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25 octobre 1415, La bataille d’Azincourt

octobre 25, 2024 | by Jean-Claude JUNIN

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25 octobre 1415, La bataille d’Azincourt

Pendant la guerre de Cent Ans, les troupes françaises, fortes d’environ 10 000 hommes2, tentent de barrer la route à l’armée du roi d’Angleterre Henri V, forte d’environ 8 000 hommes3 et qui tente de regagner Calais, devenue anglaise depuis 1347.

Débarquée le 13 août au lieu-dit « Chef-de-Caux », près de la ville d’Harfleur, l’armée anglaise parvient au bout d’un mois et demi de siège (18 août – 22 septembre 1415) à prendre cette dernière, s’assurant ainsi d’une tête de pont en Normandie. Jugeant la saison trop avancée, Henri V se refuse à marcher sur Paris, et comme son aïeul Édouard III en 1346, il se dirige avec son armée vers le Nord de la France en vue de rembarquer vers l’Angleterre. L’ost du roi de France, Charles VI (absent car atteint alors d’une maladie mentale), parvient à rattraper les Anglais le 24 octobre. La bataille qui s’ensuit se solde par une défaite importante pour le camp français : la cavalerie lourde, rendue moins efficace par un terrain boueux et les retranchements anglais, est transpercée par les archers anglais et gallois, équipés de grands arcs à très longue portée.

25 octobre 1415, La bataille d'Azincourt

Cette bataille, où la chevalerie française est mise en déroute par des soldats anglais inférieurs en nombre, est souvent considérée comme la fin de l’ère de la chevalerie et le début de la suprématie des armes à distance sur la mêlée, qui se renforcera avec l’invention des armes à feu. Elle est, en réaction, une cause majeure de l’épopée de Jeanne d’Arc, puis de l’investissement dans l’artillerie qui deviendra une spécialité française. Pour les Anglais, cette bataille reste l’une des victoires les plus célébrées, notamment par William Shakespeare dans Henri V. La paix de Troyes, désastreuse pour la France, sera signée cinq ans plus tard.

25 octobre 1415, La bataille d'Azincourt

La débâcle de la chevalerie française d’Azincourt, qui fait suite à celles de Crécy et de Poitiers, prive momentanément la France de cadres administratifs et militaires en grand nombre du fait des nombreux tués chez les baillis et les sénéchaux du roi. Elle met également en évidence la conception dépassée que se font de la guerre les armées françaises en particulier une partie de la chevalerie, alors qu’Anglais et Ottomans ont déjà organisé des armées unies et disciplinées. Les Français, supérieurs en nombre, mais incapables d’obéir à un chef unique et placés dans l’impossibilité de faire manœuvrer les chevaux, comme à la bataille de Poitiers, soixante ans auparavant, auraient eu intérêt à négocier avec Henri V, qui avait abandonné son rêve de revendiquer la couronne de France.

25 octobre 1415, La bataille d'Azincourt

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