Lancôme vient d’achever la rénovation du Domaine de la Rose,
juillet 17, 2023 | by Jean-Claude JUNIN
Lancôme vient d’achever la rénovation du Domaine de la Rose,
GrasseMat’Info vous fait découvrir son orgue à parfum
Le 21 février 1935, peu de temps après la mort de François Coty, Armand Petitjean, son collaborateur, crée sa propre marque Lancôme et débauche une partie de son personnel… Parfumeur depuis bientôt près de 90 ans Lancôme, veut contribuer au développement et au rayonnement du savoir-faire grassois en matière de parfum, inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO. A cet effet l’entreprise a acquis en 2020 cette propriété de 4 hectares, certifié Ecocert, aujourd’hui dédié à la polyculture d’une dizaine de plantes à parfum, dont le jasmin, l’iris, la tubéreuse et la Rose Centifolia, emblématique de la région, il est important de souligner que ce domaine est cultivé en bio depuis une soixantaine d’années, (ce fut même le précurseur du bio dans le département)
L’orgue à parfum de Lancôme
Cet orgue à parfum recouvert à la feuille d’or « à bord perdu », véritable chef d’œuvre, renferment les centaines de matières premières utilisées dans la création de fragrances. S’il permet aux visiteurs de découvrir le processus de création d’un parfum et de sentir les effluves, il permet principalement aux parfumeurs de la maison Lancôme de composer de nouveaux accords en utilisant des ingrédients produits sur le Domaine, pour des créations plus écologiques. Les feuilles d’or collées à la main ont été réalisées par les Ateliers Gohard, l’entreprise emblématique à l’origine des dorures que l’on retrouve notamment au château de Versailles, au musée du Louvre ou encore sur la statue de la Liberté.
La naissance d’un parfum est une chose subtile qui demande du talent, de l’inspiration, de la technique mais aussi un équipement particulier. Ce mobilier au nom poétique orgue à parfums, est principalement utilisé en laboratoire. Découvrez l’histoire de ce meuble d’exception et ses applications :
L’orgue à parfums naît en 1884, sous la plume du romancier Joris-Karl Huysmams. Dans son livre À rebours, il décrit les péripéties de Jean des Esseintes, véritable anti-héros, qui préférera une vie en retrait consacrée aux études, aux jardins et à la création de parfums aux plaisirs de la haute société. L’auteur imagine pour son personnage un meuble dédié à la création qu’il nomme “orgue à parfums”. Le succès de l’ouvrage est tel que l’idée est reprise par les parfumeurs de l’époque. Ils feront appel aux meilleurs ébénistes pour concevoir ce mobilier-laboratoire d’un nouveau genre.
Pourquoi donc un orgue ? Car un parfum est une composition aux notes et aux accords uniques. Un orgue à parfum est composé d’étagères sur lesquelles sont disposées un ensemble de flacons. Il peut contenir jusqu’à 400 fioles d’essences végétales ou animales différentes. Il s’agit de matières premières naturelles telles que les fleurs, écorces ou résines auxquelles sont ajoutés des produits de synthèse ! Cette chimie permet de créer de nouvelles notes, inédites et originales, recherchées par les grands créateurs.
Lieu de partage
Lancôme veut faire de ce Domaine un lieu de partage, de préservation et de célébration des savoir-faire naturels et culturels liés au parfum. Le Domaine de la Rose accueille ainsi déjà quelques visiteurs privilégiés et il sera ouvert au grand public sur inscription lors des Journées du patrimoine le 16 et 17 septembre prochains. La marque ambitionne d’accueillir 400 personnes sur deux jours. 4 à 5 créneaux de visite par jour (durée 1h15) seront proposés de 9h à 17h30. Pour s’inscrire, rendez-vous sur la plateforme https://www.lancome.fr/domaine-de-la-rose.html
Le grand public, les étudiants d’écoles de parfumerie et les professionnels des métiers du parfum désireux de visiter le Domaine de la Rose par la suite pourront également s’inscrire sur le site la maison Lancôme
Anecdote : Et dire que « Lancôme » a failli s’appeler « Saint-Loup » !
Son créateur, Armand Petitjean est né, en 1884, dans ce bourg de Haute-Saône auquel il est resté très attaché. Ce fils d’un distillateur de Saint-Loup, fait du commerce en Amérique du Sud et revient pour s’engager dans la Première Guerre mondiale, puis devient directeur commercial de la célèbre maison de parfumerie, « François Coty ». À la mort de ce dernier, Armand Petitjean s’est découvert « nez » et fonde donc sa propre maison. Ce sera Lancôme créé en 1935. Lancôme et pas Saint-Loup… il aurait, paraît-il, hésité entre les deux noms !
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