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7 avril 1364, prise de Mantes par Bertrand du Guesclin

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
7 avril 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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7 avril 1364, prise de Mantes par Bertrand du Guesclin

Le siège de Mantes, également appelé prise de Mantes, eu lieu le 7 avril 1364, et oppose les troupes de Charles le Mauvais, roi de Navarre, qui tiennent la ville, aux troupes du maréchal de Boucicault et de Bertrand Du Guesclin qui prennent la ville par ruse.

Le roi Jean le Bon, parti pour Londres à la fin de 1363, le dauphin Charles, duc de Normandie, prend la régence et décide, au début de l’année 1364, d’entamer une campagne de reconquête et charge le maréchal de Boucicault d’aller rejoindre Bertrand Du Guesclin qui assiège le château de Rolleboise et de reprendre Mantes et Meulan aux mains du roi de Navarre, Charles le Mauvais.

Louis, duc d'Anjou, Bertrand Du Guesclin, Jean III de Châlon, comte d'Auxerre, Antoine, sire de Beaujeu, assiégeaient Rolleboise depuis quelques semaines au moment où le maréchal de Boucicault, arrivant par Saint-Germain-en-Laye, apporte l'ordre du roi exigeant de s'emparer à tout prix de Mantes et de Meulan aux mains de Charles le Mauvais.

Afin de ne pas lever le siège de Rolleboise, les deux capitaines imaginent un stratagème :

Le 7 avril 1364, Boucicault se présente à l'une des portes de Mantes à la tête de 100 chevaux seulement. Il fait semblant d'être poursuivi par les brigands qui occupent le château de Rolleboise et prie instamment les gardiens de lui donner l'entrée dans l'enceinte.

Ceux-ci consentent à ouvrir la porte, et Bertrand, qui s'est posté dans le voisinage avec ses Bretons, profite de cette circonstance pour pénétrer dans Mantes dont il se rend maître et qu'il met au pillage.

Une variante indique que Bertrand Du Guesclin, déguisé en vigneron, réussi à s'introduire dans la ville et s'être rendu maitre des barrières et de la porte fait pénétrer l'ensemble de ses troupes dans la ville.

Il existe au moins deux versions concernant le récit de la prise de Mantes :

Le récit de Froissart dans ses chroniques (1369-1373) ;

Le récit rapporté par Paul Hay, fils, chevalier, seigneur du Châtelet, dans son ouvrage l'histoire de Bertrand Du Guesclin connétable de France et des royaumes de Léon, de Castille, de Cordoue et de Séville, duc de Molines, comte de Longueville, etc. (1664).

7 avril 1364, prise de Mantes par Bertrand du Guesclin

Le siège de Mantes, également appelé prise de Mantes, eu lieu le 7 avril 1364, et oppose les troupes de Charles le Mauvais, roi de Navarre, qui tiennent la ville, aux troupes du maréchal de Boucicault et de Bertrand Du Guesclin qui prennent la ville par ruse.

Le roi Jean le Bon, parti pour Londres à la fin de 1363, le dauphin Charles, duc de Normandie, prend la régence et décide, au début de l’année 1364, d’entamer une campagne de reconquête et charge le maréchal de Boucicault d’aller rejoindre Bertrand Du Guesclin qui assiège le château de Rolleboise et de reprendre Mantes et Meulan aux mains du roi de Navarre, Charles le Mauvais.

Louis, duc d'Anjou, Bertrand Du Guesclin, Jean III de Châlon, comte d'Auxerre, Antoine, sire de Beaujeu, assiégeaient Rolleboise depuis quelques semaines au moment où le maréchal de Boucicault, arrivant par Saint-Germain-en-Laye, apporte l'ordre du roi exigeant de s'emparer à tout prix de Mantes et de Meulan aux mains de Charles le Mauvais.

Afin de ne pas lever le siège de Rolleboise, les deux capitaines imaginent un stratagème :

Le 7 avril 1364, Boucicault se présente à l'une des portes de Mantes à la tête de 100 chevaux seulement. Il fait semblant d'être poursuivi par les brigands qui occupent le château de Rolleboise et prie instamment les gardiens de lui donner l'entrée dans l'enceinte.

Ceux-ci consentent à ouvrir la porte, et Bertrand, qui s'est posté dans le voisinage avec ses Bretons, profite de cette circonstance pour pénétrer dans Mantes dont il se rend maître et qu'il met au pillage.

Une variante indique que Bertrand Du Guesclin, déguisé en vigneron, réussi à s'introduire dans la ville et s'être rendu maitre des barrières et de la porte fait pénétrer l'ensemble de ses troupes dans la ville.

Il existe au moins deux versions concernant le récit de la prise de Mantes :

Le récit de Froissart dans ses chroniques (1369-1373) ;

Le récit rapporté par Paul Hay, fils, chevalier, seigneur du Châtelet, dans son ouvrage l'histoire de Bertrand Du Guesclin connétable de France et des royaumes de Léon, de Castille, de Cordoue et de Séville, duc de Molines, comte de Longueville, etc. (1664).

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Le texte reproduit ici provient des chroniques de Froissart écrit en vieux françois. Il est remanié en français moderne pour les mots courants

« Harou, bonnes gens de Mantes, ouvrez vos portes, laissez-nous entrer et recueillez-nous car ces mourdreours et pillards de Rolleboise nous encaucent et nous ont desconfis par grande mésaventure.

Qui êtes-vous sire, demandent les gardes qui étaient à la barrière et qui gardaient les portes de la ville.

Je suis Boucicault, maréchal de France, que le duc de Normandie envoi devant Rolleboise, mais il m'en ai mal pris car les larrons du château m'ont déjà desconfi et je préfère fuir car ils me prendront ainsi que mes gens si vous ne nous ouvrez pas.

Ceux de Mantes répondirent qu'ils cuidèrent ses paroles et que les pillards de Rolleboise étaient également leurs ennemis. Que d'autre part le duc de Normandie votre maître het le roi de Navarre notre seigneur et qu'ils sont en grand doute d'être deceu par vous qui estes mareschaus de France.

Le maréchal répondit : « par ma foi seigneurs, nenni, je ne suis venu ici pour trouver une entente et pour grever la garnison de Rolleboise. »

À ces mots les gardes ouvrent alors leurs barrières et leur porte et laissent entrer le seigneur de Boucicault et se route qui entraient petit à petit. Entre les soldats de Boucicault et ceux de Du Gesclin qui rentraient sans discontinuer, les portes ne purent être refermées et les Bretons, qui étaient les derniers, se saisirent des barrières et de la porte et crièrent : « À mort tous les Navarrais » entrant et pillant les hôtels dans l'ensemble de la ville.

Une fois Mantes prise, une route de Bretons, avec Du Guesclin, part à cheval pour férir Meulan situé à une lieue.

 

Source : Chroniques de Froissart volume 6.

Histoire de Bertrand Du Guesclin connétable de France et des royaumes de Léon, de Castille, de Cordoue et de Séville, duc de Molines, comte de Longueville, etc. par Paul Hay, fils, chevalier, seigneur du Châtelet.

 

Le texte reproduit ici provient des chroniques de Froissart écrit en vieux françois. Il est remanié en français moderne pour les mots courants

« Harou, bonnes gens de Mantes, ouvrez vos portes, laissez-nous entrer et recueillez-nous car ces mourdreours et pillards de Rolleboise nous encaucent et nous ont desconfis par grande mésaventure.

Qui êtes-vous sire, demandent les gardes qui étaient à la barrière et qui gardaient les portes de la ville.

Je suis Boucicault, maréchal de France, que le duc de Normandie envoi devant Rolleboise, mais il m'en ai mal pris car les larrons du château m'ont déjà desconfi et je préfère fuir car ils me prendront ainsi que mes gens si vous ne nous ouvrez pas.

Ceux de Mantes répondirent qu'ils cuidèrent ses paroles et que les pillards de Rolleboise étaient également leurs ennemis. Que d'autre part le duc de Normandie votre maître het le roi de Navarre notre seigneur et qu'ils sont en grand doute d'être deceu par vous qui estes mareschaus de France.

Le maréchal répondit : « par ma foi seigneurs, nenni, je ne suis venu ici pour trouver une entente et pour grever la garnison de Rolleboise. »

À ces mots les gardes ouvrent alors leurs barrières et leur porte et laissent entrer le seigneur de Boucicault et se route qui entraient petit à petit. Entre les soldats de Boucicault et ceux de Du Gesclin qui rentraient sans discontinuer, les portes ne purent être refermées et les Bretons, qui étaient les derniers, se saisirent des barrières et de la porte et crièrent : « À mort tous les Navarrais » entrant et pillant les hôtels dans l'ensemble de la ville.

Une fois Mantes prise, une route de Bretons, avec Du Guesclin, part à cheval pour férir Meulan situé à une lieue.

 

Source : Chroniques de Froissart volume 6.

Histoire de Bertrand Du Guesclin connétable de France et des royaumes de Léon, de Castille, de Cordoue et de Séville, duc de Molines, comte de Longueville, etc. par Paul Hay, fils, chevalier, seigneur du Châtelet.

 

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