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26 mai 1877, naissance d’Isadora Duncan - May 26, 1877, birth of Isadora Duncan

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
26 mai 2023

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

Photo principale de l'article
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Isadora Duncan, née le 26 (ou le 27 mai 1877) à San Francisco, et morte le 14 septembre 1927 à Nice, est une danseuse américaine qui révolutionna la pratique de la danse par un retour au modèle des figures antiques grecques. Par sa grande liberté d'expression, qui privilégiait la spontanéité, le naturel, elle apporta les premières bases de la danse moderne européenne, à l'origine de la danse contemporaine. Influencée par son frère Raymond Duncan sur un retour à l'hellénisme et le culte du corps, elle a voulu redonner toute sa place à la beauté, à l'harmonie du corps, osant s'exhiber presque nue, dissimulée seulement par quelques voiles. Par ailleurs, son travail chorégraphique accorde une place particulière à la spiritualité.

Fondatrice de plusieurs écoles de danse aux États-Unis et en Europe, en Russie notamment — où la conduisait son idéal révolutionnaire — elle y épousa en 1922 le poète Sergueï Essenine, dans une union qui ne dura que peu de temps.

En 1895, elle devient membre de la compagnie de théâtre Augustin Daly à New York mais est rapidement déçue par cet art. En 1899, elle décide d'aller en Europe, d'abord à Londres puis, un an plus tard, à Paris. Là, en deux ans, elle obtient le succès et la notoriété. En effet, aidée par Loïe Fuller qui avait déjà acquis beaucoup de succès et qui l'accueille dans sa compagnie en 1902, Isadora Duncan se fait remarquer dans les salons artistiques de Londres, Paris, Berlin et Munich.

Isadora Duncan, born on May 26 (or May 27, 1877) in San Francisco, and died on September 14, 1927 in Nice, was an American dancer who revolutionized the practice of dance by returning to the model of ancient Greek figures. Through her great freedom of expression, which favored spontaneity and naturalness, she brought the first bases of European modern dance, at the origin of contemporary dance. Influenced by her brother Raymond Duncan on a return to Hellenism and the cult of the body, she wanted to give back all its place to beauty, to the harmony of the body, daring to show off almost naked, concealed only by a few veils. In addition, his choreographic work gives a special place to spirituality.

Founder of several dance schools in the United States and Europe, notably in Russia - where her revolutionary ideal led her - she married the poet Sergei Yesenin there in 1922, in a union that only lasted a short time.

In 1895, she became a member of the Augustin Daly theater company in New York but was quickly disappointed by this art. In 1899, she decided to go to Europe, first to London and then, a year later, to Paris. There, in two years, she achieved success and notoriety. Indeed, helped by Loïe Fuller who had already acquired a lot of success and who welcomed her into her company in 1902, Isadora Duncan stood out in the artistic salons of London, Paris, Berlin and Munich.

Isadora Duncan, née le 26 (ou le 27 mai 1877) à San Francisco, et morte le 14 septembre 1927 à Nice, est une danseuse américaine qui révolutionna la pratique de la danse par un retour au modèle des figures antiques grecques. Par sa grande liberté d'expression, qui privilégiait la spontanéité, le naturel, elle apporta les premières bases de la danse moderne européenne, à l'origine de la danse contemporaine. Influencée par son frère Raymond Duncan sur un retour à l'hellénisme et le culte du corps, elle a voulu redonner toute sa place à la beauté, à l'harmonie du corps, osant s'exhiber presque nue, dissimulée seulement par quelques voiles. Par ailleurs, son travail chorégraphique accorde une place particulière à la spiritualité.

Fondatrice de plusieurs écoles de danse aux États-Unis et en Europe, en Russie notamment — où la conduisait son idéal révolutionnaire — elle y épousa en 1922 le poète Sergueï Essenine, dans une union qui ne dura que peu de temps.

En 1895, elle devient membre de la compagnie de théâtre Augustin Daly à New York mais est rapidement déçue par cet art. En 1899, elle décide d'aller en Europe, d'abord à Londres puis, un an plus tard, à Paris. Là, en deux ans, elle obtient le succès et la notoriété. En effet, aidée par Loïe Fuller qui avait déjà acquis beaucoup de succès et qui l'accueille dans sa compagnie en 1902, Isadora Duncan se fait remarquer dans les salons artistiques de Londres, Paris, Berlin et Munich.

Isadora Duncan, born on May 26 (or May 27, 1877) in San Francisco, and died on September 14, 1927 in Nice, was an American dancer who revolutionized the practice of dance by returning to the model of ancient Greek figures. Through her great freedom of expression, which favored spontaneity and naturalness, she brought the first bases of European modern dance, at the origin of contemporary dance. Influenced by her brother Raymond Duncan on a return to Hellenism and the cult of the body, she wanted to give back all its place to beauty, to the harmony of the body, daring to show off almost naked, concealed only by a few veils. In addition, his choreographic work gives a special place to spirituality.

Founder of several dance schools in the United States and Europe, notably in Russia - where her revolutionary ideal led her - she married the poet Sergei Yesenin there in 1922, in a union that only lasted a short time.

In 1895, she became a member of the Augustin Daly theater company in New York but was quickly disappointed by this art. In 1899, she decided to go to Europe, first to London and then, a year later, to Paris. There, in two years, she achieved success and notoriety. Indeed, helped by Loïe Fuller who had already acquired a lot of success and who welcomed her into her company in 1902, Isadora Duncan stood out in the artistic salons of London, Paris, Berlin and Munich.

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À Paris, l'effervescence de la vie de bohème de Montparnasse ne lui convient pas. Elle s'installe à l'hôtel de Biron, rue de Varenne, où elle fonde une académie de danse de 1905 à 1908. Elle y est voisine d'Auguste Rodin, « son ami et son maître » selon son récit Ma vie publiée en 1927 ; elle l'avait connu à l'exposition du pavillon de l'Alma en 1900. En 1909, elle emménage dans deux grands appartements, 5 rue Danton, où le rez-de-chaussée lui sert de logement tandis que le premier étage fait office d'école de danse. Pieds nus, vêtue d'écharpes clinquantes et de fausses tuniques grecques, elle crée un style primitif basé sur l'improvisation chorégraphique pour aller à l'encontre des styles rigides de l'époque. Elle est particulièrement inspirée par la mythologie grecque. Elle rejette les pas de ballet traditionnel pour mettre en valeur l'improvisation, l'émotion et la forme humaine. Isadora Duncan pense que le ballet classique, avec ses règles strictes et ses codifications, est « laid et contre nature ». Un nombre très important de personnes se rallient à sa philosophie, ce qui lui permet d'ouvrir une école et d'y enseigner.

Son importante influence inspire de nombreux artistes et auteurs dans leurs créations de sculptures, bijoux, poésies, romans, photographies, aquarelles et peintures, à l'exemple du personnage d'Élise Angel du roman de John Cowper Powys Comme je l'entends, danseuse librement inspirée d'Isadora Duncan et qui, dans le roman, représente l'amante (libre) du héros principal, Richard Storm, en contraste avec son autre amour, légitime et possessif, Nelly.

Lorsque le théâtre des Champs-Élysées est construit en 1913, son portrait est gravé par Antoine Bourdelle dans les bas-reliefs situés au-dessus de l'entrée, et peint par Maurice Denis sur la fresque murale de l'auditorium représentant les neuf Muses. À cette époque, elle s'installe à Meudon Bellevue et y fonde son école de danse.

In Paris, the effervescence of the bohemian life of Montparnasse does not suit him. She moved to the Hotel de Biron, rue de Varenne, where she founded a dance academy from 1905 to 1908. There she was close to Auguste Rodin, "his friend and his master" according to his story My life published in 1927; she had met him at the Alma Pavilion exhibition in 1900. In 1909, she moved into two large apartments, 5 rue Danton, where the ground floor served as her accommodation while the first floor served as her dance school. Barefoot, dressed in flashy scarves and faux Grecian tunics, she created a primitive style based on choreographic improvisation to go against the rigid styles of the time. She is particularly inspired by Greek mythology. She rejects traditional ballet steps to emphasize improvisation, emotion and the human form. Isadora Duncan thinks that classical ballet, with its strict rules and codifications, is "ugly and unnatural". A very large number of people rallied to his philosophy, which enabled him to open a school and teach there.

Her significant influence inspires many artists and authors in their creations of sculptures, jewelry, poetry, novels, photographs, watercolors and paintings, such as the character of Élise Angel from the novel by John Cowper Powys As I hear it, dancer freely inspired by Isadora Duncan and which, in the novel, represents the (free) lover of the main hero, Richard Storm, in contrast to his other love, legitimate and possessive, Nelly.

When the Théâtre des Champs-Élysées was built in 1913, his portrait was engraved by Antoine Bourdelle in the bas-reliefs located above the entrance, and painted by Maurice Denis on the mural fresco in the auditorium representing the nine Muses . At that time, she moved to Meudon Bellevue and founded her dance school there.

À Paris, l'effervescence de la vie de bohème de Montparnasse ne lui convient pas. Elle s'installe à l'hôtel de Biron, rue de Varenne, où elle fonde une académie de danse de 1905 à 1908. Elle y est voisine d'Auguste Rodin, « son ami et son maître » selon son récit Ma vie publiée en 1927 ; elle l'avait connu à l'exposition du pavillon de l'Alma en 1900. En 1909, elle emménage dans deux grands appartements, 5 rue Danton, où le rez-de-chaussée lui sert de logement tandis que le premier étage fait office d'école de danse. Pieds nus, vêtue d'écharpes clinquantes et de fausses tuniques grecques, elle crée un style primitif basé sur l'improvisation chorégraphique pour aller à l'encontre des styles rigides de l'époque. Elle est particulièrement inspirée par la mythologie grecque. Elle rejette les pas de ballet traditionnel pour mettre en valeur l'improvisation, l'émotion et la forme humaine. Isadora Duncan pense que le ballet classique, avec ses règles strictes et ses codifications, est « laid et contre nature ». Un nombre très important de personnes se rallient à sa philosophie, ce qui lui permet d'ouvrir une école et d'y enseigner.

Son importante influence inspire de nombreux artistes et auteurs dans leurs créations de sculptures, bijoux, poésies, romans, photographies, aquarelles et peintures, à l'exemple du personnage d'Élise Angel du roman de John Cowper Powys Comme je l'entends, danseuse librement inspirée d'Isadora Duncan et qui, dans le roman, représente l'amante (libre) du héros principal, Richard Storm, en contraste avec son autre amour, légitime et possessif, Nelly.

Lorsque le théâtre des Champs-Élysées est construit en 1913, son portrait est gravé par Antoine Bourdelle dans les bas-reliefs situés au-dessus de l'entrée, et peint par Maurice Denis sur la fresque murale de l'auditorium représentant les neuf Muses. À cette époque, elle s'installe à Meudon Bellevue et y fonde son école de danse.

In Paris, the effervescence of the bohemian life of Montparnasse does not suit him. She moved to the Hotel de Biron, rue de Varenne, where she founded a dance academy from 1905 to 1908. There she was close to Auguste Rodin, "his friend and his master" according to his story My life published in 1927; she had met him at the Alma Pavilion exhibition in 1900. In 1909, she moved into two large apartments, 5 rue Danton, where the ground floor served as her accommodation while the first floor served as her dance school. Barefoot, dressed in flashy scarves and faux Grecian tunics, she created a primitive style based on choreographic improvisation to go against the rigid styles of the time. She is particularly inspired by Greek mythology. She rejects traditional ballet steps to emphasize improvisation, emotion and the human form. Isadora Duncan thinks that classical ballet, with its strict rules and codifications, is "ugly and unnatural". A very large number of people rallied to his philosophy, which enabled him to open a school and teach there.

Her significant influence inspires many artists and authors in their creations of sculptures, jewelry, poetry, novels, photographs, watercolors and paintings, such as the character of Élise Angel from the novel by John Cowper Powys As I hear it, dancer freely inspired by Isadora Duncan and which, in the novel, represents the (free) lover of the main hero, Richard Storm, in contrast to his other love, legitimate and possessive, Nelly.

When the Théâtre des Champs-Élysées was built in 1913, his portrait was engraved by Antoine Bourdelle in the bas-reliefs located above the entrance, and painted by Maurice Denis on the mural fresco in the auditorium representing the nine Muses . At that time, she moved to Meudon Bellevue and founded her dance school there.

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En 1922, afin de montrer son adhésion à l'expérience sociale et politique de la nouvelle Union soviétique, elle décide de s'installer à Moscou. Sa notoriété internationale apporte une attention plus que bienvenue sur le ferment culturel et artistique du nouveau régime. Elle rencontre et épouse en mai 1922 le poète Sergueï Essénine. Leur relation tumultueuse, qui l'épuise, et la dureté des conditions de vie sous le régime des Soviets, après la révolution, l'amènent à retourner à l'Ouest en 1924.

Toute sa carrière durant, Isadora Duncan détesta les aspects commerciaux des performances publiques ; elle voyait les tournées, les contrats, et autres aspects pratiques de son métier comme autant de distractions de sa vraie mission : la création de la beauté et l'éducation des jeunes. Pédagogue extrêmement douée, totalement non conventionnelle, elle fut la fondatrice de trois écoles dédiées à la transmission de sa philosophie à des groupes de jeunes filles — sa tentative d'y inclure des garçons se révéla un véritable échec. La première à Grunewald, en Allemagne, donna naissance à son groupe le plus célèbre d'élèves : les Isadorables, qui prirent son nom et dansèrent avec elle, mais aussi de façon tout à fait indépendante. La deuxième école eut une courte existence avant la Première Guerre mondiale, dans un château situé en dehors de Paris ; quant à la troisième école, elle fit partie des tumultueuses expériences menées par Isadora à Moscou pendant la Révolution russe.

In 1922, in order to show her adherence to the social and political experience of the new Soviet Union, she decided to settle in Moscow. His international notoriety brings more than welcome attention to the cultural and artistic ferment of the new regime. She met and married the poet Sergei Essenin in May 1922. Their tumultuous relationship, which exhausts him, and the harsh living conditions under the Soviet regime, after the revolution, lead him to return to the West in 1924. Throughout her career, Isadora Duncan hated the commercial aspects of public performance; she saw touring, contracts, and other practicalities of her job as distractions from her true mission: creating beauty and educating young people. An extremely gifted, totally unconventional pedagogue, she was the founder of three schools dedicated to transmitting her philosophy to groups of young girls –

her attempt to include boys in them proved a real failure. The first in Grunewald, Germany, gave birth to her most famous group of pupils: the Isadorables, who took her name and danced with her, but also quite independently. The second school had a short existence before World War I, in a chateau outside Paris; as for the third school, it was part of the tumultuous experiments carried out by Isadora in Moscow during the Russian Revolution.

En 1922, afin de montrer son adhésion à l'expérience sociale et politique de la nouvelle Union soviétique, elle décide de s'installer à Moscou. Sa notoriété internationale apporte une attention plus que bienvenue sur le ferment culturel et artistique du nouveau régime. Elle rencontre et épouse en mai 1922 le poète Sergueï Essénine. Leur relation tumultueuse, qui l'épuise, et la dureté des conditions de vie sous le régime des Soviets, après la révolution, l'amènent à retourner à l'Ouest en 1924.

Toute sa carrière durant, Isadora Duncan détesta les aspects commerciaux des performances publiques ; elle voyait les tournées, les contrats, et autres aspects pratiques de son métier comme autant de distractions de sa vraie mission : la création de la beauté et l'éducation des jeunes. Pédagogue extrêmement douée, totalement non conventionnelle, elle fut la fondatrice de trois écoles dédiées à la transmission de sa philosophie à des groupes de jeunes filles — sa tentative d'y inclure des garçons se révéla un véritable échec. La première à Grunewald, en Allemagne, donna naissance à son groupe le plus célèbre d'élèves : les Isadorables, qui prirent son nom et dansèrent avec elle, mais aussi de façon tout à fait indépendante. La deuxième école eut une courte existence avant la Première Guerre mondiale, dans un château situé en dehors de Paris ; quant à la troisième école, elle fit partie des tumultueuses expériences menées par Isadora à Moscou pendant la Révolution russe.

In 1922, in order to show her adherence to the social and political experience of the new Soviet Union, she decided to settle in Moscow. His international notoriety brings more than welcome attention to the cultural and artistic ferment of the new regime. She met and married the poet Sergei Essenin in May 1922. Their tumultuous relationship, which exhausts him, and the harsh living conditions under the Soviet regime, after the revolution, lead him to return to the West in 1924. Throughout her career, Isadora Duncan hated the commercial aspects of public performance; she saw touring, contracts, and other practicalities of her job as distractions from her true mission: creating beauty and educating young people. An extremely gifted, totally unconventional pedagogue, she was the founder of three schools dedicated to transmitting her philosophy to groups of young girls –

her attempt to include boys in them proved a real failure. The first in Grunewald, Germany, gave birth to her most famous group of pupils: the Isadorables, who took her name and danced with her, but also quite independently. The second school had a short existence before World War I, in a chateau outside Paris; as for the third school, it was part of the tumultuous experiments carried out by Isadora in Moscow during the Russian Revolution.

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L'enseignement mené par Isadora Duncan ainsi que ses élèves lui apportèrent fierté et angoisse. Sa sœur Elizabeth prit en charge l'école allemande et l'adapta à la philosophie germanique de son mari allemand. Les Isadorables furent alors des danseuses à double face imprégnées de l'énergie chorégraphique d'Isadora mais opposées à elle par leur constante volonté de danser dans un but commercial. L'une d'entre elles, Lisa Duncan, était constamment punie pour avoir dansé dans des boîtes de nuit. Et la plus connue du groupe, Irma Duncan, qui resta en Union soviétique après le départ d'Isadora et s'occupa de faire marcher l'école de Moscou, ne cessait de provoquer la colère d'Isadora en autorisant les élèves à danser de façon trop publique et trop commerciale à son goût.

Isadora Duncan meurt tragiquement le 14 septembre 1927 à Nice : le long foulard de soie qu'elle porte se prend dans les rayons de la roue de l'Amilcar GS de son garagiste Benoît Falchetto. Elle est brutalement éjectée du véhicule et meurt sur le coup dans sa chute sur la chaussée. Elle a été incinérée et ses cendres reposent à Paris au columbarium du cimetière du Père-Lachaise auprès de celles de ses enfants (case 6796).

The teaching led by Isadora Duncan and her students brought her pride and anguish. Her sister Elizabeth took over the German school and adapted it to the Germanic philosophy of her German husband. The Isadorables were then two-faced dancers imbued with the choreographic energy of Isadora but opposed to her by their constant desire to dance for commercial purposes. One of them, Lisa Duncan, was constantly punished for dancing in nightclubs. And the best known of the group, Irma Duncan, who remained in the Soviet Union after Isadora left and took care of running the school in Moscow, kept angering Isadora by allowing the students to dance from way too public and too commercial for his taste.

Isadora Duncan died tragically on September 14, 1927 in Nice: the long silk scarf she was wearing got caught in the spokes of the wheel of the Amilcar GS belonging to her mechanic Benoît Falchetto. She was suddenly ejected from the vehicle and died instantly when she fell on the road. She was cremated and her ashes rest in Paris in the columbarium of the Père-Lachaise cemetery alongside those of her children (box 6796).

L'enseignement mené par Isadora Duncan ainsi que ses élèves lui apportèrent fierté et angoisse. Sa sœur Elizabeth prit en charge l'école allemande et l'adapta à la philosophie germanique de son mari allemand. Les Isadorables furent alors des danseuses à double face imprégnées de l'énergie chorégraphique d'Isadora mais opposées à elle par leur constante volonté de danser dans un but commercial. L'une d'entre elles, Lisa Duncan, était constamment punie pour avoir dansé dans des boîtes de nuit. Et la plus connue du groupe, Irma Duncan, qui resta en Union soviétique après le départ d'Isadora et s'occupa de faire marcher l'école de Moscou, ne cessait de provoquer la colère d'Isadora en autorisant les élèves à danser de façon trop publique et trop commerciale à son goût.

Isadora Duncan meurt tragiquement le 14 septembre 1927 à Nice : le long foulard de soie qu'elle porte se prend dans les rayons de la roue de l'Amilcar GS de son garagiste Benoît Falchetto. Elle est brutalement éjectée du véhicule et meurt sur le coup dans sa chute sur la chaussée. Elle a été incinérée et ses cendres reposent à Paris au columbarium du cimetière du Père-Lachaise auprès de celles de ses enfants (case 6796).

The teaching led by Isadora Duncan and her students brought her pride and anguish. Her sister Elizabeth took over the German school and adapted it to the Germanic philosophy of her German husband. The Isadorables were then two-faced dancers imbued with the choreographic energy of Isadora but opposed to her by their constant desire to dance for commercial purposes. One of them, Lisa Duncan, was constantly punished for dancing in nightclubs. And the best known of the group, Irma Duncan, who remained in the Soviet Union after Isadora left and took care of running the school in Moscow, kept angering Isadora by allowing the students to dance from way too public and too commercial for his taste.

Isadora Duncan died tragically on September 14, 1927 in Nice: the long silk scarf she was wearing got caught in the spokes of the wheel of the Amilcar GS belonging to her mechanic Benoît Falchetto. She was suddenly ejected from the vehicle and died instantly when she fell on the road. She was cremated and her ashes rest in Paris in the columbarium of the Père-Lachaise cemetery alongside those of her children (box 6796).

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Isadora Duncan tire sa première idée de la danse du rythme des vagues de l'océan Pacifique. Elle est l'une des premières à réagir à la contrainte imposée au corps par le tutu ou par les pointes. Elle danse pieds nus, voire totalement nue, et à l'extérieur. Elle est également l'une des premières à s'affranchir de la musique et à trouver sa propre musicalité interne.

D'après Serge Lifar, la danse nouvelle, invoquée par Isadora, est une prière et ses mouvements doivent diriger leurs ondes vers le ciel en communiquant au rythme éternel de l'univers.

Pour elle, il s'agit en effet surtout d'un renouveau spirituel, personnel et collectif. Elle déclare être venue en Europe pour amener une renaissance de la religion au moyen de la danse, pour révéler la beauté et la sainteté du corps humain par l'expression de ses mouvements, et non pour distraire après-dîner des bourgeois gavés : Danser, c'est prier. Elle pense d'ailleurs construire un temple de la danse, en plus d'une école, lorsqu'elle rencontre Alexandre Scriabine, en 1912. Et elle se produit à Vienne, Berlin et Munich en 1905, accompagnée de dix jeunes chanteurs placés sous la direction d'un séminariste byzantin

Isadora Duncan got her first idea of ​​dance from the rhythm of the waves of the Pacific Ocean. She is one of the first to react to the constraint imposed on the body by the tutu or by the pointe shoes. She dances barefoot, even completely naked, and outdoors. She is also one of the first to free herself from music and find her own internal musicality. According to Serge Lifar, the new dance, invoked by Isadora, is a prayer and its movements must direct their waves towards the sky by communicating to the eternal rhythm of the universe.

For her, it is above all a matter of spiritual, personal and collective renewal. She claims to have come to Europe to bring about a revival of religion through dance, to reveal the beauty and holiness of the human body through the expression of its movements, and not to entertain the after-dinners of the overfed bourgeois: Dancing, it is to pray. She also thought of building a temple of dance, in addition to a school, when she met Alexander Scriabin in 1912. And she performed in Vienna, Berlin and Munich in 1905, accompanied by ten young singers placed under the direction of a Byzantine seminarian

Isadora Duncan tire sa première idée de la danse du rythme des vagues de l'océan Pacifique. Elle est l'une des premières à réagir à la contrainte imposée au corps par le tutu ou par les pointes. Elle danse pieds nus, voire totalement nue, et à l'extérieur. Elle est également l'une des premières à s'affranchir de la musique et à trouver sa propre musicalité interne.

D'après Serge Lifar, la danse nouvelle, invoquée par Isadora, est une prière et ses mouvements doivent diriger leurs ondes vers le ciel en communiquant au rythme éternel de l'univers.

Pour elle, il s'agit en effet surtout d'un renouveau spirituel, personnel et collectif. Elle déclare être venue en Europe pour amener une renaissance de la religion au moyen de la danse, pour révéler la beauté et la sainteté du corps humain par l'expression de ses mouvements, et non pour distraire après-dîner des bourgeois gavés : Danser, c'est prier. Elle pense d'ailleurs construire un temple de la danse, en plus d'une école, lorsqu'elle rencontre Alexandre Scriabine, en 1912. Et elle se produit à Vienne, Berlin et Munich en 1905, accompagnée de dix jeunes chanteurs placés sous la direction d'un séminariste byzantin

Isadora Duncan got her first idea of ​​dance from the rhythm of the waves of the Pacific Ocean. She is one of the first to react to the constraint imposed on the body by the tutu or by the pointe shoes. She dances barefoot, even completely naked, and outdoors. She is also one of the first to free herself from music and find her own internal musicality. According to Serge Lifar, the new dance, invoked by Isadora, is a prayer and its movements must direct their waves towards the sky by communicating to the eternal rhythm of the universe.

For her, it is above all a matter of spiritual, personal and collective renewal. She claims to have come to Europe to bring about a revival of religion through dance, to reveal the beauty and holiness of the human body through the expression of its movements, and not to entertain the after-dinners of the overfed bourgeois: Dancing, it is to pray. She also thought of building a temple of dance, in addition to a school, when she met Alexander Scriabin in 1912. And she performed in Vienna, Berlin and Munich in 1905, accompanied by ten young singers placed under the direction of a Byzantine seminarian

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