
Le gouvernement est en discussions avec la Commission européenne pour assouplir le critère d'entreprise en difficulté, qui exclut les sociétés du programme de prêts garantis par l'Etat.
C'est un angle mort dans le programme de prêts garantis par l'Etat (PGE), de nombreuses start-up et PME ne remplissent pas les critères pour accéder à cette perfusion de trésorerie indispensable face à une chute des recettes sur fond de crise du coronavirus.
Pour ajuster le tir, le gouvernement veut convaincre la Commission européenne de mettre de l'eau dans son vin. Depuis le début de la crise du coronavirus, Bruxelles a certes mis entre parenthèses de nombreuses règles, mais la question n'a pas été tranchée, semble-t-il.
Malgré ces restrictions, les start-up tricolores ont jusqu'ici répondu en masse au dispositif du PGE avec déjà 13.000 entreprises qui ont reçu un accord de leurs banques et de bpifrance, qui gèrent ensemble le dispositif, pour un montant total de 1,8 milliard d'euros.
Le gouvernement a d'ailleurs procédé à des assouplissements en modifiant le plafond, autorisé, à savoir 25 % ou trois mois maximum du chiffre d'affaires 2019 en France. Depuis la semaine dernière, les entreprises « innovantes » peuvent bénéficier d'un autre plafond représentant deux fois la masse salariale en France. Cet ajustement a pu se faire sans le feu vert de Bruxelles.
Aujourd'hui, c'est pourtant encore de 10 à 15 % des start-up qui se retrouvent de facto en dehors du dispositif. La plupart des entreprises concernées évoluent sur des secteurs où les revenus n'arrivent que longtemps après le début de l'activité (biotech, par exemple) ou approchent l'épuisement de leurs fonds propres. Ces dernières auraient dû lever des fonds dans les prochains mois pour continuer à croître, mais la crise coronavirus a ébranlé leurs investisseurs.
La moitié des start-up qui resteraient encore en dehors des dispositifs d'aide de l'Etat risquent de toute façon d'être vouées à l'échec, estime un conseiller de Bercy.
Source : Guillaume Bregeras, Edouard Lederer, Thibaut Madelin pour www.lesechos.fr/
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