
Le secteur de la distribution automatique alimentaire craint que les entreprises n’interdisent l’accès aux machines à café à leurs salariés retournés au bureau, par précaution contre le coronavirus, ce qui mettrait en péril une activité qui représente 55.000 emplois en France.
Assurant garantir “un entretien irréprochable des distributeurs automatiques”, la Fédération nationale de la distribution automatique alimentaire (Navsa) estime dans un communiqué que “les entreprises auraient tort d’interdire l’accès aux espaces de détente et de condamner les machines” car “la pause-café contribue au bien-être des salariés”.
La fédération regroupe 247 entreprises, les gestionnaires des 600.000 distributeurs automatiques en France – à 70% installés en entreprise et 30% dans les lieux publics, gares, aéroports, métro, aires d’autoroutes… – mais aussi les fabricants de machines ou ceux de produits alimentaires, et les entreprises de services associés (monétique, emballage).
Des consignes d’usage des machines seront affichées dans les lieux de pause : lavage des mains avant et après utilisation du distributeur, distance d’au moins un mètre entre chaque utilisateur et gobelet à usage unique.
Mais “il a été préconisé, dans les fiches métiers publiées par le ministère du Travail, d’arrêter les distributeurs : dans la métallurgie, chez les garagistes…”, ce qui a induit “une grande confusion” au sein des entreprises.
“Le plan national de déconfinement, lui, ne parle plus d’interdiction des distributeurs, sauf que le mal était fait”, “Il n’y aura pas de reprise pour nous : beaucoup d’entreprises (clientes) restent en télétravail ou en mode dégradé”.
Les entreprises du secteur -qui affiche 2,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, grâce à plus de 15 millions de ventes par jour, dont 85% de boissons chaudes, et revendique 55.000 emplois-, veulent bénéficier des aides publiques réservées au secteur de la restauration.
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