Oppidum est un camp fortifié perché à 300 mètres de hauteur. Nous sommes près de 200 ans avant la mort de J.C, pourtant, le territoire d’Opio abritait déjà la vie. Tirant très probablement son nom actuel de l’ancien, la cité est détruite en 165 av. J.C par les Romains. Comme tout bon camp fortifié a l’époque. Va s’en suivre plus de 1 000 ans de ravage. Wisigoths, Ostrogoths et Sarrazins vont alors diriger la cité. Ce n’est qu’en 973 que Guillaume 1er, comte de Provence, arrive à expulser les Sarrazins. Aidé par plusieurs seigneurs voisins, il va les remercier en offrant, notamment, le titre de comte d’Antibes à Rodoard. En 1 034, la descendance de Guillaume 1er lègue une partie du fief d’Opio aux moines de Lérins. À cette époque, les terres s’étendent jusqu’au port de Cannes, c’est dire. 50 ans plus tard et pour la première fois, le village est cité sous le nom d’Opio.
Opio entre deux terres
Même si « Opio est né », la lutte pour sa possession reste acharnée. En 1 110, les évêques d’Antibes et l’abbaye de Lérins entament une lutte d’influence pour la possession des biens des seigneurs locaux. Les seigneurs d’Opio sont peu à peu dépossédés de leurs terres. De ce fait, n’arrivant pas à se sentir en sécurité, les dirigeants d’Opio décident de construire un nouveau château : « Châteauneuf d’Opio ». Cela ne va pas suffire puisque la cité est prise dans le conflit opposant les comtes de Provence et de Gênes. À la fin du XIVéme siècle, la vie à Opio s’éteint peu à peu. En 1400, le site du village est déclaré inhabité. L'église « Saint-Trophime » est conservée mais elle sert de chapelle.
La reconstruction
Plus de 200 ans plus tard, Opio connaît un nouveau Seigneur. Même si le titre est décerné « temporairement », le village se rebâtit petit à petit. C’est Antoine Godeau, membre de l’Académie française et auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’église qui reçoit ce titre. En 1636, il est officiellement adoubé maître des lieux. Durant ces nombreux voyages dans le village, il décrète que « Saint-Trophime » doit désormais figurer sur le retable de l’église. Témoin de la grandeur de ce monument qui ne peut pas rester une chapelle. En 1734, le premier Conseil de consuls élus par les opidiens se réunit sur le parvis de l’église « Saint-Trophime ». À la fin du XVIIIéme siècle, la cité ne compte que 368 habitants. 200 ans plus tard, les opidiens sont presque 2 000 selon l’INSEE.
Crédit photo : Nice-Matin, La ville d'opio
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