Améthystes 300 : la borne qui révolutionne le recyclage des masques
janvier 14, 2021 | by Alex PITTAVINO
Il fait partie de ceux qui ont réussi à rebondir malgré la crise sanitaire. Éric Di Mercurio, gérant de l’entreprise familiale A4 recyclage, se souvient encore de la réunion qui a tout fait basculer. « En mars dernier, l’entreprise est obligée de s’arrêter à cause du covid-19. Je me réunis alors avec deux de mes collaborateurs et salariés à la recherche d’un projet à la suite de l’appel du ministère des armées. J’ai pensé aux masques qui allaient être présents par milliards dans les prochains mois et c’est parti. L’idée d’une borne de désinfection de masques est lancée. » Initialement dédié au recyclage des déchets d’entreprises (plastique, carton et surtout papier), Éric décide de miser sur l’avenir. Le processus est lancé. Quelques semaines après, le projet est breveté. L’idée séduit du côté d’Aix-Marseille, lieu d’implantation de la société. Aujourd’hui, la commercialisation de la borne est sur le point de démarrer. Déjà présente à la Chambre de commerce et d’Industrie de Marseille, n’importe quel lieu avec beaucoup de passages est susceptible d’exploiter au mieux le potentiel de la borne. Un atout majeur pour cette invention qui devrait se répandre dans la région PACA avant de, peut-être, s’exporter dans tout l’hexagone.
En 15 minutes, le masque est désinfecté
Afin de commencer sa campagne dans le 06, « A4 recyclage » fait appel à l’association « La Drisse ». Avec ce partenariat, l’objectif est de sensibiliser les principales entreprises du Pays de Grasse à ce concept novateur. Lors du petit déjeuner organisé par l’association, le gérant explique le chemin que suit un masque lorsqu’il rentre dans la machine. « Après avoir jeté votre masque dans la trappe, le processus est lancé. Le masque va poursuivre son chemin dans un tube à néon. Ensuite il arrive dans un sac-poubelle ou une lampe UV à traitement germicide va se charger de désinfecter le masque en 15 minutes. Une fois cette étape réalisée, les collecteurs peuvent vider la borne en fin de journée grâce à une trappe sécurisée à l’arrière. » Mais où vont les masques une fois décontaminés ? Le souhait d’« A4 Recyclage » est d’envoyer les masques dans une filière de recyclage ou ils seront démantelés, avant d’être broyés pour ensuite devenir une ressource pour l’industrie automobile ou de bâtiment. Cependant, pour le moment, ils servent de matière à la combustion permettant d’éviter la décharge. C’est déjà pas mal.
Jusqu’à 50 bornes dans les Alpes-Maritimes
Nécessitant une prise de 220 V et pesant 23 kilos, la borne ne peut pas être posée à l’extérieur. Dans l’optique du partenariat instauré entre « A4 recyclage » et « La Drisse », 2 bornes ont déjà établi domicile dans le 06, et plus particulièrement à Grasse. Le concept est encore jeune et neuf. La première estimation établie par Éric Di Mercurio prévoit environ une cinquantaine de bornes dans les Alpes-Maritimes. Même si ce chiffre paraît assez peu, Jean Pierre Daure, président de l’Association La Drisse, met en exergue la possibilité de louer la machine. En effet, le prix de « L’Améthyste 300 » est entre 120 et 130 €. Pour inciter les entreprises à l’installer, l’idée d’un « prêt » a vu le jour. Etabli sur un trimestre, cela permettra aux entreprises de ne pas investir ou s’encombrer d’une machine si, et seulement si, les masques disparaissent. SI vous voulez rentrer en possession de l’Améthyste 300, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Contactez « La Drisse ».
Crédit photo : Alex Pittavino, A4 recyclage
RELATED POSTS
View all