22 janvier 1506, création de La Garde suisse pontificale
La Garde suisse pontificale (en latin : Pontificia Cohors Helvetica) est une force militaire chargée de veiller à la sécurité du pape et du Vatican. Elle est la dernière Garde suisse encore existante Créée le 22 janvier 1506 sur l'ordre du pape Jules II, elle est la plus petite armée du monde avec 135 militaires, derrière la Compagnie des Carabiniers du Prince de Monaco.
La Garde suisse a été appelée au Vatican par le pape Jules II le 21 juin 1505 quand le souverain pontife demanda à la Diète suisse, par la voix de Peter von Hertenstein, archidiacre de la cathédrale de Sion, de lui fournir un corps de deux cents soldats permanent pour sa protection. Les mercenaires suisses étaient un choix naturel car ils étaient les plus réputés d'Europe.
En septembre 1505, le premier contingent de gardes suisses se met en route pour Rome. Ils traverseront le col du Saint-Gothard à pied, en plein hiver, recevant une solde grâce aux prêts du banquier Jacob Fugger. La date officielle de fondation de la Garde suisse pontificale est le 22 janvier 1506, date de l'entrée d'un premier contingent de hallebardiers organisés en compagnies commandées par l'Uranais Kaspar von Silenen sur la place du Peuple dans la Ville éternelle. En 1512, le pape leur accorda, au cours d'une cérémonie grandiose, le titre de « défenseurs de la liberté de l'Église », car ils venaient de sauver le trône pontifical en se battant bravement contre les troupes du roi de France, Louis XII.
D'autres corps armés pontificaux avaient existé dans le passé, notamment la Garde corse, dissoute au XVIIe siècle à la suite de l'affaire de la garde corse.
La Garde suisse est notamment responsable des entrées du palais apostolique, des bureaux de la secrétairerie d'État et des appartements privés du pape. Elle partage avec la gendarmerie de l'État de la Cité du Vatican la charge de la sécurité du pape.