Le 3 janvier 1961, les États-Unis décident de
janvier 3, 2025 | by Jean-Claude JUNIN
Le 3 janvier 1961, les États-Unis décident de rompre leurs relations diplomatiques avec Cuba. Leurs intérêts sont alors défendus par l’ambassade de Suisse à La Havane, tandis que l’ambassade de Tchécoslovaquie défend les intérêts cubains à Washington.
Les relations entre Cuba et les États-Unis sont marquées par l’embargo américain mis en place depuis le 7 février 1962. Les relations étaient neutres au moment de la révolution cubaine, en 1959, mais se sont dégradées dès l’année suivante, avec l’expropriation des compagnies des États-Unis et le refus américain d’acheter le sucre cubain, malgré les tentatives de médiation opérées par le président argentin Arturo Frondizi. En avril 1961, Washington lance le débarquement de la baie des Cochons, avec des membres de la Brigade 2506, qui fut un fiasco. En 1973, les deux États signent ainsi un pacte sur les détournements d’avion, qui leur a permis d’échanger un certain nombre de pirates de l’air.
Les relations américano-cubaines alternent depuis entre période de réchauffement et d’adoucissement, l’administration Obama ayant récemment organisé un dégel de celles-ci, en ordonnant notamment la levée des restrictions sur les voyages et les remesas envoyées à Cuba par les immigrants cubains aux États-Unis. Les États-Unis ont aussi retiré leur veto mis depuis 1962 à l’intégration de Cuba dans l’Organisation des États américains
En 1977, les deux pays conviennent mutuellement de normaliser leurs relations en ouvrant des sections d’intérêts américains et cubains dans leurs capitales respectives et gérées par leurs chargés d’affaires suisses et tchécoslovaques : la United States Interests Section in Havana dans la capitale cubaine et la Sección de Intereses de la República de Cuba dans la capitale des États-Unis.
En 1992, après la dissolution de la Tchécoslovaquie, La Havane désigna également l’ambassade de Suisse à Washington pour défendre ses intérêts
Entre 1959 et 2015, le déficit migratoire cumulé dépasse le million, soit 12 % de la population moyenne durant cette période. Les quatre cinquièmes des Cubains se sont réfugiés aux États-Unis
En janvier 2017 le rapprochement américano-cubain conduit à mettre fin à la politique mise en place par Bill Clinton en 1995, qui permettait aux exilés cubains d’obtenir l’asile puis une carte verte dès lors qu’ils posaient le pied sur le sol des États-Unis (s’ils étaient interceptés par les garde-côtes, ils étaient renvoyés à Cuba)
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