« Hé bien, Messieurs, c'était le plus grand ennemi de l'Angleterre et le mien aussi ; mais je lui pardonne tout. À la mort d'un si grand homme, on ne doit éprouver qu'une profonde douleur et de profonds regrets. » sir Hudson Lowe
La mort de Napoléon Ier survient le 5 mai 1821 à Longwood sur l’île de Sainte-Hélène, durant son exil, à l'âge de 51 ans. Officiellement sa mort est due à un cancer de l'estomac, résultant d'une aggravation d'un ulcère. Cependant, à partir des années 1950, certains auteurs ont contesté cette version, et ont proposé une cause d'origine criminelle à la suite d'un empoisonnement à l'arsenic. Cette thèse est controversée, et les historiens spécialistes de Napoléon comme Jean Tulard et Thierry Lentz maintiennent la cause pathologique. D'autres auteurs avancent que la dépouille de Napoléon Ier ne se trouve pas aux Invalides et que le corps de son maître d'hôtel Cipriani lui fut substitué. En 1840, le corps de l'empereur fut transféré à Paris où il repose, aux Invalides.
Alité depuis le 17 mars, l'empereur est atteint de douleurs atroces à l'estomac. Il accepte de moins en moins les aliments, les vomissements réguliers l'affaiblissent de jour en jour. Il se lève le 1er mai 1821 mais une faiblesse l’oblige à se faire recoucher. Il a fait placer en face de son lit le buste de son fils, sur lequel il a constamment les yeux fixés. Le 3 mai, les symptômes deviennent plus alarmants. Le 4 mai, on a quelque espoir à la suite d'une forte dose de calomel administrée par son médecin anglais Arnott et deux de ses confrères, mais contre l'avis du médecin corse François Antommarchi. L'effet qui en résulte est toutefois extrêmement violent.
Durant la nuit du 4 au 5 mai, Napoléon est dans un état comateux. À peine conscient, il semble qu'il prononce les mots « tête… armée… ». Dès le matin, ses compagnons se réunissent à son chevet, se doutant bien que cette journée-là sera la dernière. Il expire le 5 mai 1821 à 17 h 49, étant âgé de cinquante et un ans, huit mois, vingt jours.