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Portrait : Gérard Philipe, les meilleurs partent en premier

Écrit par :
Alex Pittavino

Date de parution :
20 janvier 2021

Lieu :
Gens d'ici

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« Paris ne veut pas croire que celui qu'il a vu si souvent mourir sur la scène ne viendra plus saluer après le lever du rideau, avec la fougue d'une jeunesse triomphante » écrivait le journal « Match » il y a 61 ans lors de la disparition de Gérard Philipe. Signe du profond désespoir et de la cruelle rapidité avec laquelle est partie le symbole de toute une génération. Un chemin tout tracé, finalement, pour l’acteur originaire de la ville du cinéma, Cannes. Nous sommes le 4 décembre 1922 et Gerard née à la villa « Les Cynanthes ». Dernier d’une famille aisée, il n’a pas à se plaindre durant son enfance. Avec son frère Jean, d’un an son ainé, il est envoyé à l’institut Stanislas de Cannes pour passer son baccalauréat. Bon élève, il a des facilités certaines qui l’envoient directement à la faculté de Droit de Nice, prêt à suivre les traces de son père. Nous sommes en 1942, la Seconde Guerre mondiale fait rage. Après avoir rencontré plusieurs artistes réfugiés en zone libre, il décide de devenir comédien et d’abandonner ses études. Sa mère le soutien, a l’inverse de son père qui connaît des temps compliqués. Désormais propriétaire de plusieurs hôtels, notamment du « Parc palace-hôtel » à Grasse, Marcel Phillip abrite l’état-major mussolinien et nazi entre 1940 et 1942. Il est condamné à mort après la guerre pour « collaboration » et se réfugie en Espagne. Cela marquera les débuts de la carrière de Gerard Phillipe.

« Paris ne veut pas croire que celui qu'il a vu si souvent mourir sur la scène ne viendra plus saluer après le lever du rideau, avec la fougue d'une jeunesse triomphante » écrivait le journal « Match » il y a 61 ans lors de la disparition de Gérard Philipe. Signe du profond désespoir et de la cruelle rapidité avec laquelle est partie le symbole de toute une génération. Un chemin tout tracé, finalement, pour l’acteur originaire de la ville du cinéma, Cannes. Nous sommes le 4 décembre 1922 et Gerard née à la villa « Les Cynanthes ». Dernier d’une famille aisée, il n’a pas à se plaindre durant son enfance. Avec son frère Jean, d’un an son ainé, il est envoyé à l’institut Stanislas de Cannes pour passer son baccalauréat. Bon élève, il a des facilités certaines qui l’envoient directement à la faculté de Droit de Nice, prêt à suivre les traces de son père. Nous sommes en 1942, la Seconde Guerre mondiale fait rage. Après avoir rencontré plusieurs artistes réfugiés en zone libre, il décide de devenir comédien et d’abandonner ses études. Sa mère le soutien, a l’inverse de son père qui connaît des temps compliqués. Désormais propriétaire de plusieurs hôtels, notamment du « Parc palace-hôtel » à Grasse, Marcel Phillip abrite l’état-major mussolinien et nazi entre 1940 et 1942. Il est condamné à mort après la guerre pour « collaboration » et se réfugie en Espagne. Cela marquera les débuts de la carrière de Gerard Phillipe.

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Le théâtre comme premier témoin de ses fulgurances

Toujours sous l’impulsion de sa mère, sa première audition est pour une scène « D’Etienne ». Une pièce ou justement, un fils de 17 ans voit sa vocation de comédien contrecarrée par son père.  À la suite de ce premier contact avec le monde de la scène, le jeune cannois prend des cours d’art dramatique à Cannes. Va s’en suivre plusieurs auditions qui vont, malheureusement, échouer. C’est finalement dans la pièce « Une grande fille toute simple » que la future vedette du 7ième art interprète un rôle important. Sans doute le rôle le plus important de sa jeune carrière car la pièce est un succès. 1 an plus tard, en 1943, après avoir joué dans tout le sud de la France et en Suisse, Gérard s’attaque à la capitale dans « Une jeune Fille savait ». Il confirme ses dons d’acteurs. C’est à la même époque que « Gérard Phillip » devient « Gérard Philipe » afin de satisfaire la superstition de sa mère, voulant que son prénom et nom soient composés de 13 lettres. Enchainant les prestations, lui et sa famille déménage à Saint-Germain-des-Prés. À vingt ans, la célébrité lui ouvre ses portes, notamment grâce à son rôle de l’ange dans « Sodome et Gomorrhe » de Jean Giraudoux. « Dès les premières répétitions, nous nous aperçûmes que nous n'avions rien à apprendre à ce jeune comédien. Il était habité. » avoue à l’époque Jacques Hebertot, directeur du théâtre « Hebertor » à Paris.

Le théâtre comme premier témoin de ses fulgurances

Toujours sous l’impulsion de sa mère, sa première audition est pour une scène « D’Etienne ». Une pièce ou justement, un fils de 17 ans voit sa vocation de comédien contrecarrée par son père.  À la suite de ce premier contact avec le monde de la scène, le jeune cannois prend des cours d’art dramatique à Cannes. Va s’en suivre plusieurs auditions qui vont, malheureusement, échouer. C’est finalement dans la pièce « Une grande fille toute simple » que la future vedette du 7ième art interprète un rôle important. Sans doute le rôle le plus important de sa jeune carrière car la pièce est un succès. 1 an plus tard, en 1943, après avoir joué dans tout le sud de la France et en Suisse, Gérard s’attaque à la capitale dans « Une jeune Fille savait ». Il confirme ses dons d’acteurs. C’est à la même époque que « Gérard Phillip » devient « Gérard Philipe » afin de satisfaire la superstition de sa mère, voulant que son prénom et nom soient composés de 13 lettres. Enchainant les prestations, lui et sa famille déménage à Saint-Germain-des-Prés. À vingt ans, la célébrité lui ouvre ses portes, notamment grâce à son rôle de l’ange dans « Sodome et Gomorrhe » de Jean Giraudoux. « Dès les premières répétitions, nous nous aperçûmes que nous n'avions rien à apprendre à ce jeune comédien. Il était habité. » avoue à l’époque Jacques Hebertot, directeur du théâtre « Hebertor » à Paris.

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Du théâtre au cinéma, il n’y a qu’un pas…

En 1946, alors que sa carrière théâtrale est au sommet, il obtient son premier rôle principal dans un film avec « Pays sans étoiles » de Georges Lacombe. Le film surprend mais séduit la critique et le public. La même année, il enchaine avec « L’Idiot » qui le convainc à se destiner au cinéma désormais. Le film « Le Diable au corps » en 1947 marque un tournant dans sa carrière. En plus de confirmer à la fois son succès en France, il marque la scène internationale par sa prestation. Il remporte le prix d’interprétation au Festival International de Bruxelles ; le film, lui, remporte le prix de la critique internationale. Le deuxième tournant de sa carrière cinématographique arrive en 1948. Il est invité chez Jean Vilar qui lui propose de jouer « Le Cid » de Pierre Corneille, ce à quoi il lui répond : « La tragédie ? La tragédie ? Mais voyons, je ne suis pas fait pour ça » comme quoi, il se trompait parfois. Au début des années 50, il rencontre de nouveau Jean Vilar qui, cette fois, le persuade de jouer dans « Le Cid » grâce à un rôle dans « Le Prince de Hombourg ». La connexion entre les deux hommes est établie. Lorsque Jean Vilar devient le directeur du Théâtre National Populaire (TNP), notre Cannois n’hésite pas à le suivre dans cette aventure. Malgré sa réputation et notoriété, il souhaite avoir un salaire diminué pour ne pas mettre en danger le théâtre et ne veut bénéficier d’aucun statut de privilégié.

Du théâtre au cinéma, il n’y a qu’un pas…

En 1946, alors que sa carrière théâtrale est au sommet, il obtient son premier rôle principal dans un film avec « Pays sans étoiles » de Georges Lacombe. Le film surprend mais séduit la critique et le public. La même année, il enchaine avec « L’Idiot » qui le convainc à se destiner au cinéma désormais. Le film « Le Diable au corps » en 1947 marque un tournant dans sa carrière. En plus de confirmer à la fois son succès en France, il marque la scène internationale par sa prestation. Il remporte le prix d’interprétation au Festival International de Bruxelles ; le film, lui, remporte le prix de la critique internationale. Le deuxième tournant de sa carrière cinématographique arrive en 1948. Il est invité chez Jean Vilar qui lui propose de jouer « Le Cid » de Pierre Corneille, ce à quoi il lui répond : « La tragédie ? La tragédie ? Mais voyons, je ne suis pas fait pour ça » comme quoi, il se trompait parfois. Au début des années 50, il rencontre de nouveau Jean Vilar qui, cette fois, le persuade de jouer dans « Le Cid » grâce à un rôle dans « Le Prince de Hombourg ». La connexion entre les deux hommes est établie. Lorsque Jean Vilar devient le directeur du Théâtre National Populaire (TNP), notre Cannois n’hésite pas à le suivre dans cette aventure. Malgré sa réputation et notoriété, il souhaite avoir un salaire diminué pour ne pas mettre en danger le théâtre et ne veut bénéficier d’aucun statut de privilégié.

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Une fin sur le devant de la scène

Gérard Philipe ne délaisse pas le cinéma pour autant et joue en 1952 dans « Fanfan la Tulipe » de Christian-Jaque, qui lui vaut de devenir une « idole des jeunes » à travers le monde (Japon, États-Unis, Hongrie...). Désormais célèbre, il profite de son aura pour dénoncer la guerre nucléaire qui fait rage. Le Cannois commence même à réaliser ses premières pièces. En septembre 1957, il est élu à la tête du Comité National des Acteurs, nouveau syndicat qu'il soutient matériellement et financièrement. Il milite notamment en faveur d'un meilleur salaire et d'indemnités de répétions, face à l'évolution du métier d'acteur, dans un contexte de développement du cinéma et de la télévision. En 1959, alors au sommet, le destin s’acharne sur l’idole de toute une génération traumatisée par les guerres et conflits. Le 5 novembre 1959, il est hospitalisé à la clinique Violet, où on lui diagnostique un cancer du foie. Son épouse et les médecins lui cachent la vérité. Il décède le 25 novembre à Paris, quelques jours avant son 37e anniversaire… 60 ans plus tard, la trace laissée par Gérard Philipe est indélébile. Le nom de Gérard Philipe a été donné à de très nombreuses rues, théâtres, maisons de la culture et établissements d'enseignement français.

Une fin sur le devant de la scène

Gérard Philipe ne délaisse pas le cinéma pour autant et joue en 1952 dans « Fanfan la Tulipe » de Christian-Jaque, qui lui vaut de devenir une « idole des jeunes » à travers le monde (Japon, États-Unis, Hongrie...). Désormais célèbre, il profite de son aura pour dénoncer la guerre nucléaire qui fait rage. Le Cannois commence même à réaliser ses premières pièces. En septembre 1957, il est élu à la tête du Comité National des Acteurs, nouveau syndicat qu'il soutient matériellement et financièrement. Il milite notamment en faveur d'un meilleur salaire et d'indemnités de répétions, face à l'évolution du métier d'acteur, dans un contexte de développement du cinéma et de la télévision. En 1959, alors au sommet, le destin s’acharne sur l’idole de toute une génération traumatisée par les guerres et conflits. Le 5 novembre 1959, il est hospitalisé à la clinique Violet, où on lui diagnostique un cancer du foie. Son épouse et les médecins lui cachent la vérité. Il décède le 25 novembre à Paris, quelques jours avant son 37e anniversaire… 60 ans plus tard, la trace laissée par Gérard Philipe est indélébile. Le nom de Gérard Philipe a été donné à de très nombreuses rues, théâtres, maisons de la culture et établissements d'enseignement français.

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Crédit photo : Paris Match

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