Hippocampe(s) : un spectacle qui sort des sentiers battus
janvier 19, 2021 | by Alex PITTAVINO
« Le tableau n’est encore qu’une expérimentation. D’ici la sortie finale, il y aura beaucoup d’évolutions. » Hervé Koubi ne manque pas de le rappeler, la sortie de résidence du spectacle « hippocampe(s) » est encore loin de son apogée. Compréhensible quand on sait que la création du danseur cannois ne sera pas sous les feux des projecteurs avant avril 2022. Quoi qu’il en soit, personne n’est resté indifférent ce vendredi 15 janvier à l’Espace Culturel et Sportif du Val de Siagne. Seule une trentaine de personnes, comprenant Jean Florés, directeur du théâtre de Grasse, Martine Lipuma, adjointe à la Culture à Châteauneuf et plusieurs groupes de danseurs, ont eu la chance d’apercevoir 3 extraits du spectacle. Même si, comme l'a répété le duo derrière cette création, Hervé Koubi et Faycal Hamlat, cela reste au stade de « chantier », quelque chose se passe sur la scène. Deux frères, Abdelghani et Chaker Ferradji, prennent place pour une chorégraphie mêlant amour et partage, mais pas seulement. « Avec l’arrivée au cours du processus de création de deux enfants et d’un danseur adulte de 45 ans, la transmission deviendra l’espace vivant d’une rencontre au-delà des cultures et des générations » précise Hervé Koubi.
Le souhait d’une pièce modulable
Outre « hippocampe(s) », c’est un réel partenariat qui a été signé entre la compagnie « Hervé Koubi » et le théâtre de Grasse. En effet, la compagnie a posé bagages pour trois saisons. En plus de multiples représentations au théâtre de Grasse et l’espace culturel de la Roquette-Sur-Siagne, le désir de Jean Flores et d’Hervé Koubi est bien plus grand : créer dans tout le pays grassois. De multiples sorties et lieux de représentations sont prévus. Que ce soit au théâtre, en extra-scolaire ou encore en pleine nature, la pièce a été pensée dans cette optique avoue Hervé Koubi : « Le tableau est modulable. On ne voulait absolument pas être restreint à une pièce. » Un véritable pari pour le danseur d’origine cannoise qui a voulu sortir de sa zone de confort avec cette création. « Ceux qui me connaissent peuvent être désarçonnés avec cette œuvre. C’est le but. » En tout cas, cela semble avoir marché comme à tenu à le signaler Martine Lipuma à la fin des trois extraits : « J’ai été éblouie. L’idée de concevoir plusieurs lieux de représentations à la pièce me plaît beaucoup. C’est une chance pour le pays grassois. »
Crédit photo : Jean-Claude Junin, Thêatre de Grasse
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