21 janvier 1794, les 12 colonnes infernales s’ébranlent...
La Révolution française qui a débuté le 14 juillet 1789 a entraîné un soulèvement dans l'ouest de la France et a déclenché la guerre de Vendée. Afin de venir à bout de l'insurrection, le général Turreau, à la tête des colonnes infernales, a perpétré un véritable massacre, de janvier à mai 1794.
Les colonnes infernales est le nom donné à des colonnes incendiaires ayant opéré de janvier à mai 1794 sous le commandement du général républicain Turreau lors de la guerre de Vendée, et qui devaient détruire les derniers foyers insurrectionnels de la Vendée militaire.
Plus précisément, après l'anéantissement de l'Armée catholique et royale à la fin de l'année 1793 (bataille de Savenay), le général Turreau met au point un plan visant à quadriller la Vendée militaire par douze colonnes incendiaires qui recoivent les ordres suivants : exterminer tous les « brigands » ayant participé à la révolte, femmes et enfants inclus ; faire évacuer les populations neutres ou patriotes ; saisir les récoltes et les bestiaux et incendier les villages et les forêts. Selon l'expression de Turreau, les colonnes avaient pour but de faire de la Vendée un « cimetière national » avant de la faire repeupler par une population républicaine.
De janvier à mai 1794, les colonnes quadrillent les territoires insurgés en Maine-et-Loire, dans la Loire-Inférieure, la Vendée et les Deux-Sèvres. Certaines se livrent aux pires exactions, telles qu'incendies, pillages, viols, tortures et massacres des populations, souvent sans distinction d'âge, de sexe ou d'opinion politique. Ces atrocités coûtent la vie à des dizaines de milliers de personnes et valent aux colonnes incendiaires d'être surnommées « colonnes infernales ».