Alger, rue d’Isly : un massacre à l’ombre de l’histoire
mars 28, 2022 | by Jean-Claude JUNIN
Alger, rue d'Isly : un massacre à l'ombre de l'histoire
Hommage aux victimes des fusillades du 26 mars 1962
Longtemps occultée, cette fusillade de civils français par l'armée française a été reconnue, 60 ans plus tard, par le président Macron. Mais les plaies restent à vif et les survivants craignent que leur histoire ne disparaisse avec eux. C’est devant la Grande Poste de la rue d’Isly que des Français, civils non armés, favorables à l'Algérie française, manifestent et sont décidés à forcer les barrages des forces de l'ordre qui exerçaient un blocus du quartier de Bab El-Oued en état de siège et fouillaient avec violence les habitations (saccages, morts) à la suite de la mort de sept appelés du contingent tués par des éléments de l'OAS au cours d'un accrochage. La foule des manifestants est mitraillée durant une quinzaine de minutes par des tirailleurs algériens de l'armée française. Le bilan est de 67 morts et 200 blessés. Le fait déclencheur de ce massacre n'a jamais été éclairci. C'est pour beaucoup d'historiens un des exemples les plus marquants de la censure pratiquée pendant la guerre d'Algérie.
L'État français n'avait jamais reconnu sa responsabilité, jusqu’au 26 janvier 2022, où le président de la République française, Emmanuel Macron, reconnaît devant les associations de rapatriés d'Algérie « la tragédie » de la fusillade de la rue d'Isly qu'il qualifie « de massacre impardonnable pour la République ». Une des dernières pages de 132 années de présence française en Afrique du Nord, puis il y eu ce funeste 5 juillet 62 à Oran…
Maintenant, enfin, une cérémonie est organisée dans toute la France en hommage de ces victimes, Français assassinés par des Français…
C’est au monument de Saint Brigitte que Jérôme Viaud, en sa qualité de maire de Grasse, à voulu témoigner de sa compassion pour ce triste 60e anniversaire.
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