Portrait… Dany Lartigue

Gens d'Ici… Dany Lartigue

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Peintre, entomologiste et écrivain, Dany Lartigue, fondateur et conservateur honoraire de la Maison des Papillons – Musée Dany Lartigue, décédé à l’âge de 96 ans en 2017, est l’une des grandes figures locales de Saint-Tropez. Arrivé en 1938, où vivait sa mère Madeleine Messager, dite « Bibi », fille du compositeur André Messager.

Après la Seconde guerre mondiale, ce peintre de talent, fils du célèbre photographe Jacques-Henri Lartigue, est devenu l’ami de Pierre Bonnard, puis des artistes, comédiens et écrivains du Saint-Germain des Prés qui avaient adopté la cité Tropézienne. Dany a d’ailleurs peint des toiles qui resteront à jamais comme des témoignages précieux de cette époque de Saint-Tropez.

Mais c’est néanmoins en tant que fondateur de la Maison des Papillons, qu’il avait créé en 1991 dans la demeure de sa mère qu’il restera dans les mémoires. Cet « infatigable chasseur de papillons qui parcourait inlassablement le Haut-Var et le Mercantour à la recherche de spécimens rarissimes aura légué un lieu unique au monde, reconnu par les plus éminents spécialistes des papillons comme la chapelle Sixtine de la lépidoptérologie ».

Dany Lartigue vivait à Saint-Tropez depuis la fin de la guerre. Il a fait partie d’un groupe d’artistes qui a été défendu par la galerie Maeght dès la fin des années 1940, de nombreuses expositions lui ont été consacrées à Paris et à Saint-Tropez dans les années 1950 et 1960. Son autre passion était l’entomologie et il laisse un musée des papillons à Saint-Tropez. Il était le fils de l’immense photographe Jacques Henri Lartigue, et le père de Martin Lartigue, devenu peintre à son tour, qui s’était fait connaître comme le petit Gibus dans La Guerre des Boutons.

Dany disait : “Je suis né peintre, ou plutôt, je suis un peintre-né. Levé de bon matin, j’ai traversé la vie le pinceau à la main. Ma peinture est le reflet de cette vie qui m’est passée dessus comme un torrent. Elle est le miroir de mon âme et je n’ai jamais eu la prétention de transmettre un message.”…

 « J’étais tombé en extase devant un papillon : qu’il était donc magnifique ! Je venais d’être touché par la grâce. Ce sentiment d’un bonheur suprême à la vue d’un papillon, je l’ai conservé toute ma vie et aujourd’hui encore, au seuil de l’éternité, chacun des papillons qui peuplent le monde féérique de mon musée me trouble jusqu’au plus profond de mon être ».