Une foule historique pour lancer le chantier Martelly

Une foule historique pour lancer le chantier Martelly

Le combat de Jérôme Viaud porte ses fruits

Il était à peine 10 h que déjà l’esplanade Martelly ne désemplissait plus. Sous un soleil éclatant, des centaines de Grassois, massés au pied du parking hélicoïdal devenu symbole d’une époque, ont répondu présents pour assister à un moment historique : la pose de la première pierre du projet Martelly, véritable colonne vertébrale de la transformation du cœur de ville.

Autour de Jérôme Viaud, maire de Grasse et président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse, l’ensemble des forces vives du territoire, les partenaires institutionnels, les entrepreneurs, les architectes, les riverains et les commerçants étaient réunis pour célébrer le démarrage officiel d’un chantier titanesque, attendu depuis plus de quinze ans.

Un combat long, complexe, mais jamais abandonné

« Enfin ! » : c’est par ce mot simple, presque libérateur, que Jérôme Viaud a lancé son discours, très applaudi. Derrière la solennité, chacun percevait la portée symbolique d’un moment qui marque l’aboutissement d’un combat âpre, mené sans relâche depuis près d’une décennie.

Car Martelly, c’est l’histoire d’un projet qui a connu les obstacles, les retards, les recours, l’explosion des prix des matériaux, l’incertitude économique. Un projet que certains pensaient irréalisable. Mais c’était sans compter sur la détermination du maire et de ses équipes.

Jérôme Viaud l’a rappelé :
« Neuf ans de débats, d’échanges, de réunions, de travail intense. Neuf ans de combats pour porter un projet qui transforme profondément notre capitale mondiale des parfums. »

De Paris aux services de l’État, jusqu’aux partenaires privés, c’est une bataille de tous les instants qui a été menée pour maintenir ce programme stratégique, garantir les financements, convaincre les investisseurs et protéger chaque emploi.

L’un des exemples les plus emblématiques : le maintien du Monoprix, enseigne présente à Grasse depuis 1958 et qui avait envisagé de quitter la ville.
« Je me suis battu, jusqu’à Paris ! pour préserver ces emplois et ces compétences », a insisté le maire. Aujourd’hui, le Monoprix renouvellera complètement ses locaux et deviendra un acteur central du futur quartier.

Un chantier à 90 millions d’euros pour métamorphoser la ville

Le projet Martelly n’a pas d’équivalent depuis un demi-siècle à Grasse. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

• 90 millions d’euros investis
• 1,6 hectare en pleine ville
• 6000 m² de commerces et services
• Un hôtel 3 étoiles
• Un nouveau cinéma
• Des logements, parkings, espaces publics végétalisés
• La requalification complète du parking Notre-Dame-des-Fleurs
• Le démarrage dès 2026 du chantier de l’ancien garage Rolland

C’est une métamorphose totale, où l’urbanisme, l’économie, la culture, l’environnement et la qualité de vie convergent pour réinventer la capitale mondiale des parfums.

Et il s’agit bien d’un projet co-construit. Le maire a chaleureusement salué les architectes, urbanistes, promoteurs, investisseurs, entreprises locales, services municipaux, élus, et bien sûr, les Grassois eux-mêmes, qui ont participé à de nombreuses réunions publiques.

La maison du projet, inaugurée en février, en est l’un des symboles les plus forts.

Un quartier chargé d’histoire, tourné vers l’avenir

Martelly n’est pas un lieu anodin. Il porte en lui sept siècles d’histoire grassoise :

• Au XIIIᵉ siècle, le couvent des Cordeliers.
• En 1886, la transformation en usine Bruno Court, emblématique de l’industrie florale.
• Un espace vivant, populaire, où boulistes, cirques et forains animaient les soirées.
• En 1972, l’apparition de « la modernité » : Monoprix, hôtel, parking et rampe hélicoïdale multicolore.

Aujourd’hui, cette page se tourne pour en ouvrir une nouvelle, encore plus ambitieuse.

Une foule dense et chaleureuse pour un moment fondateur

Les images parlent d’elles-mêmes : une marée humaine, massée au pied du parking, sur la place, et même sur les étages supérieurs de la structure, pour assister aux discours puis au geste symbolique.

Casque sur la tête, maillet ou truelle à la main, les élus et partenaires ont participé au rituel de la première pierre… et même au premier coup de massette contre un mur appelé à disparaître. Des scènes fortes, immortalisées par les photographes, qui ont suscité rires, émotion et fierté collective.

Le soleil, les couleurs, l’ambiance enthousiaste : tout semblait dire que quelque chose commence.

Martelly : bien plus qu’un chantier, un nouveau chapitre pour Grasse

Le maire l’a affirmé avec conviction : Martelly n’est pas une fin, mais un point de départ.

La municipalité poursuit en parallèle :

• La rénovation de 150 façades d’ici 2026
• Le renforcement du tissu commercial
• L’ouverture prochaine du Campus 2, confirmant Grasse comme ville universitaire
• La poursuite des aménagements urbains et paysagers

L’objectif est clair :
rassembler les Grassois autour d’un centre-ville attractif, moderne, vivant et fier de son identité.

Et ce chantier n’est pas une opération isolée mais une pièce maîtresse d’un projet global de transformation du cœur de notre cité.

Un jour historique, une détermination intacte

Jamais un aménagement d’une telle ampleur n’avait été lancé depuis plus de cinquante ans.
Jamais Grasse n’avait engagé un effort financier et humain aussi considérable pour sa renaissance.

Ce 9 décembre 2025 restera dans les mémoires comme le jour où Martelly est enfin entré dans sa phase concrète.

Un jour où les Grassois ont pu mesurer la détermination d’une équipe municipale soudée, d’un maire combatif, et d’un territoire uni pour construire la ville de demain.

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Si la première pierre vient d’être posée, c’est tout un avenir qui se construit déjà.
Et comme l’a confié un habitant en quittant la cérémonie, sourire aux lèvres :

« Enfin, Grasse respire à nouveau… et ce n’est que le début ! »