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Jean Marais, l'éternel retour

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
17 mars 2021

Lieu :
Portrait

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Jean Marais, l'éternel retour

Artiste multi facettes

Né le 11 décembre 1913 à Cherbourg, Il a tourné avec les plus grands réalisateurs comme Luchino Visconti, Jean Renoir ou encore Sacha Guitry mais personne n'oubliera son travail avec Jean Cocteau. Dans le rôle de la Bête, du Bossu ou dans celui du comte de Monte Cristo il fera de nombreuses apparitions remarquées au cinéma. Après avoir tourné Fantômas et Peau d'âne il se retire peu à peu des plateaux.

Élève très médiocre, quitte la scolarité en classe de seconde, âgé de seize ans, pour entrer dans la vie active. Après avoir échoué au concours d'entrée au Conservatoire, en 1936, il étudie chez Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier. Il y découvre les pièces classiques, où il tient des rôles de figuration. En 1937, Jean décroche le graal en rencontrant Jean Cocteau lors d'une audition pour la mise en scène de sa réécriture d'Œdipe Roi. Cette rencontre marque le véritable lancement de sa carrière : « Je suis né deux fois, le 11 décembre 1913 et ce jour de 1937 quand j’ai rencontré Jean Cocteau. » Le cinéaste et dramaturge tombe amoureux du jeune acteur, qui devient son amant, mais sera pour lui son mentor, s’occupant de son instruction littéraire et artistique, ne se moquant jamais de son inculture. De son côté Marais ne cessera jamais d’aider Cocteau à lutter contre son intoxication à l’opium.

Jean Marais, l'éternel retour

Artiste multi facettes

Né le 11 décembre 1913 à Cherbourg, Il a tourné avec les plus grands réalisateurs comme Luchino Visconti, Jean Renoir ou encore Sacha Guitry mais personne n'oubliera son travail avec Jean Cocteau. Dans le rôle de la Bête, du Bossu ou dans celui du comte de Monte Cristo il fera de nombreuses apparitions remarquées au cinéma. Après avoir tourné Fantômas et Peau d'âne il se retire peu à peu des plateaux.

Élève très médiocre, quitte la scolarité en classe de seconde, âgé de seize ans, pour entrer dans la vie active. Après avoir échoué au concours d'entrée au Conservatoire, en 1936, il étudie chez Charles Dullin, au théâtre de l'Atelier. Il y découvre les pièces classiques, où il tient des rôles de figuration. En 1937, Jean décroche le graal en rencontrant Jean Cocteau lors d'une audition pour la mise en scène de sa réécriture d'Œdipe Roi. Cette rencontre marque le véritable lancement de sa carrière : « Je suis né deux fois, le 11 décembre 1913 et ce jour de 1937 quand j’ai rencontré Jean Cocteau. » Le cinéaste et dramaturge tombe amoureux du jeune acteur, qui devient son amant, mais sera pour lui son mentor, s’occupant de son instruction littéraire et artistique, ne se moquant jamais de son inculture. De son côté Marais ne cessera jamais d’aider Cocteau à lutter contre son intoxication à l’opium.

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1941, La machine à écrire :

La nouvelle pièce de Cocteau fut d’abord refusée par la censure allemande, qui y voit une critique de l’Occupation. La pièce était partie pour faire des remous, elle fut à l’origine de l’un des plus grands scandales que connut Cocteau. L’attaque vient de la presse collaborationniste, et particulièrement du journal Je suis partout. Le 12 mai 1941 François Vinneuil, alias Lucien Rebatet, auteur antisémite, signe un article intitulé « Marais et marécage » affirmant que cette pièce « est le type même du théâtre d’invertis ». Alain Laubreaux, le 19 mai, poursuit dans le même journal ce travail de destruction, accusant la pièce de décadence et de perversité. Selon lui, La Machine à écrire, avec ses lettres anonymes prétendant faire justice, à une époque où le régime de Vichy appelait quotidiennement à la délation, représentait l’exemple caractéristique du théâtre de l’anti-France. La suite du scandale est proprement spectaculaire, Jean Marais, croisant Alain Laubreaux le soir du 12 juin dans un restaurant, 80 boulevard des Batignolles (Paris), « lui cassa la figure » comme il l’avait annoncé. Cette scène violente sera reprise par François Truffaut dans son film Le Dernier Métro en 1980…

Après la Libération de Paris, durant laquelle il se joint aux combats en août 1944, il s'engage dans l'armée française et rejoint la 2e DB du général Leclerc. Il y sert, accompagné de son célèbre chien Moulouk (qu'il a trouvé attaché en forêt de Compiègne en 1940 et adopté, et qui est apparu dans le film L'Éternel Retour), au sein du 501e régiment de chars de combat, ravitaille les équipages de chars en vivres et carburant, et y conduit une jeep baptisée Célimène, puis des camions.

1941, La machine à écrire :

La nouvelle pièce de Cocteau fut d’abord refusée par la censure allemande, qui y voit une critique de l’Occupation. La pièce était partie pour faire des remous, elle fut à l’origine de l’un des plus grands scandales que connut Cocteau. L’attaque vient de la presse collaborationniste, et particulièrement du journal Je suis partout. Le 12 mai 1941 François Vinneuil, alias Lucien Rebatet, auteur antisémite, signe un article intitulé « Marais et marécage » affirmant que cette pièce « est le type même du théâtre d’invertis ». Alain Laubreaux, le 19 mai, poursuit dans le même journal ce travail de destruction, accusant la pièce de décadence et de perversité. Selon lui, La Machine à écrire, avec ses lettres anonymes prétendant faire justice, à une époque où le régime de Vichy appelait quotidiennement à la délation, représentait l’exemple caractéristique du théâtre de l’anti-France. La suite du scandale est proprement spectaculaire, Jean Marais, croisant Alain Laubreaux le soir du 12 juin dans un restaurant, 80 boulevard des Batignolles (Paris), « lui cassa la figure » comme il l’avait annoncé. Cette scène violente sera reprise par François Truffaut dans son film Le Dernier Métro en 1980…

Après la Libération de Paris, durant laquelle il se joint aux combats en août 1944, il s'engage dans l'armée française et rejoint la 2e DB du général Leclerc. Il y sert, accompagné de son célèbre chien Moulouk (qu'il a trouvé attaché en forêt de Compiègne en 1940 et adopté, et qui est apparu dans le film L'Éternel Retour), au sein du 501e régiment de chars de combat, ravitaille les équipages de chars en vivres et carburant, et y conduit une jeep baptisée Célimène, puis des camions.

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En perte d’audience, Marais change encore de registre

En mars 1957, pour le Gala de l'Union des artistes au Cirque d'Hiver (Paris), Marais présente un dangereux numéro de haute voltige, sans harnais de sécurité, au sommet d'une perche flexible à dix-huit mètres du sol, pour prouver que «les artistes peuvent ne pas tricher». Le réalisateur André Hunebelle, présent dans la salle, remarque sa performance et lui propose de mettre à profit son sens de la cascade. De poétique, sa carrière devient athlétique. Avec Le Bossu, son premier grand film de cape et d’épée, tourné en 1959, avec la complicité de Bourvil, Marais escalade, galope, ferraille, tenant avec panache un double rôle. C'est le début d'une nouvelle destinée, à quarante-six ans. Marais est toujours aussi populaire, et ce nouveau registre, plus familial, lui permet de séduire un nouveau public encore plus important…

En perte d’audience, Marais change encore de registre

En mars 1957, pour le Gala de l'Union des artistes au Cirque d'Hiver (Paris), Marais présente un dangereux numéro de haute voltige, sans harnais de sécurité, au sommet d'une perche flexible à dix-huit mètres du sol, pour prouver que «les artistes peuvent ne pas tricher». Le réalisateur André Hunebelle, présent dans la salle, remarque sa performance et lui propose de mettre à profit son sens de la cascade. De poétique, sa carrière devient athlétique. Avec Le Bossu, son premier grand film de cape et d’épée, tourné en 1959, avec la complicité de Bourvil, Marais escalade, galope, ferraille, tenant avec panache un double rôle. C'est le début d'une nouvelle destinée, à quarante-six ans. Marais est toujours aussi populaire, et ce nouveau registre, plus familial, lui permet de séduire un nouveau public encore plus important…

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Le potier

C’est en 1973 que Jean Marais, qui habitait alors à Cabris vint à Vallauris pour acheter 200 kg de terre à la grande stupéfaction du marchand. Aidé seulement par des livres, ses débuts furent cocasses, sans succès et on lui conseilla de prendre des cours de tournage. C’est ainsi que Jo Pasquali lui fut présenté. Jo l’aide à mieux maîtriser son art, Nini, l’épouse de Jo, veille sur ses finances : bientôt elle ouvrira des galeries où seront vendues ses œuvres, à Vallauris, Paris, Megève… Des heures durant, derrière son tour, guidé par son technicien, Jean Marais découvre de nouveaux gestes. Son audace et son courage le conduisent bientôt à posséder son propre atelier.

Jean Marais a vécu à Vallauris de 1980 jusqu'à sa mort, le 8 novembre 1998, à l’âge de 84 ans, ses obsèques furent célébrées le 13 novembre, il repose au vieux cimetière de Vallauris.

Le potier

C’est en 1973 que Jean Marais, qui habitait alors à Cabris vint à Vallauris pour acheter 200 kg de terre à la grande stupéfaction du marchand. Aidé seulement par des livres, ses débuts furent cocasses, sans succès et on lui conseilla de prendre des cours de tournage. C’est ainsi que Jo Pasquali lui fut présenté. Jo l’aide à mieux maîtriser son art, Nini, l’épouse de Jo, veille sur ses finances : bientôt elle ouvrira des galeries où seront vendues ses œuvres, à Vallauris, Paris, Megève… Des heures durant, derrière son tour, guidé par son technicien, Jean Marais découvre de nouveaux gestes. Son audace et son courage le conduisent bientôt à posséder son propre atelier.

Jean Marais a vécu à Vallauris de 1980 jusqu'à sa mort, le 8 novembre 1998, à l’âge de 84 ans, ses obsèques furent célébrées le 13 novembre, il repose au vieux cimetière de Vallauris.

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