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28 juin 2024

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Amexica

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
2 mars 2023

Lieu :
Mougins

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Amexica :

Marie Baronnet*

À la frontière séparant les États-Unis et le Mexique se dresse une barrière, une muraille sinistre et connue de tous. À elle seule, elle incarne tous les murs et refus de l’autre. Dans Amexica, la photographie est un champ de bataille. On s’y affronte dans un combat entre communautés, cultures et pays. On y voit surtout s’y mener une lutte sans merci entre individus et entre genres.

Amexica :

Marie Baronnet*

À la frontière séparant les États-Unis et le Mexique se dresse une barrière, une muraille sinistre et connue de tous. À elle seule, elle incarne tous les murs et refus de l’autre. Dans Amexica, la photographie est un champ de bataille. On s’y affronte dans un combat entre communautés, cultures et pays. On y voit surtout s’y mener une lutte sans merci entre individus et entre genres.

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Dans un territoire circonscrit par des matériaux agressifs, les contradictions ne peuvent se régler sans heurts ; une arène où, à la fin, ce sont toujours les mêmes qui doivent s’avouer vaincus. Clivage racial, clivage de classe, tout ici s’oppose dans un affrontement où l’un des protagonistes supplie, et l’autre humilie. Monde binaire, alternance de lumière naturelle, aveuglante, et d’obscurité, précarité contre abondance, ville et désert, bricolage et sophistication, milices opposées aux coyotes, comme si cette partie du monde ne fonctionnait qu’en termes schématiques ! Il faut pourtant en convenir, les soirs de pleine lune, dans l’alternance du jour et de la nuit, se joue le combat entre deux forces, entre deux pulsions, celles de la vie et de la mort, de l’amour et de la haine. La ligne de démarcation indique clairement le territoire du maître et le territoire du faible.

Côté États-Unis, le mur est le point de départ d’une psychose généralisée, un déni de réalité partagé par une communauté angoissée. Fermer la frontière, c’est « protéger le peuple contre le crime » et investir le mur d’un caractère sacré.

L’ouvrage se veut « impénétrable, beau et solide » (Donald Trump), prévu sur 3 200 kilomètres, borne les confins de la civilisation contre ces modernes « barbares ».

Dans un territoire circonscrit par des matériaux agressifs, les contradictions ne peuvent se régler sans heurts ; une arène où, à la fin, ce sont toujours les mêmes qui doivent s’avouer vaincus. Clivage racial, clivage de classe, tout ici s’oppose dans un affrontement où l’un des protagonistes supplie, et l’autre humilie. Monde binaire, alternance de lumière naturelle, aveuglante, et d’obscurité, précarité contre abondance, ville et désert, bricolage et sophistication, milices opposées aux coyotes, comme si cette partie du monde ne fonctionnait qu’en termes schématiques ! Il faut pourtant en convenir, les soirs de pleine lune, dans l’alternance du jour et de la nuit, se joue le combat entre deux forces, entre deux pulsions, celles de la vie et de la mort, de l’amour et de la haine. La ligne de démarcation indique clairement le territoire du maître et le territoire du faible.

Côté États-Unis, le mur est le point de départ d’une psychose généralisée, un déni de réalité partagé par une communauté angoissée. Fermer la frontière, c’est « protéger le peuple contre le crime » et investir le mur d’un caractère sacré.

L’ouvrage se veut « impénétrable, beau et solide » (Donald Trump), prévu sur 3 200 kilomètres, borne les confins de la civilisation contre ces modernes « barbares ».

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Dans une suite photographique consacrée à la représentation d’une réalité apocalyptique à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, Marie Baronnet ne laisse rien dans l’ombre. Par l’emploi d’une couleur franche, souvent contrastée, avec une tonalité crépusculaire, la photographe fait ressortir la nature d’un conflit qui déchire les communautés.

Son attention se porte sur des instants quelconques et juxtapose des moments qui rendent intelligibles le processus, l’apartheid mis en place par le mur, dans l’urgence, portrait par portrait, de saisir le drame qui nous fait face, ses protagonistes et ses modalités.

Dans une suite photographique consacrée à la représentation d’une réalité apocalyptique à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, Marie Baronnet ne laisse rien dans l’ombre. Par l’emploi d’une couleur franche, souvent contrastée, avec une tonalité crépusculaire, la photographe fait ressortir la nature d’un conflit qui déchire les communautés.

Son attention se porte sur des instants quelconques et juxtapose des moments qui rendent intelligibles le processus, l’apartheid mis en place par le mur, dans l’urgence, portrait par portrait, de saisir le drame qui nous fait face, ses protagonistes et ses modalités.

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*Durant sa formation à l’École nationale supérieure des beaux-arts

de Paris, Marie Baronnet (née à Paris en 1972) obtient en 1997 une bourse pour étudier au California Institute of The Arts de Los Angeles. Les premiers travaux de Marie Baronnet abordent la photographie et la vidéo comme un medium strictement artistique. Dès 1996 son travail multimédia est présenté au musée d’Art moderne de la Ville de Paris avant d’entrer dans les collections du Centre Pompidou. En 2023, le Centre de la photographie de Mougins lui consacre une exposition monographique sur son travail à la frontière et présente pour la première fois depuis sa diffusion sur Arte le film Amexica.

*Durant sa formation à l’École nationale supérieure des beaux-arts

de Paris, Marie Baronnet (née à Paris en 1972) obtient en 1997 une bourse pour étudier au California Institute of The Arts de Los Angeles. Les premiers travaux de Marie Baronnet abordent la photographie et la vidéo comme un medium strictement artistique. Dès 1996 son travail multimédia est présenté au musée d’Art moderne de la Ville de Paris avant d’entrer dans les collections du Centre Pompidou. En 2023, le Centre de la photographie de Mougins lui consacre une exposition monographique sur son travail à la frontière et présente pour la première fois depuis sa diffusion sur Arte le film Amexica.

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Centre de la photographie de Mougins

43 rue de l’Église

06250 Mougins - 04 22 21 52 12

Informations du 4 au 31 mars

13 h → 18 h

Fermé les lundis et mardis

Du 1er au 04 avril

11 h → 19 h

Fermé les mardis

Entrée : Adulte → 6 € - Étudiant → 3 € - Groupe (10 ou +) → 4 € / pers.

Centre de la photographie de Mougins

43 rue de l’Église

06250 Mougins - 04 22 21 52 12

Informations du 4 au 31 mars

13 h → 18 h

Fermé les lundis et mardis

Du 1er au 04 avril

11 h → 19 h

Fermé les mardis

Entrée : Adulte → 6 € - Étudiant → 3 € - Groupe (10 ou +) → 4 € / pers.

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