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A la découverte d’Escragnolless

mars 2, 2021 | by Jean-Claude JUNIN

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A la découverte d’Escragnolles


Habité depuis l’époque préhistorique.


En témoignent les nombreux abris sous roches, grottes et autres camps Celto-ligures qui parsèment le terrain, sans oublier les dolmens.


Plusieurs sources possibles sont avancées pour expliquer son nom :


Aesculus en bas-latin qui désigne le chêne rouvre.


Skrann : caverne habitée en lombard.


Contraction de la racine pré-indo-européenne cal (rocher, pierre) et du suffixe ant-is.


En 1196 il est cité sous le nom de Scannola lorsque l’évêque de Grasse fait l’acquisition du territoire.


Au XIVe siècle. La famille de Réquiston détient le fief avant qu’il ne passe par mariage à la famille des Grasse. Raymond Requistoni (? – av.1309) est seigneur d’Escragnolles, lorsqu’il fait alliance avec Cécile Cays, fille de Bérenger Cays, coseigneur de Peillon et du Touët.


1348. la population d’Escragnolles est décimée par l’épidémie de peste. Le village décline alors jusqu’à la fin du XIVe siècle et il est dit inhabité en 1442, c’est-à-dire sans communauté constituée, juste quelques peuplements épars, par suite des épidémies de pestes successives, des ravages causés par les bandes armées, (entre autres les troupes de Raymond de Turenne, le « fléau de Provence »).

A la découverte d’Escragnolless

Plus tard, en 1562, le seigneur Henri de Grasse, avec sa fille Françoise qui possédait des terres à Escragnolles, et manquant de bras pour les faire fructifier, passe contrat avec la communauté de Mons afin de faire venir des gens qui créeront les hameaux et remettront la terre en état. Un acte d’habitation fut signé en 1562 et des familles vinrent s’installer. Aujourd’hui encore des descendants de cinq d’entre elles sont toujours propriétaires sur la commune. Par la suite, une nouvelle église paroissiale est fondée, près du château demeuré à l'écart, à l'extrémité occidentale de la commune ; elle est dédiée à Saint-Clair et reçoit la fonction paroissiale vers 1740. Vers la même époque, l'ancienne église Saint-Martin, dont le souvenir est alors conservé, est reconstruite au pied du site médiéval sous forme d'une vaste chapelle.


En 1815, Napoléon 1er y fera une halte.


Une nouvelle église paroissiale est encore construite en 1820, au centre de l'habitat qui se concentre progressivement.


Au cours des siècles, une économie agro-pastorale permit aux habitants de subsister, difficilement car la terre était pauvre et le climat rude. La population, au cours du 20ème siècle diminua progressivement, mais depuis une vingtaine d’année la courbe s’est inversée grâce à la venue de « rurbains » de plus en plus nombreux. Sa population est ainsi passée de 115 habitants en 1946 à 618 en 2013.


La commune très étendue, est constituée de 12 hameaux (Les Amphons – Bail – La Colette – Les Galants – La Bastide – La Château – Les gras – Les Mourlans – Clars – Le Cabanon) et son patrimoine est très diversifié. Elle est considérée comme la première véritable commune montagnarde au nord de Grasse.


Le village et ses hameaux essaient de conserver leur caractère rural et montagnard, tout en se projetant dans l’avenir.

A la découverte d’Escragnolles

Parmi les célébrités liées à Escragnolles citons : François Mireur, Docteur en médecine à 22 ans, puis Général de Bonaparte à 26 ans, né à Escragnolles, le 9 février 1770 (décédé pendant la campagne d’Egypte le 9 juillet 1798. Militaire, il fut le premier interprète de la future Marseillaise le 22 juin 1792 à l’issue d’un banquet, François Mireur entonne le Chant de Guerre pour l’Armée du Rhin dont les paroles sont de Rouget de Lisle. (1795. L’air prend le nom de Marseillaise et devient l’hymne national français).


Le nom de François Mireur est gravé sur l’Arc de Triomphe, à Paris.

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