LOU CACHO FIO est le premier feu du soleil vers la nouvelle année.
Il est de tradition en Provence avant de faire le gros souper d'aller chercher une grosse bûche pour faire "lou cacho fio" par le plus ancien et le plus jeune de la famille. La procession commençait ainsi : après avoir fait trois fois le tour de la table avec la brouette dans laquelle avait été posée une énorme bûche (d'un arbre qui fleurisse et qui porte fruits car cette cendre qui contient de la potasse serait le 2 février répandue dans les champs afin de fertiliser la terre) devait être posée devant l’âtre avant d'être mise à l'intérieur de celui-ci. Puis par trois fois la bûche était aspergée de vin cuit en récitant cette prière :
cacho fio Bûche de Noël,
Bouto fio ! Donne le feu
"Alègre ! Alègre Réjouissons-nous !
"Dieu nous alègre ! Dieu nous donne la joie
"Calèndo vèn, tout bèn vèn ! Noël vient, tout vient bien
"Dieu nous fague la gràci de vèire l'an que vèn, Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient
"E se noun sian pas mai, que noun siguen pas mens !" Et si nous ne se sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins
Puis le vin s'élevait en vapeur …
Mais pourquoi fallait-il que ce soit le plus ancien et le plus jeune qui se trouvaient dans la maison, qui fassent "lou cacho fio !" ? parce que le plus ancien représente la fin de la vie, mais aussi la fin de l'année. Tandis que le plus jeune, le début de la vie, tout comme celui de la nouvelle année.
Les romains considéraient le retour du soleil comme le renouveau, la renaissance de la chaleur, de la lumière. C'est pour laquelle, ils fêtaient les Saturnales aux alentours du vingt-cinq décembre. Ils dédiaient cette fête au roi soleil, la définissant par ces mots : "Natalis invictis" autrement dit : "la renaissance de l'invaincu" ! Celle du soleil, qui reprend de la vigueur, au solstice d'hiver, dès le vingt-deux du mois.
la deuxième partie de la veillée pouvait alors commencer avec "lou gros soupa"
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