donner ses gens d'armes, mettant en fuite les forces ennemies.

When Pitigliano, who was already several kilometers to the south, received a message from Alviano calling on him for help, he replied that it was better to interrupt the battle, and as for him, continued his march towards the south. In the meantime, the bulk of the French army, led by Louis XII, arrives at Agnadel and surrounds Alviano and his army. The French and Venetian battalions fought in a terrible melee, almost unable to recognize each other, and in such a tumult that the orders were barely heard by the soldiers. King Louis having placed his artillery in the brushwood, out of sight of the enemies, fired it, thinning out the Venetian ranks. He then sent his men-at-arms, putting the enemy forces to flight.

 Lorsque Pitigliano, qui est déjà plusieurs kilomètres au sud, reçoit un message d'Alviano l'appelant à la rescousse, il fait répondre qu'il vaut mieux interrompre la bataille, et quant à lui, poursuit sa marche vers le sud.

Dans l'intervalle, le gros de l'armée française, dirigé par Louis XII, arrive à Agnadel et encercle Alviano et son armée. Les bataillons français et vénitiens se combattent dans une terrible mêlée, sans pouvoir presque se reconnaître, et dans un tel tumulte que les ordres sont à peine entendus par les soldats. Le roi Louis ayant fait disposer son artillerie dans les broussailles, hors de la vue des ennemis, la fit tirer, éclaircissant les rangs vénitiens. Il fit ensuite donner ses gens d'armes, mettant en fuite les forces ennemies.

When Pitigliano, who was already several kilometers to the south, received a message from Alviano calling on him for help, he replied that it was better to interrupt the battle, and as for him, continued his march towards the south. In the meantime, the bulk of the French army, led by Louis XII, arrives at Agnadel and surrounds Alviano and his army. The French and Venetian battalions fought in a terrible melee, almost unable to recognize each other, and in such a tumult that the orders were barely heard by the soldiers. King Louis having placed his artillery in the brushwood, out of sight of the enemies, fired it, thinning out the Venetian ranks. He then sent his men-at-arms, putting the enemy forces to flight.

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Les Français, notamment le chevalier Bayard, s'illustrent aux côtés de leurs alliés. La cavalerie vénitienne s'enfuit, puis en l'espace de trois heures, l'armée vénitienne est détruite et compte 4 000 morts, cependant qu'Alviano, blessé, est fait prisonnier.

Une victoire décisive, pour peu de temps

Bien que Pitigliano eût évité d'engager les troupes ennemies, l'issue de la bataille lui fut connue dans la soirée, et au matin la moitié de ses troupes avait déserté. Confronté à l'avance inexorable de l'armée française, il précipite sa retraite sur Trévise et Venise, laissant le roi de France prendre possession de toute la Lombardie. La victoire française met la république de Venise à la merci d'une invasion, voire d'une disparition. Machiavel a pu dire de cette bataille qu'en un jour, les Vénitiens avaient perdu ce qu'ils avaient mis 800 ans à arracher.

Mais le pape Jules II renverse les alliances et se retourne contre les Français. Avec le doge de Venise et le roi d'Espagne, il crée cette fois une Sainte Ligue contre le roi Louis XII.

The French, notably the Chevalier Bayard, distinguished themselves alongside their allies. The Venetian cavalry fled, then within three hours the Venetian army was destroyed with 4,000 dead, while Alviano, wounded, was taken prisoner. A decisive victory, for a short time Although Pitigliano had avoided engaging the enemy troops, the outcome of the battle was known to him in the evening, and by the morning half of his troops had deserted. Faced with the inexorable advance of the French army, he rushed his retreat to Treviso and Venice, leaving the King of France to take possession of all of Lombardy. The French victory puts the Republic of Venice at the mercy of an invasion, even of a disappearance. Machiavel was able to say of this battle that in one day the Venetians had lost what they had taken 800 years to wrest. But Pope Julius II reverses the alliances and turns against the French. With the Doge of Venice and the King of Spain, he created this time a Holy League against King Louis XII.

Illustrations : Bataille d'Agnadel près de Crema en Lombardie remportée par Louis XII sur les Vénitiens. 14 mai 1509

Les Français, notamment le chevalier Bayard, s'illustrent aux côtés de leurs alliés. La cavalerie vénitienne s'enfuit, puis en l'espace de trois heures, l'armée vénitienne est détruite et compte 4 000 morts, cependant qu'Alviano, blessé, est fait prisonnier.

Une victoire décisive, pour peu de temps

Bien que Pitigliano eût évité d'engager les troupes ennemies, l'issue de la bataille lui fut connue dans la soirée, et au matin la moitié de ses troupes avait déserté. Confronté à l'avance inexorable de l'armée française, il précipite sa retraite sur Trévise et Venise, laissant le roi de France prendre possession de toute la Lombardie. La victoire française met la république de Venise à la merci d'une invasion, voire d'une disparition. Machiavel a pu dire de cette bataille qu'en un jour, les Vénitiens avaient perdu ce qu'ils avaient mis 800 ans à arracher.

Mais le pape Jules II renverse les alliances et se retourne contre les Français. Avec le doge de Venise et le roi d'Espagne, il crée cette fois une Sainte Ligue contre le roi Louis XII.

The French, notably the Chevalier Bayard, distinguished themselves alongside their allies. The Venetian cavalry fled, then within three hours the Venetian army was destroyed with 4,000 dead, while Alviano, wounded, was taken prisoner. A decisive victory, for a short time Although Pitigliano had avoided engaging the enemy troops, the outcome of the battle was known to him in the evening, and by the morning half of his troops had deserted. Faced with the inexorable advance of the French army, he rushed his retreat to Treviso and Venice, leaving the King of France to take possession of all of Lombardy. The French victory puts the Republic of Venice at the mercy of an invasion, even of a disappearance. Machiavel was able to say of this battle that in one day the Venetians had lost what they had taken 800 years to wrest. But Pope Julius II reverses the alliances and turns against the French. With the Doge of Venice and the King of Spain, he created this time a Holy League against King Louis XII.

Illustrations : Bataille d'Agnadel près de Crema en Lombardie remportée par Louis XII sur les Vénitiens. 14 mai 1509

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