Dès 1803, Napoléon décide de vendre la Louisiane aux États-Unis. Or, le traité ne précisait pas les frontières exactes du territoire rétrocédé, ce qui causa un contentieux entre les États-Unis et l'Espagne. Ce contentieux a été utilisé par les planteurs esclavagistes du sud des États-Unis, pour alimenter un élan de patriotisme réclamant l'extension de leurs territoires vers l'ouest du continent.
D'une façon générale, l'Espagne cédait pour la première fois des terres dans son empire américain, dans la partie la plus touchée par la spéculation foncière. Ce traité a affaibli les administrations espagnoles un peu partout dans l'empire, à commencer par la Louisiane. Dans un souci d'ordre, le gouverneur espagnol Francisco Luis Hector de Carondelet, venait d'y interdire toute importation d'esclaves, ce qui lui avait valu l'inimitié d'autres bureaucrates espagnols, tels que Juan Ventura Morales, ami et associé de l'affairiste américain Daniel Clark. Par le Traité de Madrid (1795), créant la zone franche de la Nouvelle-Orléans, l'Espagne avait dans un premier temps voulu tirer profit du virage dans l'histoire de la culture du coton suscité par l'invention du cotton gin d'Eli Whitney.