Les navires destinés aux déportés, dont deux anciens négriers réquisitionnés par la Royal Navy, furent adaptés avec de fortes barres sur les écoutilles entre les ponts, ainsi qu'une palissade pour séparer les bagnards de l'équipage, des armes à feu et des munitions. Les réserves chargées à bord comprenaient de la farine, des pois, du riz, du beurre, de la viande de bœuf, du porc salé, du pain, de la soupe, du fromage, de l'eau et de la bière. Bois et charbon pour combustible. Il y avait aussi des perles de verre, des miroirs et d'autres cadeaux pour les aborigènes, des tentes (où les déportés vivraient jusqu'à l'installation dans des baraques), des charrettes, des brouettes, de la poudre à canon, du mobilier démontable pour le gouverneur, des instruments scientifiques, papier, cordes, vaisselle, vitres (pour les fenêtres du gouverneur), bois précoupé, du matériel de cuisine (même des fours complets en fonte), armes diverses, etc. À côté de cela, on trouvait aussi du matériel agricole, des semences, de l'alcool, des fournitures médicales (pansements, instruments chirurgicaux), menottes, chaînes et fers. Les pièces détachées d'une maison préfabriquée, pour le gouverneur, furent aussi chargées dans les cales de l'un des navires. Cinq mille briques et des milliers de clous furent embarqués. Comme l'expédition devait s'installer dans un territoire quasi inexploré, elle devait apporter assez de provisions pour survivre jusqu'à ce que l'exploitation des ressources locales permettent d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, en admettant que cela soit possible. Ils prirent la Manche le 13 mai 1787.