Frédéric Mistral
Co-fondeur du mouvement littéraire le Félibrige
Né en 1830 et mort en 1914 à Maillane dans les Bouches-du-Rhône, au pied des Alpilles. Fils d'exploitants agricoles, il n'entend parler que la langue provençale durant toute son enfance. Pensionnaire à douze ans, il fait la rencontre de Joseph Roumanille, un jeune surveillant qui écrit de la poésie en provençal. C'est une révélation et le début d'une longue amitié.
Brillant élève, il décroche son baccalauréat à Nîmes, en 1847, mais décide néanmoins de retourner au mas familial pour s'occuper de la terre. Au bout d'un an, il se rend compte que ce n'est pas sa voie. II part alors à Aix-en-Provence pour faire une licence de droit. Il y découvre l'histoire de la Provence, le théâtre, les troubadours et sa vocation.
En 1854, avec six autres poètes, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan, il fonde le mouvement littéraire le Félibrige qui milite pour la renaissance de la langue provençale.
Sa devise est : "Lou Soulèu me fai canta", soit : Le Soleil me fait chanter.
Mistral est l'auteur du Lou Tresor dóu Felibrige (1878-1886), qui reste à ce jour le dictionnaire le plus riche de la langue d'oc, et l'un des plus fiables pour la précision des sens. C'est un dictionnaire bilingue provençal-français, en deux grands volumes, englobant l'ensemble des dialectes d'oc.
Son œuvre capitale est Mirèio (Mireille), pour lequel il reçut en 1904 le prix Nobel de Littérature, publiée en 1859 après huit ans d'effort créateur. Mirèio est un long poème en provençal, en vers et en douze chants, qui raconte les amours contrariées de Vincent et Mireille, deux jeunes provençaux de conditions sociales différentes.
Frédéric Mistral a fait édifier son tombeau en 1907, avant sa mort en 1914 : c’est une réplique très fidèle du Pavillon de la Reine Jeanne des Baux-de-Provence. Sur la cloche qui sonna le glas pour annoncer sa disparition, est gravé un poème daté de 1907, intitulé "Moun toumbéu". Il y fut inscrit quelques jours avant sa mort. C’est d'ailleurs en allant admirer le travail du sculpteur dans l’église que Mistral prit froid et mourut.
Source : Philippe Natalini
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