La mystérieuse organisation SEPPPDA demande la vente de la cathédrale de Grasse !
avril 1, 2025 | by Jean-Claude JUNIN

La mystérieuse organisation SEPPPDA demande la vente de la cathédrale de Grasse !
Grasse, le 1er avril 2025 — C’est une demande pour le moins insolite qui a été transmise récemment aux services du ministère de la Culture : une organisation encore méconnue du grand public, la SEPPPDA* a officiellement sollicité la mise en vente de la cathédrale Notre-Dame-du-Puy de Grasse, monument emblématique des Alpes-Maritimes, dans le but avoué de financer ses activités.
À la tête de cette démarche, un certain Marc Brochet, président de la SEPPPDA, assure que cette requête s’appuie sur une « logique patrimoniale et spirituelle imparable ».
« Les racines du christianisme ne peuvent être oubliées. Avant la croix, avant l’église, avant la cathédrale, le poisson fut le premier symbole de ralliement des premiers chrétiens », déclare-t-il dans un courrier daté du 29 mars, adressé à la Direction générale des patrimoines.
Selon M. Brochet, l’édifice — classé monument historique depuis 1901 — « ne répond plus aux nécessités contemporaines du message originel ». La SEPPPDA propose donc de réaffecter les fonds issus de la vente de la cathédrale à la promotion massive du poisson comme symbole sacré, dont il vante les vertus « pédagogiques, ludiques et mémorielles ».
Une vente au profit de l’humour patrimonial ?
Le document transmis au ministère détaille un projet audacieux : la cathédrale serait cédée à un consortium privé d’opérateurs culturels (dont les noms n’ont pas été révélés) et reconvertie en Centre européen de l’Illusion et de la Mystification Ancestrale. Une partie des chapelles latérales serait aménagée en aquariums interactifs, une autre en laboratoire d’innovation humoristique, dédié aux canulars historiques et contemporains.
Le président Brochet, interrogé par téléphone, affirme vouloir « rétablir la grandeur symbolique du poisson dans nos sociétés post-modernes », et rappelle que le mot « Ichthus« , acronyme grec signifiant « Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur« , était représenté sous la forme d’un poisson par les premiers fidèles clandestins.
« La cathédrale de Grasse serait donc le lieu idéal pour renouer avec ce message universel. Qu’est-ce qu’un poisson d’avril, sinon un rappel joyeux de la fragilité des dogmes et de la beauté de la surprise ? », poursuit-il, avec un sérieux désarmant.
Une réaction partagée des autorités
Au ministère de la Culture, on indique avoir bien reçu la demande, mais refuse pour l’instant de la commenter publiquement. En off, un haut fonctionnaire confie néanmoins : « Nous avons d’abord cru à une blague interne, mais le dossier est étonnamment bien monté… et conforme sur le plan administratif. »
La mairie de Grasse, pour sa part, s’est dite « stupéfaite mais curieuse ».
Des voix s’élèvent cependant parmi les paroissiens pour dénoncer une « marchandisation grotesque du sacré ». Une pétition intitulée « Touche pas à ma cathédrale, Marc Brochet n’est pas Saint Pierre » aurait déjà recueilli près de 1 300 signatures en ligne.
Une levée de fonds pour des… poissons ?
Si l’affaire peut prêter à sourire, le projet n’est pas sans retombées concrètes : la SEPPPDA aurait déjà obtenu des promesses de dons de plusieurs mécènes passionnés d’art burlesque et de traditions populaires. L’argent récolté serait investi dans la fabrication artisanale de poissons d’avril « haute fantaisie », dans des ateliers labellisés « patrimoine vivant », ainsi que dans des actions de sensibilisation auprès des scolaires.
« Nous visons un retour du poisson d’avril dans les programmes officiels d’histoire et de morale civique », ajoute M. Brochet.
Une exposition temporaire intitulée « Poisson sacré : des catacombes à la cantine » serait même en préparation pour le printemps 2026, selon une note confidentielle ayant fuité sur les réseaux.
Une date qui intrigue
Le fait que cette annonce ait été révélée ce 1er avril ne semble troubler en rien les membres de la SEPPPDA. « Ce n’est pas un hasard, c’est un hommage », conclut Marc Brochet, en remerciant la presse « d’oser relayer cette entreprise de vérité ».
L’histoire semble pourtant trop belle — ou trop absurde — pour être vraie. Et pourtant… certains documents circulent déjà, authentifiés, portant les tampons de plusieurs institutions publiques. Alors, canular d’initiés, opération artistique ou vraie-fausse revendication théologico-poissonnière ? Le doute demeure entier.
🕵️♂️ Mise à jour à 15h12 : le ministère confirme qu’il s’agit bien d’un… poisson d’avril. Mais l’organisation SEPPPDA existe réellement. Du moins, selon son site Internet, hébergé sur une page « provisoire » en construction depuis 2017…
*(Société d’Encouragement pour la Protection et la Production de Poissons D’Avril),
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