Une marche blanche pour Isabelle : l’émotion d’une ville unie contre les violences faites aux femmes
Samedi après-midi, les ruelles et les places de Grasse ont résonné d’un silence puissant. Pas un silence vide : un silence de solidarité. Plus de 130 personnes ont participé à la marche blanche organisée par le collectif Nous Toutes, en hommage à Isabelle Braems, 43 ans, assassinée le 11 octobre par son ex-compagnon.
Une tragédie insoutenable, où ses proches parlent d’une femme « qui aimait la vie, les couleurs, rigoler, aider ».
Dans les rues du centre historique, les pancartes témoignaient d’un même message : “Stop féminicides”, “Toutes libres”, “Les femmes sont la lumière du monde, ne l’éteignez plus”.
À la tête du cortège, habitants, associations, commerçants, élus et anonymes mêlés, tous réunis par l’envie de dire plus jamais ça.

Un moment de dignité et de force collective
La marche est partie du centre-ville, a traversé les ruelles étroites, puis la place aux Aires, sous les regards émus des passants.
Ce n’était ni une manifestation ni un slogan politique : c’était un hommage.
À chaque arrêt, des témoignages ont été lus. Certains avec des larmes, d’autres avec colère contenue. Tous avec la même conviction : Isabelle ne doit pas devenir un chiffre.
En 2025, 128 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France. Derrière ce chiffre, des vies, des familles brisées, des enfants orphelins.
Un message clair : la violence n’a pas sa place ici
Cette marche blanche est aussi un appel.
Un appel à protéger, à écouter, à signaler, à accompagner.
« La violence faite aux femmes n’a pas sa place dans notre société. »
— Collectif organisateur
Durant le parcours, plusieurs associations locales d’aide aux femmes victimes ont rappelé qu’à Grasse, il existe des relais, des dispositifs d’hébergement d’urgence, des numéros d’écoute, des médiateurs formés.
Une main tendue pour celles qui ont peur, qui doutent, qui n’osent pas partir.

Des ressources existent
Numéro national de secours : 3919 (24h/24, gratuit et anonyme)
Police secours : 17
Plateforme de signalement : arretonslesviolences.gouv.fr
Un hommage, mais aussi une promesse
Samedi, à Grasse, personne ne voulait marcher pour la fatalité.
On marchait pour Isabelle.
On marchait pour toutes celles qui ne peuvent plus marcher.
Et parce que l’espoir est plus fort ensemble, le dernier mot revient à l’une des participantes, l’une des pancartes les plus photographiées :
« Ce combat, c’est mon quotidien. Demain, ce sera notre victoire. »
Ne nous arrêtons pas. Continuons à parler, à soutenir, à protéger.
Parce qu’un jour, nous pourrons marcher non plus en mémoire, mais en célébration.
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