Claude Menges-Mironneau et Paul Mironneau rendront hommage à travers une conférence, à cette poétesse et artiste dont la Villa Saint-Hilaire conserve un fonds important de publications, d’archives personnelles, de carnets de croquis et d’aquarelles. L’occasion de s’immerger dans le monde de « Ma ville », recueil du talent hallucinatoire de Marguerite Burnat-Provins… Rendez-vous vendredi 15 à 17h à la Villa Saint-Hilaire. Entrée libre et gratuite.
…D'une famille aisée, elle accomplit des études artistiques à Paris avant d'épouser, en 1896, un architecte de Vevey, Adolphe Burnat. C'est le début d'un séjour de quelque douze années en Suisse romande. En 1905, elle crée la Ligue pour la Beauté, futur Heimatschutz, aujourd'hui Patrimoine suisse (organisation suisse de protection du paysage naturel et construit). Son mariage avec Adolphe est rompu en 1908, événement à l'origine de son départ définitif de la Suisse. Remariée à Paul de Kalbermatten, ingénieur valaisan, pour qui elle écrit Le Livre pour toi, cent poèmes en prose d'une très grande beauté, elle connaît bien des demeures éphémères, et goûte aux splendeurs de l'Orient (Syrie, Liban) et de l'Afrique du Nord, en particulier le Maroc, qui sera un temps son pays d'élection et animera ses rêveries exotiques. Puis elle se retire au Clos des Pins, à Grasse, où elle passe ses dernières années. Son œuvre d'écrivaine est forte d'une vingtaine de volumes de proses poétiques, tandis que son œuvre de peintre comporte des tableaux de la vie rurale proches de ceux de l'école de Savièse en Valais (elle était une intime d'Ernest Biéler), des compositions décoratives.
À partir de 1914, elle réalisa une importante série de dessins étranges nés d'hallucinations récurrentes. Cette série, que Marguerite Burnat-Provins nommait Ma Ville, est riche de quelque 3000 dessins, et fut intégrée parmi les productions médiumniques de l'art brut.
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