Il est considéré comme la première manifestation du déclin de l’empire de Chine, incapable de résister à l'Occident. Ce déclin entraîne la Chine, soumise à l'impérialisme tant occidental que nippon, dans une longue période d’instabilité et d'affaiblissement croissant de sa souveraineté.
Les Chinois connaissent déjà l’opium comme analgésique, mais à partir du XVIIe siècle, ils l’utilisent comme drogue ou stimulant. L’opium provient d’Inde, et les Portugais sont les premiers à leur en vendre.
Les Britanniques se lancent dans ce commerce lucratif qui se développe : en 1729, environ 200 caisses d’opium entrent chaque année en Chine ; à la fin du XVIIIe siècle, le chiffre dépasse les 4 000 unités, et en 1838, plus de 40 000 caisses sont vendues par les Américains et les Britanniques.
Les Britanniques exigent d’être payés en lingots d'argent, récupérant ainsi le précieux métal précédemment cédé dans le commerce du thé. La balance commerciale entre la Chine et l'Empire britannique s'inverse rapidement et spectaculairement en faveur des Britanniques. La corruption des fonctionnaires chinois contrôlant le trafic de drogue en Chine devient préoccupante en même temps que la drogue provoque des ravages dans la population. L'Empereur décide alors de réagir en s’en prenant aux intérêts britanniques.