Léon Giudicelli : un prodige du karting made in Grasse

Léon Giudicelli : un prodige du karting made in Grasse

Par Maxime Gheron-Dufour étudiant à l’EDJ de Nice.

      À seulement huit ans, Léon Giudicelli vit déjà pour la vitesse. Son train de vie quotidien est rythmé par cette passion. Ce jeune écolier de Grasse, prodige du karting, a été repéré en Italie par l’équipe Jana Racing. L’objectif de Léon est clair. Il veut devenir pilote de Formule 1. Pour ce faire, il devra encore faire ses preuves au sein de son équipe.

Léon, enfant scolarisé à l’école Fénelon de Grasse, découvre le karting à seulement trois ans. Très vite, il se passionne pour les sensations fortes, les dépassements et la compétition. Il progresse assez rapidement en France. Ses progrès sont récompensés lorsqu’une connaissance de ses parents, travaillant pour Jana Racing, lui propose des essais dans son équipe en Italie.

       Mais le passage au niveau supérieur est compliqué. Après six mois de tests peu concluants, l’équipe de karting constate que sa condition physique n’est pas assez bonne. Déterminé à ne pas laisser passer sa chance, Léon rentre en France pour travailler cet aspect durant trois semaines intenses. De retour sur les circuits italiens, ses performances s’améliorent mais restent insuffisantes. Jana Racing lui accorde alors une dernière chance. Léon n’a plus que six mois pour montrer qu’il mérite sa place dans l’équipe. «À partir de là, il a vraiment performé. Il s’est en quelque sorte révélé», confie Mélanie, sa mère. À force d’efforts, il décroche sa place dans l’écurie pour un an.

Maintenant ou jamais

Désormais engagé en Rok Cup Italia, un championnat de huit courses à partir de mars 2025, Léon sait qu’il doit prouver sa valeur. «Il faudra qu’il fasse ses preuves durant cette année sous peine de ne pas être gardé», avertit Mélanie.

       Ses parents et sa petite sœur Lola sont ses premiers soutiens. Les parents financent entièrement son parcours. Léon a également le soutien d’Ange Barde, ex-pilote GT et champion du monde FIA GT3 en 2005, qui croit en lui et le sponsorise.

Un quotidien rythmé par sa passion

La vie de Léon est organisée autour de sa passion. «École, sport, kart», résume-t-il. Il ne va à l’école que deux jours dans la semaine. Le reste du temps est consacré à l’entraînement exigeant qu’il suit au quotidien. Entre séances de musculation et entraînement sur la piste, Léon prend tout de même des cours particuliers pour compenser ses absences en cours. Son alimentation est aussi bouleversée par ce train de vie. L’enfant de huit ans est contraint de se nourrir essentiellement de légumes riches en fibres et d’éviter les aliments trop sucrés : «C’est un peu lassant de manger des légumes midi et soir, mais je sais que c’est important», admet-il.

       S’il impressionne par son courage, il n’échappe pas au trac d’avant-course. «Il se fait plusieurs scénarios dans sa tête avant de prendre le volant», explique sa mère. Mais une fois sur la piste, la pression passe au second plan : «J’ai un peu la pression avant une course. Au moment du départ, je ressens toujours un petit stress. Une fois lancé, je suis concentré sur ma course et la pression laisse place au plaisir.»

Un apprentissage permanent

        Chez Jana Racing, Léon apprend à repousser ses limites. Ses coachs le laissent d’abord rouler sans indication, avant de l’arrêter pour lui donner des conseils précis. Cette méthode semble payer puisque l’enfant admet qu’après ces entretiens, ses temps s’améliorent. «les coachs sont gentils, ils m’expliquent mes erreurs et les endroits où je dois progresser. Ils me donnent toujours de bons conseils», se réjouit-il

        Inspiré par Esteban Ocon et son ami pilote Jules Caranta, Léon ne rêve que d’une chose. Il veut être le numéro 1. «Mon objectif est de toujours finir premier. Si je finis deuxième, je ne suis pas pleinement satisfait», explique-t-il. À seulement huit ans, il est encore loin de la Formule 1, mais en a déjà l’état d’esprit.