Autographes musicaux du XIXe siècle

Il découvre 108 partitions de compositeurs célèbres dans ses archives familiales

Paganini, Verdi, Berlioz, Liszt, Rossini… Il y a quelques années, un journaliste est tombé par hasard sur un vieux carnet ayant appartenu à l’un de ses aïeuls. Sur celui-ci, de nombreux autres musiciens célèbres avaient écrit une partition, en guise d’autographe. Après plusieurs années de recherche, le livre d’or a finalement été édité par l’Acadèmia Nissarda, jeudi 10 septembre.

Autographes musicaux du XIX^e siècle – L’album niçois du Comte de Cessole, est le fruit de cinq années de recherches. Et d’une incroyable découverte. Comme le raconte Nice Matin, l’ouvrage, édité par la société savante de Nice Acadèmia Nissarda, provient des archives familiales du journaliste Bruno de Cessole.

En les consultant il y a quelques années, ce dernier a exhumé un ancien carnet qui avait appartenu à l’un des ancêtres. Cet aristocrate passionné de musique, né en 1805 et mort en 1876, fréquentait les plus grands compositeurs de son temps. Lorsque ceux-ci venaient lui rendre visite, il avait pour coutume de leur demander un autographe bien particulier : une partition.

Un album particulièrement précieux

Cent huit partitions apparaissent ainsi dans cet ouvrage, et certains morceaux sont inédits. Celles-ci ont été offertes à l’Acadèmia Nissarda, qui les a éditées en un livre. L’institution a fait appel à l’expertise du musicologue Robert Adelson pour déceler tous les secrets de ces œuvres.« Au XIX^e siècle, ces albums musicaux étaient très fréquents. Mais la plupart d’entre eux ont été démembrés au fil du temps, pour être vendus, feuillet par feuillet, à des collectionneurs, explique le spécialiste. Des albums intacts, comme celui-là, il y en a dix dans le monde », ajoute-t-il. Une mesure sophistiquée de Liszt, un extrait de la symphonie de Roméo et Juliette de Berlioz ou encore quelques notes de Verdi, les trésors du carnet d’Eugène de Cessole ont de quoi ravir tous les mélomanes