Les Alpes-Maritimes passent à la vitesse supérieure avec les voitures-radars embarquées
octobre 31, 2025 | by Jean-Claude JUNIN
Les Alpes-Maritimes passent à la vitesse supérieure avec les voitures-radars embarquées
À partir du lundi 3 novembre 2025, trois nouvelles voitures radars à conduite externalisée sillonneront les routes des Alpes-Maritimes.
Un dispositif innovant destiné à lutter contre la vitesse excessive, première cause d’accidents mortels dans le département… mais que certains automobilistes voient déjà comme une machine à contraventions.

Une mesure pour sauver des vies… ou pour remplir les caisses ?
Depuis le début de l’année, 579 accidents ont été recensés dans le département, entraînant 37 décès et 738 blessés.
Dans 30 % des cas, la vitesse est en cause.
Face à ce constat alarmant, l’État renforce son arsenal : en complément des 56 radars fixes déjà installés, trois véhicules banalisés seront désormais déployés sur les routes les plus accidentogènes du territoire.
Ces voitures, discrètes et redoutables, sont équipées d’un système infrarouge invisible capable de détecter automatiquement les excès de vitesse dans les deux sens de circulation.
L’image du véhicule en infraction est capturée sans flash apparent, et l’amende suit par courrier quelques jours plus tard.
Pour les automobilistes distraits, fini le coup d’œil rapide vers le bord de la route pour repérer une cabine grise : les voitures radars sont totalement banalisées, indétectables dans le flot de la circulation.

Un dispositif pensé pour l’efficacité et la prévention
Issu des travaux du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), le système a deux objectifs clairs :
- Libérer du temps aux forces de l’ordre pour des contrôles humains indispensables (alcoolémie, stupéfiants, comportements dangereux) ;
- Renforcer la présence des contrôles sur les axes les plus risqués, de jour comme de nuit, en semaine comme le week-end.
Les trajets empruntés par ces véhicules ont été spécifiquement sélectionnés par les services de l’État :
44 itinéraires représentant 2 495 kilomètres de routes et autoroutes seront ainsi parcourus.
Au total, 15 000 kilomètres seront contrôlés chaque mois — mais les véhicules ne circuleront pas simultanément, et les parcours seront renouvelés chaque mois pour éviter toute prévisibilité.

Une externalisation controversée
Ces voitures-radars ne sont pas conduites par des gendarmes ou policiers, mais par des prestataires civils agréés, sous contrôle de l’État.
Une externalisation qui divise :
- Pour les uns, elle permet de rationaliser les moyens publics et d’assurer une vigilance permanente sur le réseau routier.
- Pour les autres, elle risque de déshumaniser la prévention routière et de renforcer le sentiment de “piège à contraventions”.
Depuis l’expérimentation menée en Normandie en 2017, le dispositif s’est étendu progressivement à toute la France.
D’ici fin 2025, 300 voitures-radars devraient être opérationnelles sur l’ensemble du territoire.

Un rappel utile : la vitesse reste le premier facteur d’accidents mortels
Derrière les polémiques, les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, plus d’un tiers des morts sur la route sont liés à des excès de vitesse.
Dans un département où les routes de montagne croisent le trafic dense du littoral, les Alpes-Maritimes restent un secteur particulièrement à risque.
L’État rappelle que l’objectif n’est pas de sanctionner, mais de protéger la vie :
“Chaque excès de vitesse évité, c’est potentiellement une vie sauvée.”
Avec ces nouvelles voitures-radars, mieux vaut lever le pied : même les radars roulent désormais plus vite que vous !
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