L’apôtre bien-aimé se définit comme « celui que Jésus aimait » (Jean 13, 23). Il se nomme ainsi dans son évangile sans dire explicitement que c’est lui, par humilité sans doute, et aussi par solidarité avec les autres disciples. À la dernière Cène, il reposa sur la poitrine du Seigneur, sans se mettre de l’avant.
Dernier survivant des apôtres, on l’a surnommé « l’aigle de Patmos », pour sa facilité à s’élever à des hauteurs surnaturelles insoupçonnées et pour sa capacité à fixer le Verbe divin. Il a vu Jésus sous sa véritable nature de Christ. Plus qu’un thaumaturge, Jean a montré que Jésus est le maître parfait, le verbe fait chair, la parole du Père. De son regard d’aigle, il a mesuré l’étendue de son amour et il a aperçu la haine de ceux qui le rejettent, le combat entre la lumière et les ténèbres.
Du temps de Jésus, on l’appelait « Fils du tonnerre », avec son frère Jacques, étant donné leur tempérament fougueux. De disciples de Jean le Baptiste, ils devinrent les premiers apôtres de Jésus avec André et Simon Pierre. Galiléens de Bethsaïda, Jean et Jacques sont les fils de Zébédée, pêcheur du lac de Tibériade. Leur mère, Marie Salomé, fera partie des femmes disciples qui, à l’occasion, suivront Jésus sur les routes poussiéreuses de la Galilée. Elle sera au pied de la croix avec Jean, la mère de Jésus, Marie de Magdala et d’autres femmes.