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naissance de Mata Hari

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
7 août 2023

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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7 août 1876, naissance de Mata Hari

Danseuse et courtisane néerlandaise, née à Leeuwarden et morte le 15 octobre 1917 à Vincennes. Elle fut fusillée pour espionnage pendant la Première Guerre mondiale, mais était innocente du crime dont on l'accusait. En effet, elle a été trahie par l'Armée française, qui avait besoin d'un bouc émissaire.

 

August 7, 1876, birth of Mata Hari

Dutch dancer and courtesan, born in Leeuwarden and died on October 15, 1917 in Vincennes. She was shot for espionage during the First World War, but was innocent of the crime of which she was accused. Indeed, she was betrayed by the French Army, who needed a scapegoat

7 août 1876, naissance de Mata Hari

Danseuse et courtisane néerlandaise, née à Leeuwarden et morte le 15 octobre 1917 à Vincennes. Elle fut fusillée pour espionnage pendant la Première Guerre mondiale, mais était innocente du crime dont on l'accusait. En effet, elle a été trahie par l'Armée française, qui avait besoin d'un bouc émissaire.

 

August 7, 1876, birth of Mata Hari

Dutch dancer and courtesan, born in Leeuwarden and died on October 15, 1917 in Vincennes. She was shot for espionage during the First World War, but was innocent of the crime of which she was accused. Indeed, she was betrayed by the French Army, who needed a scapegoat

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…Lors de ses études à Leyde pour devenir institutrice, elle est renvoyée de l'école à la suite d'un scandale impliquant une liaison avec le directeur, qui perd aussi sa place. À 18 ans, le 11 juillet 1895, à la suite d'une annonce matrimoniale, elle se marie avec un officier de la marine néerlandaise de dix-neuf ans son aîné, Rudolf MacLeod, avec qui elle part vivre aux Indes néerlandaises, où le capitaine MacLeod est nommé chef de garnison à Malang, dans l'Est de l'île de Java. Comme c'était l'usage des femmes européennes à l'époque, elle s'habille à la javanaise, parle un peu le javanais, apprend la danse javanaise. En 1902, de retour en Europe, elle divorce à La Haye de son mari, un homme violent et alcoolique. Début 1905, elle se fait embaucher en tant qu'écuyère dans le « Nouveau cirque » d'Ernest Molier, qui lui propose d'évoluer en danseuse dénudée ; elle commence dès lors à composer son rôle de danseuse orientale. Le 13 mars 1905, Émile Guimet, orientaliste fortuné et fondateur du musée du même nom, l'invite à venir danser dans la bibliothèque du musée, transformé pour l'occasion en temple hindou. Elle y triomphe dans un numéro de danseuse érotique exotique sous le nom de Mata Hari, signifiant « soleil », littéralement « œil du jour » en malais : sous les apparences d'une princesse javanaise habillée d'un collant couleur chair et entourée de quatre servantes, elle rend hommage au dieu hindou Shiva, et s'offre à lui lors de la troisième danse, se dénudant progressivement. Très grande (1,75 m), élancée, avec une peau mate sous une chevelure de jais, un regard ténébreux et une bouche sensuelle, elle séduit son public.

…While studying in Leiden to become a teacher, she is expelled from school following a scandal involving an affair with the director, who also loses his place. At the age of 18, on July 11, 1895, following a marriage announcement, she married a Dutch naval officer nineteen years her senior, Rudolf MacLeod, with whom she went to live in the Dutch Indies, where the Captain MacLeod is appointed garrison commander at Malang, in the east of the island of Java. As was the custom of European women at the time, she dresses Javanese, speaks a little Javanese, learns Javanese dance. In 1902, back in Europe, she divorced in The Hague from her husband, a violent and alcoholic man. At the beginning of 1905, she was hired as a rider in Ernest Molier's "New Circus", who offered her to evolve into a naked dancer; she therefore begins to compose her role as an oriental dancer. On March 13, 1905, Émile Guimet, a wealthy orientalist and founder of the museum of the same name, invited him to come and dance in the museum's library, transformed for the occasion into a Hindu temple. She triumphs there in an exotic erotic dancer's number under the name of Mata Hari, meaning "sun", literally "eye of the day" in Malay: under the guise of a Javanese princess dressed in flesh-colored tights and surrounded by four servants, she pays homage to the Hindu god Shiva, and offers herself to him during the third dance, gradually stripping naked. Very tall (1.75 m), slender, with dark skin under jet-black hair, dark eyes and a sensual mouth, she seduces her audience.

…Lors de ses études à Leyde pour devenir institutrice, elle est renvoyée de l'école à la suite d'un scandale impliquant une liaison avec le directeur, qui perd aussi sa place. À 18 ans, le 11 juillet 1895, à la suite d'une annonce matrimoniale, elle se marie avec un officier de la marine néerlandaise de dix-neuf ans son aîné, Rudolf MacLeod, avec qui elle part vivre aux Indes néerlandaises, où le capitaine MacLeod est nommé chef de garnison à Malang, dans l'Est de l'île de Java. Comme c'était l'usage des femmes européennes à l'époque, elle s'habille à la javanaise, parle un peu le javanais, apprend la danse javanaise. En 1902, de retour en Europe, elle divorce à La Haye de son mari, un homme violent et alcoolique. Début 1905, elle se fait embaucher en tant qu'écuyère dans le « Nouveau cirque » d'Ernest Molier, qui lui propose d'évoluer en danseuse dénudée ; elle commence dès lors à composer son rôle de danseuse orientale. Le 13 mars 1905, Émile Guimet, orientaliste fortuné et fondateur du musée du même nom, l'invite à venir danser dans la bibliothèque du musée, transformé pour l'occasion en temple hindou. Elle y triomphe dans un numéro de danseuse érotique exotique sous le nom de Mata Hari, signifiant « soleil », littéralement « œil du jour » en malais : sous les apparences d'une princesse javanaise habillée d'un collant couleur chair et entourée de quatre servantes, elle rend hommage au dieu hindou Shiva, et s'offre à lui lors de la troisième danse, se dénudant progressivement. Très grande (1,75 m), élancée, avec une peau mate sous une chevelure de jais, un regard ténébreux et une bouche sensuelle, elle séduit son public.

…While studying in Leiden to become a teacher, she is expelled from school following a scandal involving an affair with the director, who also loses his place. At the age of 18, on July 11, 1895, following a marriage announcement, she married a Dutch naval officer nineteen years her senior, Rudolf MacLeod, with whom she went to live in the Dutch Indies, where the Captain MacLeod is appointed garrison commander at Malang, in the east of the island of Java. As was the custom of European women at the time, she dresses Javanese, speaks a little Javanese, learns Javanese dance. In 1902, back in Europe, she divorced in The Hague from her husband, a violent and alcoholic man. At the beginning of 1905, she was hired as a rider in Ernest Molier's "New Circus", who offered her to evolve into a naked dancer; she therefore begins to compose her role as an oriental dancer. On March 13, 1905, Émile Guimet, a wealthy orientalist and founder of the museum of the same name, invited him to come and dance in the museum's library, transformed for the occasion into a Hindu temple. She triumphs there in an exotic erotic dancer's number under the name of Mata Hari, meaning "sun", literally "eye of the day" in Malay: under the guise of a Javanese princess dressed in flesh-colored tights and surrounded by four servants, she pays homage to the Hindu god Shiva, and offers herself to him during the third dance, gradually stripping naked. Very tall (1.75 m), slender, with dark skin under jet-black hair, dark eyes and a sensual mouth, she seduces her audience.

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Son numéro d'effeuillage sous prétexte de danse orientale a fait d'elle une égérie de la Belle Époque, une femme moderne qui lève le tabou de la nudité dans une société encore marquée par le rigorisme moral du XIXe siècle. Elle aide les échotiers à créer autour de sa personne une légende : elle serait née à Java où les prêtres de Shiva l'ont initiée aux secrets de son culte et de ses danses. Son père était baron. Son mari, un officier supérieur dont elle est séparée, était jaloux comme un tigre, elle affirmait qu'il lui avait arraché ses mamelons dans un accès de rage jalouse, lui laissant de vilaines cicatrices… 

Her striptease number under the pretext of oriental dance made her a muse of the Belle Époque, a modern woman who lifted the taboo of nudity in a society still marked by the moral rigor of the 19th century. She helps the gossip writers to create a legend around her person: she would have been born in Java where the priests of Shiva initiated her into the secrets of her worship and her dances. His father was a baron. Her husband, a superior officer from whom she is separated, was jealous as a tiger, she claimed that he had torn off her nipples in a fit of jealous rage, leaving her with ugly scars…

Son numéro d'effeuillage sous prétexte de danse orientale a fait d'elle une égérie de la Belle Époque, une femme moderne qui lève le tabou de la nudité dans une société encore marquée par le rigorisme moral du XIXe siècle. Elle aide les échotiers à créer autour de sa personne une légende : elle serait née à Java où les prêtres de Shiva l'ont initiée aux secrets de son culte et de ses danses. Son père était baron. Son mari, un officier supérieur dont elle est séparée, était jaloux comme un tigre, elle affirmait qu'il lui avait arraché ses mamelons dans un accès de rage jalouse, lui laissant de vilaines cicatrices… 

Her striptease number under the pretext of oriental dance made her a muse of the Belle Époque, a modern woman who lifted the taboo of nudity in a society still marked by the moral rigor of the 19th century. She helps the gossip writers to create a legend around her person: she would have been born in Java where the priests of Shiva initiated her into the secrets of her worship and her dances. His father was a baron. Her husband, a superior officer from whom she is separated, was jealous as a tiger, she claimed that he had torn off her nipples in a fit of jealous rage, leaving her with ugly scars…

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Elle s'invente ainsi un personnage et une histoire mais sa carrière a du mal à redémarrer depuis sa liaison avec Alfred Kiepert en 1907 : endettée, elle est réduite à des rôles peu reluisants dans des spectacles non plus mondains mais populaires, allant jusqu'à se prostituer dans des maisons closes. En 1910 et 1911, après avoir atteint le sommet de la célébrité à Paris, elle séjourne au château de la Dorée à Esvres, qui était loué à la comtesse de La Taille-Trétinville par son amant le banquier Xavier Rousseau. En 1915, elle vend son hôtel luxueux de Neuilly et loue une modeste maison à La Haye. Elle y reçoit la visite du consul d'Allemagne Carl H. Cramer qui est intéressé par cette femme polyglotte introduite auprès des milieux du pouvoir et lui propose de rembourser ses dettes en échange de renseignements stratégiques pour l'Allemagne en retournant à Paris…

She thus invents a character and a story, but her career has had difficulty in restarting since her affair with Alfred Kiepert in 1907: in debt, she is reduced to less than stellar roles in shows that are no longer mundane but popular, going as far as prostitution in brothels. In 1910 and 1911, after having reached the height of fame in Paris, she stayed at the Château de la Dorée in Esvres, which was rented to the Comtesse de La Taille-Trétinville by her lover, the banker Xavier Rousseau. In 1915, she sold her luxurious hotel in Neuilly and rented a modest house in The Hague. There she receives the visit of the German consul Carl H. Cramer who is interested in this polyglot woman introduced to the circles of power and offers to reimburse her debts in exchange for strategic information for Germany by returning to Paris...

Elle s'invente ainsi un personnage et une histoire mais sa carrière a du mal à redémarrer depuis sa liaison avec Alfred Kiepert en 1907 : endettée, elle est réduite à des rôles peu reluisants dans des spectacles non plus mondains mais populaires, allant jusqu'à se prostituer dans des maisons closes. En 1910 et 1911, après avoir atteint le sommet de la célébrité à Paris, elle séjourne au château de la Dorée à Esvres, qui était loué à la comtesse de La Taille-Trétinville par son amant le banquier Xavier Rousseau. En 1915, elle vend son hôtel luxueux de Neuilly et loue une modeste maison à La Haye. Elle y reçoit la visite du consul d'Allemagne Carl H. Cramer qui est intéressé par cette femme polyglotte introduite auprès des milieux du pouvoir et lui propose de rembourser ses dettes en échange de renseignements stratégiques pour l'Allemagne en retournant à Paris…

She thus invents a character and a story, but her career has had difficulty in restarting since her affair with Alfred Kiepert in 1907: in debt, she is reduced to less than stellar roles in shows that are no longer mundane but popular, going as far as prostitution in brothels. In 1910 and 1911, after having reached the height of fame in Paris, she stayed at the Château de la Dorée in Esvres, which was rented to the Comtesse de La Taille-Trétinville by her lover, the banker Xavier Rousseau. In 1915, she sold her luxurious hotel in Neuilly and rented a modest house in The Hague. There she receives the visit of the German consul Carl H. Cramer who is interested in this polyglot woman introduced to the circles of power and offers to reimburse her debts in exchange for strategic information for Germany by returning to Paris...

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Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagne dans le cadre d'une enquête sommaire, Mata Hari passe du statut d'idole à celui de coupable idéale dans une France traumatisée par la guerre et dont l'armée vient de connaître d'importantes mutineries après l'échec de la bataille du Chemin des Dames. Son avocat et ancien amant Édouard Clunet n’a le droit d'assister qu'aux premiers et derniers interrogatoires. Elle est condamnée à mort pour intelligence avec l'ennemi en temps de guerre sur réquisitoire de l'avocat général Mornet et sa grâce rejetée par le président Raymond Poincaré, qui laisse la justice suivre son cours. Son exécution a lieu le 15 octobre 1917 par fusillade, au polygone de tir de Vincennes, coiffée d'un grand canotier et vêtue d'une robe élégante garnie de fourrures, avec un manteau jeté sur les épaules, elle refuse d'être attachée au poteau et le bandeau qu'on lui propose. Elle aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution 723, formé de douze zouaves. Alors que les soldats la mettent en joue, Mata Hari s'écrie : « Quelle étrange coutume des Français que d'exécuter les gens à l'aube ! »…

Accused of spying for the benefit of Germany within the framework of a summary investigation, Mata Hari passes from the status of idol to that of ideal culprit in a France traumatized by the war and whose army has just experienced significant mutinies after the failure of the Battle of the Chemin des Dames. Her lawyer and former lover Édouard Clunet only has the right to attend the first and last interrogations. She was sentenced to death for intelligence with the enemy in time of war on the indictment of Advocate General Mornet and her pardon rejected by President Raymond Poincaré, who let justice take its course. Her execution took place on October 15, 1917 by shooting, at the shooting range of Vincennes, wearing a large boater's head and wearing an elegant dress trimmed with furs, with a coat thrown over her shoulders, she refused to be tied to the post and the blindfold offered to him. She would have thrown a last kiss to the soldiers of her firing squad 723, made up of twelve Zouaves. As the soldiers take aim at her, Mata Hari exclaims: “What a strange custom of the French to execute people at dawn! »…

Accusée d'espionnage au profit de l'Allemagne dans le cadre d'une enquête sommaire, Mata Hari passe du statut d'idole à celui de coupable idéale dans une France traumatisée par la guerre et dont l'armée vient de connaître d'importantes mutineries après l'échec de la bataille du Chemin des Dames. Son avocat et ancien amant Édouard Clunet n’a le droit d'assister qu'aux premiers et derniers interrogatoires. Elle est condamnée à mort pour intelligence avec l'ennemi en temps de guerre sur réquisitoire de l'avocat général Mornet et sa grâce rejetée par le président Raymond Poincaré, qui laisse la justice suivre son cours. Son exécution a lieu le 15 octobre 1917 par fusillade, au polygone de tir de Vincennes, coiffée d'un grand canotier et vêtue d'une robe élégante garnie de fourrures, avec un manteau jeté sur les épaules, elle refuse d'être attachée au poteau et le bandeau qu'on lui propose. Elle aurait lancé un dernier baiser aux soldats de son peloton d'exécution 723, formé de douze zouaves. Alors que les soldats la mettent en joue, Mata Hari s'écrie : « Quelle étrange coutume des Français que d'exécuter les gens à l'aube ! »…

Accused of spying for the benefit of Germany within the framework of a summary investigation, Mata Hari passes from the status of idol to that of ideal culprit in a France traumatized by the war and whose army has just experienced significant mutinies after the failure of the Battle of the Chemin des Dames. Her lawyer and former lover Édouard Clunet only has the right to attend the first and last interrogations. She was sentenced to death for intelligence with the enemy in time of war on the indictment of Advocate General Mornet and her pardon rejected by President Raymond Poincaré, who let justice take its course. Her execution took place on October 15, 1917 by shooting, at the shooting range of Vincennes, wearing a large boater's head and wearing an elegant dress trimmed with furs, with a coat thrown over her shoulders, she refused to be tied to the post and the blindfold offered to him. She would have thrown a last kiss to the soldiers of her firing squad 723, made up of twelve Zouaves. As the soldiers take aim at her, Mata Hari exclaims: “What a strange custom of the French to execute people at dawn! »…

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