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Accès difficiles

mars 3, 2020 | by Jean-Claude JUNIN

Jusqu’au début du XIXe siècle, la ville de Grasse n’est accessible que par des chemins muletiers ! Le mulet est l’unique moyen pour commercer par terre et pour atteindre Antibes ou Cannes pour les échanges lointains. Les muletiers sont des intermédiaires indispensables et les mulets les animaux les plus chers et les plus précieux ! Ils sont nombreux sur les routes et les chemins.


Ces deux appellations sont synonymes en ce qui concerne l’état de la voie : il s’agit de sentiers ou de chemins plus ou moins larges, deux mètres cinquante étant l’idéal pour les mulets. On emploie le terme de route pour un chemin qui permet d’aller vers une ville lointaine : la route de Lyon à Antibes, par exemple. Pour les lieux proches, on dira qu’il s’agit du chemin de Valbonne ou de Cannes…


Mais depuis Grasse, la route de Lyon est aussi le chemin de Saint-Vallier ou de Castellane !


À la fin du XVIIIe siècle, des chemins sont créés ou améliorés autour de la ville. En 1749, c’est celui de Cabris par les Hautes Ribes avec un accès direct sur le Cours depuis Saint-Hilaire en 1781. En 1769, un chemin carrossable est tracé par le Collet (c’est l’actuelle route de Cannes) ! Les chemins de la plaine deviennent peu à peu carrossables malgré… l’absence de carrosse à Grasse, à l’exception de celui l’évêque !

Sur le cadastre de Napoléon (début XIXe siècle), on constate que la plupart des accès de la ville sont encore en pente raide et donc impropres au roulage (chemin de Saint-Vallier vers Lyon, chemin des Capucins vers Valbonne et Antibes, Sainte-Lorette vers Cannes et Antibes…) Il faudra encore presque un demi-siècle pour ouvrir les avenues accessibles aux véhicules hippomobiles (route de Nice, route royale N°85, avenue de la Gare) visibles sur le plan de 1869.


 


Extrait et développé du livre de Robert Verlaque : «Grasse, Du Moyen Âge à la Belle époque »


 

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