open
close

Portrait : Prosper Mérimée, un « monument » de la littérature

février 10, 2021 | by Alex PITTAVINO

547d9748cfdf47468a7a06347cce8b61

Membre de l’Académie Française ou encore inspecteur général des monuments historiques, Prosper Mérimée a su marquer de son empreinte la France du XIXème siècle. Un destin tracé dès l’enfance. Né le 28 septembre 1803, il est le fils d’un couple aux bagages intellectuels et surtout culturels importants. Son père, Jean-François Léonor Mérimée est un professeur de dessin nommé secrétaire perpétuel de l’École des Beaux-arts. Sa mère, fille d’une famille aisée, d’épanouie également dans le dressage de trait. Même si le jeune Parisien ne suit pas les traces exactes de ses parents, il emprunte un chemin assez similaire. Après des études au lycée Napoléon, il se spécialise dans le droit. Grand joueur de piano, il obtient un certificat de fin d’étude à Rome où il remporte le premier prix international européen. Ce n’est pas tout. Prosper est un des premiers traducteurs de la langue russe en France. Il étudie également l’arabe, le grec et la langue de Shakespeare. Malgré ses nombreux certificats et talents prononcés, les salons littéraires, fréquents au XIXème siècle, restent son péché mignon.

Portrait : Prosper Mérimée, un « monument » de la littérature

Un littéraire dans l’âme


 « Le paysage était plat comme Mérimée » écrit Victor Hugo. Même si cette déclaration ne paraît pas flatteuse à première vue, elle témoigne de la renommée de Prosper Mérimée. Son travail reste respecté et critiqué par les plus grands. À travers ces quelques mots, Victor Hugo décrit à sa façon le style particulier de Prosper : l’esthétique du peu. Grâce à une plume rapide et un manque de développement certain, l’écriture de Prosper est reconnue. Et cela, malgré les multiples faux noms avec lesquels il a publié d’innombrables nouvelles. Une écriture idéale pour les « nouvelles » mais qui aussi, comme plus haut, lui a attiré quelques reproches. Ses sources d’inspiration ? Mérimée aime le mysticisme, l'histoire et l’inhabituel. Il a été influencé par la fiction historique popularisée par Walter Scott et par la cruauté et les drames psychologiques d’Alexandre Puchkine. Les histoires qu’il raconte sont souvent pleines de mystères et ont lieu à l’étranger, l’Espagne et la Russie. Témoin des nombreux voyages qu’a vécu le Parisien. Même en restant dans notre belle France.


 

Portrait : Prosper Mérimée, un « monument » de la littérature

Un pilier pour l’architecture française


Avant son entrée dans l’Académie Française, Prosper Mérimée va connaître une carrière d’historien. Dès 1830, il intègre l’administration française jusqu’à atteindre les bureaux des ministères du Commerce et de la Marine. En 1834, il succède à Ludovic Vilet au poste d’inspecteur général des « Monuments historiques ». En plus de lui permettre de continuer à exercer sa passion pour la littérature, il prend son rôle très à cœur. Durant l’exercice de sa fonction, il parcourt la France à la recherche de bâtiments historiques à classer mais aussi à rénover. C’est notamment grâce à lui que la cathédrale « Notre-Dame-de-Paris » est restaurée en 1843. Malgré son départ en 1860, le travail effectué par ce dernier reste colossal. Avec un siècle d’avance, il a entamé « l'Inventaire général des monuments et richesses artistiques de la France » qui sera repris par André Mairaux au XXème siècle. C'est pourquoi, le ministère de la Culture et de la Communication a créé en 1978 la base Mérimée, qui recense l’ensemble des monuments historiques.

Portrait : Prosper Mérimée, un « monument » de la littérature

Souffrant d'asthme, Prosper Mérimée meurt le 23 septembre 1870 lors d'une de ses nombreuses cures à Cannes. Son tombeau est inscrit au titre de monument historique depuis le 7 juin 2019.

RELATED POSTS

View all

view all

Une nouvelle version de votre site d'informations positives de l'ouest-Maralpin est en cours. Nous devons faire face encore à quelques petits bugs que nous nous efforçons de corriger rapidement, Merci de votre patience !

X