Marineland : la fermeture annoncée d’un monument azuréen suscite l’émotion

     Le célèbre parc Marineland d’Antibes, véritable emblème de la Côte d’Azur depuis 1970, pourrait fermer ses portes définitivement le 5 janvier 2025. La direction a officiellement annoncé cette décision lors d’un comité social et économique (CSE) tenu le 4 décembre. Une fermeture qui résulte principalement de l’interdiction des spectacles de cétacés, prévue par la loi de 2021, mais également d’une chute dramatique de fréquentation ces dernières années. De 1,2 million de visiteurs par an il ya une décennie, le parc n’en compte plus que 425 000, un déclin aggravé par les répercussions de la crise sanitaire. Le maire d’Antibes, Jean Leonetti, a exprimé sa tristesse face à cette annonce, évoquant une « perte importante pour le territoire » tout en critiquant l’impact de cette législation.

Le sort des animaux au cœur des préoccupations

     Avec plus de 4 000 animaux issus de 150 espèces différentes, Marineland devra trouver des solutions adaptées pour le transfert de ses pensionnaires, notamment les cétacés. En première ligne, les deux orques Wikie et Keijo, dont le genre suscite une vive controverse. Marineland travaille en collaboration avec les autorités compétentes pour garantir leur bien-être et les accueillir dans des structures offrant des soins équivalents. Cependant, le projet de transfert de ces orques dans un parc japonais avait soulevé une opposition ferme de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et d’associations de défense des animaux. Les décès récents de deux orques, Moana et Inouk, avaient déjà mis en lumière les enjeux complexes liés à la captivité de ces mammifères marins.

Un avenir incertain pour les salariés et le site

     La fermeture de Marineland affecterait directement ses 103 salariés, dont la direction promet d’accompagner chaque personne dans une démarche « personnalisée et individualisée ». Si les parcs voisins, tels qu’Aquasplash et Adventure Golf, ne sont pas concernés par cette décision, la fin des activités de Marineland marque une page qui se tourne pour la région. Le site avait su captiver des générations entières, mêlant pédagogique et émerveillement face à la découverte de la richesse de la faune marine. Désormais, son futur repose sur des décisions conjointes entre les autorités, les associations et les gestionnaires du parc

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