La République à visage humain.
Jean-François Ricord,
maire de Grasse, conventionnel, représentant en mission
Par Marie-Hélène Froeschlé-Chopard & Michel Froeschlé
préface de Michel Biard
La République à visage humain retrace l’itinéraire du Grassois Jean-François Ricord, maire de Grasse en 1791-1792, élu à la Convention en 1792, représentant en mission près l’armée d’Italie avec Robespierre jeune, puis dans le Var et les Alpes-Maritimes en 1793-1794. Contrairement aux deux autres révolutionnaires célèbres à Grasse, Jean-Joseph Mougins-Roquefort et Maximin Isnard, Ricord est peu connu de ses compatriotes, lesquels, lorsqu’ils en parlent, le traitent volontiers de « terroriste ».
Pourtant, au cours de ses différents mandats, on le voit toujours soucieux d’établir une continuité entre anciens et nouveaux responsables locaux, particulièrement après la reconquête de Toulon révolté contre les Montagnards. Mais cette attitude ne l’empêchera pas d’être suspect, en tant qu’ami de Robespierre, aux yeux des Thermidoriens. Bien qu’il reprenne son poste de député à la Convention après le 9 thermidor, il est accusé de connivence avec les révoltés de Prairial.
Plus tard, cet ancien « missionnaire de la République » selon l’heureuse expression de Michel Biard, reste attaché à la Convention de l’an II qui a lutté contre les ennemis de cette république, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. C’est pourquoi il fait partie des anciens Montagnards qui participent à la conspiration des égaux en 1796 ou à celle du général Malet contre Napoléon en 1808.
In fine, malgré un ralliement affiché à Bonaparte, son ancien compagnon du siège de Toulon, et à l’Empire, la vie de Ricord illustre le parcours de ces démocrates qui, nés avant la Révolution et fortement marqués par la philosophie du XVIIIe siècle, restent fidèles, à travers tous les régimes qui les proscrivent, à l’idéal républicain qui les anime
Serre éditeur : I.S.B.N. : 978-2-86410-657-9
314 pages, format 16X24 prix 30 €
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