Albert Einaudi, assassiné par la Gestapo

Aujourd'hui, 21 avril,  se tiendra sur la RN7, à l'entrée des Adrets de l'Estérel (83), une cérémonie de commémoration du sacrifice d'un résistant Fréjussien assassiné par la Gestapo il y a 77 ans, jour pour jour : Albert Einaudi.

Né le 19 août 1911 à Fréjus (Var), abattu le 21 avril 1944 aux Adrets (Var), il était employé SNCF et membre Combat des Mouvements unis de la Résistance (MUR), agent du réseau de renseignement Cotre.

Fils d’un cultivateur né à Fréjus, Albert Einaudi s’était marié le 19 décembre 1936 avec Gabrielle Jeaume. Employé de la SNCF à la gare de Fréjus, il avait la responsabilité du poste d’aiguillage dit « de l’Intendance militaire ». Membre du mouvement Combat, puis des MUR, membre du réseau de renseignement Cotre sous le n° 472, il avait organisé le télescopage de deux trains allemands en gare de triage de Fréjus le 30 janvier 1944.

Soupçonné, il avait été interrogé alors par la « Gestapo », mais ayant prétexté que les signaux n’avaient pas fonctionné, il avait été relâché. Quelques temps plus tard Albert Einaudi est dénoncé. Il est arrêté par deux miliciens français (Marcel Massiach et Julien Viard ) et leur chef allemand ( Adolph Hoeber ) du Sipo-SD de Draguignan le 21 avril 1944, en début d’après-midi, sur son lieu de travail, sous les yeux de son épouse et son jeune fils. Ces agents ont indiqué conduire Albert à Nice pour y être interrogé.

Son corps criblé de balles et atrocement mutilé fut retrouvé le 24 avril suivant au bord de la RN7 en direction du village des Adrets par un berger. Ses tortionnaires et assassins ont été condamnés à mort par la cour de justice militaire de Draguignan et exécutés le 05 octobre 1944.

Une stèle a été érigée après la Libération sur le lieu du drame et, par décision du conseil municipal de Fréjus, le 17 janvier 1965, son nom et celui de deux autres résistants morts au cours de la guerre ont été donnés à des rues de la localité.

Albert Einaudi a été décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume et a obtenu le titre de « Mort pour la France ».

N'oublions-pas…

Source : Philippe Natalini Crédit photo : Rail et Mémoire.

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