
18 mars1314, supplice de Jacques de Molay
Jacques de Molay, né entre 1244 et 1249 à Molay, village de l'actuelle Haute-Saône en Franche-Comté et mort à Paris le 11 mars 1314 ou 18 mars 1314, fut le 23e et dernier maître de l'ordre du Temple.
Il entre dans l'ordre à Beaune en 1265. Après avoir combattu en Terre sainte, il est élu à la tête de l’ordre en 1292, alors qu'il se trouve à Chypre. À cette date, l'ordre est en crise après la mort de nombreux frères et dignitaires lors de la chute des dernières positions des États latins d'Orient et de Saint-Jean-d'Acre en mai 1291. La défense de ces lieux étant la raison d'être des Templiers, leur réputation est affaiblie. Jacques de Molay consacre son magistère à réorganiser l'ordre en Orient et en Occident, à préparer la reconquête des lieux saints et à nouer des alliances solides en Europe.
C'est dans cette dernière tâche qu'il échoue. Le 13 octobre 1307, il est arrêté à Paris sur ordre de Philippe le Bel, qui accuse les Templiers d'hérésie et de pratiques obscènes. Après quelques hésitations, le pape Clément V et les autres souverains chrétiens ne le soutiennent pas. À la suite d'un procès peu équitable, Jacques de Molay est exécuté en mars 1314 sur un bûcher dressé sur l'île aux Juifs à Paris.
En décembre 1313, le pape nomme une nouvelle commission de trois cardinaux pour juger Jacques de Molay, Hugues de Pairaud, maître de France, Geoffroy de Gonneville, maître d’Aquitaine et de Poitou, et Geoffroy de Charnay, maître de Normandie. En mars 1314, Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay reviennent sur leurs aveux et clament leur innocence et celle du Temple. En conséquence, les juges condamnent Pairaud et Gonneville à la prison à vie, Molay et Charnay au bûcher, condamnés comme relaps pour être retombés dans leurs erreurs. Philippe les livre aux flammes le jour même, sur l'île aux Juifs. Geoffroi de Paris, clerc royal et présent lors du bûcher, rapporte non sans invraisemblance l'attitude et les dernières paroles du grand maître :